Centrafrique : Un audit judiciaire, une descente parlementaire et un contrôle robuste s’imposent à l’ENERCA

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Bangui, le 18 février 21

Lors de son dernier discours à la nation, le Chef de l’Etat Faustin Archange Toudéra a signifié que le pays était en guerre. Cependant, pour gagner cette partie, la solidarité nationale devrait animer tout un chacun pour soutenir les efforts du gouvernement. Souvenons-nous que suite à  l’invalidation par la Cour Constitutionnelle de la candidature de François Bozizé, leader du KNK, ce dernier a attiré avec lui, certaines hautes personnalités du pays qui œuvrent dans le noir et pourtant sont payés avec le contribuable du peuple centrafricain.

C’est du véritable dysfonctionnement au point où certains qui se disent au service de la nation, alors qu’ils ne sont que des apprentis sorciers et ennemis de la nation. Ce sont ces gens qui mettent les bâtons dans les roues du régime Touadéra.

Actuellement, tout le monde sait par quelles pistes les rebelles empruntent souvent pour marcher sur Bangui. Suivez nos regards ! Or, si gouverner c’est prévoir, le régime de Bangui devrait néanmoins ouvrir les yeux sur certaines Sociétés parapubliques et surtout « juteuses », qui peuvent mettre ce pays à genoux, dans le cas où certains hauts dignitaires de l’Etat seraient de mèche avec les rebelles. Hummm !

Il suffit de raisonner que rien ne justifie de nos jours les délestages de  nuit dans les zones dites « rouges » qui sont parfois des voies sécurisées pour les ennemis de la paix : « C’est une grande surprise de voir que la direction de la société ENERCA n’obtempère pas aux instructions des autorités du pays. De nos jours, une solidarité doit animer ceux qui sont des vrais Centrafricains loyaux et qui soutiennent les actions de l’Etat. On a demandé à la population d’être éveillée et dénoncer toute présence suspecte dans le pays. Cependant, comment la sortie nord, sud et Est du pays peut être dans le noir la nuit et demander à cette même population d’être en état d’alerte dans le noir? C’est une scène théâtrale qui se joue dans ce pays. Pour preuve, on se souvient qu’il y a quelques jours, des personnes malintentionnées ont braqué au Ministère de la justice en emportant plusieurs millions alloués à la pension alimentaire, sans qu’elles ne soient arrêtées. Et si cela se produit là où il de l’électricité comment les rebelles de la CPC ne peuvent-ils pas entrer dans cette partie du pays sans qu’ils ne soient connus par la population ? La prudence devraient animer la direction générale de l’ENERCA si ces dirigeants ne se reprocheraient de rien », a averti, un observateur de la vie politique centrafricaine.

On se souvient que depuis son accession à la magistrature suprême de l’Etat en 2016 par la volonté du peuple, le président Touadéra a tendu la main à tous ses compatriotes et même aux groupes armés. Malheureusement, ces efforts sont toujours comme un brin de sel dans une rivière. A chaque fois que besoin se pose, le gouvernement fait des efforts pour donner une recette de gaieté à la population assoiffée des réalisations palpables. Certains membres du gouvernement et des directeurs généraux des sociétés étatiques et parapubliques, se font du beurre sur le dos du peuple centrafricain, disant de gâcher la vision politique du président de la République, pour qu’en finish, on lui colle l’étiquette de mal gouvernance.

On ne comprend pas pourquoi de nos jours, on parle encore du problème de délestage dans ce pays avec tous les efforts mis en place pour renforcer la capacité énergétique de l’Enerca. Ce qui pourrait fournir de l’électricité de 10 Mw pour la ville de Bangui. Les groupes achetés sont déjà arrivés, mais pour les monter en série, il nous faut un siècle ? Non, c’est un manque de patriotisme et d’une mauvaise gestion qui risquerait faire couler la société.

Selon une source concordante, la Direction générale de l’ENERCA a contracté des dettes auprès des Institutions bancaires de la place qui peuvent être évaluées à plus de 7 milliards de FCFA. Où vont toutes ces sommes colossales et les multiples dons accordés par les partenaires bilatérales et multilatérales?

On se souvient que pour réduire les dépenses sauvages à cette Société, l’un des responsables a, dans une note de rejet sur certaines demandes de crédit a, catégoriquement refusé d’octroyer des dettes à cette Société au risque de la plonger dans une situation de faillite puisque, les anciennes dettes ne sont toujours pas payées.

De nos jours un audit indépendant s’impose, une enquête parlementaire voire un contrôle de la haute autorité chargée de la bonne gouvernance  pour situer l’opinion publique sur cette affaire. « En ce moment, une marche citoyenne se prépare pour faire un sit-in au niveau de l’ENERCA si rien n’est fait pour ramener l’électricité la nuit dans les zones rouges de la capitale car, c’est la sécurité du pays qui est menacée. Mais avant, il faut une enquête parlementaire, un rapport de la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance, une mission du Contrôle de l’inspection générale d’Etat, celle de la Cour des Comptes qui doivent situer les Centrafricains », a proposé un centrafricain lambda.

Le problème centrafricain est toujours celui lié à la mauvaise gouvernance dont font preuve certaines personnes qui veulent saboter le régime du président Touadéra. Les résolutions ne touchent jamais le nœud des problèmes. « On fait du superficiel, et on recommence avec les mêmes erreurs. Le président Touadéra, disant le premier ministre le ministre d’Etat doit frapper », a déclaré un cadre de l’ENERCA qui pense pour sa part que la politique de la RUPTURE doit poursuivre son bonhomme de chemin.

@Jacques KOSSINGOU, 

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