Bangui, le 30 octobre 21
En tout état de cause, les Centrafricains estiment que le dialogue attendu contribuera à ramener la quiétude voire la stabilité sur toute l’étendue du territoire national, c’est une bonne chose. Annoncées comme la boussole qui permettra aux Centrafricains de trouver une thérapie de choc pour le grand malade qu’est la RCA, les assises nationales vont débuter dans les jours à venir, dans les cercles pour une durée de 6 jours. En attendant de voir l’évolution que prendront ces concertations nationales, l’on peut dire que le clap de départ d’un film qui va réussir, est donné. En tout cas, aux yeux de nombreux Centrafricains, ces assises nationales dites d’entente patriotique, ne sont ni plus ni moins qu’un film pour divertir les Centrafricains afin de les détourner de leur préoccupation première qui n’est autre que la sécurité, la paix et stabilité.
On ne saurait donner entièrement au président Touadéra, qui disait ne pas accorder une minute de plus aux tueurs du peuple Centrafricains, de participer à ce rendez-vous, pour ne pas défendre le jour-j, leur bifteck, c’est-à-dire l’idée d’une amnistie ou de bénéficier d’un poste politique. En tous les cas, plus d’un Centrafricain est sceptique quant à la pertinence et au succès de ces assises qui, en vérité, sera le moment de craché la vérité à certains leaders politiques qui tuent le pays à cause de leurs propres intérêts.
C’est pourquoi des voix et pas des moindres, notamment celles de la société civile et de tous les Centrafricains, s’élèvent pour appeler au soutien à ces assises. Dans ce climat, quels résultats peut-on s’attendre de ces concertations ? Cet éléphant qui est parti avec un pied cassé, arrivera-t-il à bon port ? C’est sûr. En tout cas, sans jouer les Cassandre, la montagne ne va pas accoucher d’une souris. Car, on a l’impression que l’essentiel pour les initiateurs, c’est de réussir à organiser un rendez-vous au terme de laquelle viendra la stabilité pour ensuite dire qu’il est l’émanation du peuple souverain de la RCA.
Les rebelles de la CPC à leur tête, François Bozizé, Ali Darassa, Mahamat Alkatim, Abdou Karim Meckassoua, Anicet-Georges Dologuélé de la COD20 qui ont opté pour le boycott de ces assises, ne resteront certainement pas impunis. C’est dire s’il ne faut pas donner le drapeau blanc à ces politicards qui font la honte de tout le monde actuellement. L’art du camouflage dont ces hommes politiques sont révolus sur le terrain politique, et qui n’augure rien de bon pour la RCA.
Le moins que l’on puisse affirmer, c’est qu’on les voit venir. Vont-ils se démasquer en avouant le moment venu leur « péché » contre le peuple Centrafricain ? On attend de voir. En tout état de cause, si les Centrafricains estiment que ces assises contribueront à ramener la quiétude et la paix sur la terre du Feu président fondateur Boganda, c’est tant mieux. Mais encore faut-il que les résultats soient tangibles. Mais, tout le mal que l’on souhaite au pays, c’est de réussir à renouer avec la stabilité politique, condition sine qua non pour amorcer le développement du pays et d’y asseoir une véritable démocratie que le président Touadéra s’y engage formellement.
@Herman THEMONA