Bangui, le 18 juin 2021
Sans surprise Président Touadera a jeté son dévolu sur l’ancien argentier national de son premier quinquennat Henri-Marie Dondra pour diriger le premier gouvernement de son second mandat. Une nomination qui a fait l’unanimité au sein de la classe politique centrafricaine compte tenu du profil du nouveau locataire de l’immeuble Petroca jugé conciliateur.
Très attendu, la désignation de l’ancien ministre des finances et du budget, Henri-Marie Dondra a été saluée par l’assemble de la classe politique centrafricaine et la Communauté internationale qui souhaitent de voir un nouveau visage pour conduire l’équipe gouvernementale qui devra accompagner le Président Touadera pour son second mandat.
Cette nomination, faudrait-il rappeler, est intervenue dans un contexte difficile du fait que le pays vient de sortir d’une crise suite à la tentative de la prise de pouvoir par la coalition rebelle CPC et les tensions diplomatiques entre la RCA et certains partenaires internationaux. Lesquelles tensions ont eu pour conséquence la suspension des aides budgétaires de la France à l’endroit de la Centrafrique et sa coopération militaire.
Ceci étant dit, le nouveau gouvernement qui verra le jour très bientôt aura à faire face à d’énormes défis pour la réussite du second mandat du Président Touadera qui ne sera pas un long fleuve tranquille. Le moins qu’on puisse dire est que le Chef de ce gouvernement a déjà montré des signaux forts en annonçant que son gouvernement sera un gouvernement d’action et inclusif.
Une annonce qui rassure un peu les partenaires soucieux d’avoir des interlocuteurs compétents dans ce gouvernement parce que, seules les personnalités ayant d’expériences pourraient avoir leur place en son sein. En plus d’être un gouvernement d’action, il sera inclusif c’est-à-dire représentatif de toutes les forces vives de la nation.
Cette décision du Président de la République et de son Premier ministre d’élargir le gouvernement à toutes les couches sociales apparaît comme une volonté manifeste des deux têtes de l’exécutif centrafricain de calmer les tensions politiques. La Centrafrique vient de sortir d’un processus électoral. Il est donc normal que le Président qui vient d’être réélu puisse tendre la main à ses adversaires politiques comme pour dire qu’au-delà des clivages politiques, ils sont tous issus d’un même pays qu’ils partagent en commun.
Aussi compte tenu des défis de l’heure, la République a intérêt à faire appel à toutes les compétences pour le relever. C’est ce qu’a compris le nouveau Chef du gouvernement en montrant sa volonté de former un gouvernement inclusif. Au rang de ces défis, il y a les questions économiques et la sécuritaires qui apparaissent comme des priorités pour ce gouvernement.
Une chose est sûre, le nouveau Chef du gouvernement qui a déjà montré ce dont il est capable durant cinq ans à la tête du ministère des finances saura prendre la mesure de cette lourde tâche qui l’attend. Ayant la confiance du Président de la République, le nouveau Premier ministre qui jouit d’une bonne réputation, aura on l’espère bien les coudées franches en vue de mener à bon port ses actions à la tête de l’équipe gouvernementale.
En attendant de se pencher sur les missions dévolues à ce gouvernement, les Centrafricains attendent de connaître les nouveaux membres de ce gouvernement d’action pour les évaluer le moment venu.
@Bienvenu ANDALLA,
