Centrafrique : Le caractère républicain n’admettra pas le dialogue avec les groupes armés

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Bangui, le 30 oct. 21

Dans un bilan à mi-parcours, la Commission d’organisation du prochain dialogue républicain a fait une mise au point en ce qui concerne le schéma de ce grand rendez-vous entre les Centrafricains. Il en ressort dès lors que les ennemis de la nation ne siègeront pas avec les Centrafricains restés fidèles aux idéologies de la paix.

La vie est un choix. Cette maxime connue de tous les Centrafricains entre en grande ligne de nos jours lorsque les cœurs battent pour voir apparaître au grand jour, le rendez-vous d’un dialogue qui doit s’ouvrir sur la nouvelle République formée des hommes et des femmes qui respectent la devise du pays.

On se souvient que depuis la création de la coalition Séléka formée en majorité des sujets musulmans dans la partie du nord du pays en décembre 2012, et surtout la riposte des milices Ant-balaka se réclamant des chrétiens, la situation sécuritaire du pays était devenue dramatique. Le tableau panoramique était marqué par les pillages à grande échelle, les incendies des maisons et des villages entiers, les viols, les vols, les destructions des biens publics et privés, bref tout était sombre.

Les observateurs de la vie politique centrafricaine affirmaient alors à tort ou à raison que la République centrafricaine était en phase de frôler son génocide. Il y avait lieu d’affirmer au regard des raisons évoquées par les uns et les autres pour prendre les armes, que ni les armes ni les machettes ne pouvaient être une solution pour la stabilité d’un pays ou pour résoudre un différend. Les Centrafricains dans leur grande résilience avaient accepté de se retrouver au tour d’une table afin d’éteindre le feu qui devrait incendier le patrimoine commun qui est la patrie.

Les assises légendaires consignées dans une rencontre appelée Forum National de Bangui étaient alors devenues un rendez-vous historique durant lesquelles, les fortes recommandations ont été approuvées tant sur le plan national qu’international. Parmi ces nobles recommandations, l’on peut retenir la lutte contre l’impunité considérée comme la source des maux qui minent le développement du pays.

Dès lors, du Forum de Bangui à la constitution très rigide du 30 mars 2016,  les différentes représentations ont clairement exprimé leur volonté de ne plus donner la chance aux ennemis de la nation de siéger au sein des institutions républicaines. Car, on ne peut pas vouloir le beurre et l’argent du beurre en même temps.

Cependant comme le président Touadéra a toujours voulu faire de son pays, une nouvelle « suisse africaine », il a tendu sa main depuis sa prise du pouvoir en 2016 à tous ses compatriotes et même aux mercenaires criminels venus de tous les coins du monde afin que la paix puisse contribuer à l’émergence de l’économie du pays.

Malheureusement, comme ce pays est le carrefour de tous les malheurs, les ennemis de la paix n’ont pas compris la politique du locataire du palais de la Renaissance, ils sont restés dans leur logique de supplicier les Centrafricains tout asphyxiant au passage son économie.

Le comble se fera avec la création de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé juste après l’invalidation de sa candidature pour la course à la présidentielle de décembre 2020. Dans cette folle option, les Centrafricains ont largement perdu leur vie et cela a occasionné des déplacements massifs avec des conséquences graves.

Le président Touadéra toujours dans sa politique a décidé une fois de plus arrêter cette hémorragie humaine d’abord en annonçant un dialogue puis avec un cessez-le-feu qui doit aboutir à l’achat de la paix à un prix énorme.

Comment comprendre alors que certains Centrafricains puissent demander encore un dialogue avec les ennemis de la Patrie ? La volonté populaire doit primer sur les aspirations politiques.

 

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