Centrafrique : Touadéra doit se méfier de son entourage qui risque de le piéger en jouant la carte Française

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Bangui, le 14 sept. 21

On ne le dira jamais assez des manœuvres rocambolesques de la politique française pratiquée dans ses anciennes colonies qui n’est plus de la volonté du peuple souverain qui souhaite désormais étendre le partenariat avec d’autres pays et faire de la place à ceux qui peuvent jouer franc jeux.

Avec une nouvelle ère et une nouvelle vision qui sont celles de diversifier la coopération basée sur des relations gagnantes-gagnantes, certains partenaires qui se disent amies de longue date de la République Centrafricaine ont vraisemblablement perdu leurs autorités, leurs places et la confiance du peuple centrafricain.

Cette ancienne façon qui consiste à donner des leçons sinon des instructions n’est guère appréciée par le peuple qui reste souverain et maître de son devenir. On reconnait un vrai ami dans des moments d’épreuves le dit si bien un adage. En suspendant ses aides budgétaires, l’appui à nos forces de défense et de sécurité du moment où le pays cherche encore à sortir du gouffre des hommes sans foi ni loi, la France pense pouvoir réussir le coup en asphyxiant le gouvernement centrafricain et l’obliger à s’y plier.

Un rêve qu’elle s’est permise de faire debout. Ayant attendu en vain pour que le malheur arrive, la France rampe comme une malheureuse pensant revenir retrouver la place qui est la sienne en chuchotant aux oreilles de certains conseillers du président Touadéra qui sont là pour le compte de ceux auprès de qui ils peuvent tendre la main du mendiant notamment la France. So  ! Le peuple centrafricain a changé. La génération actuelle n’est pas celle des années de l’avant indépendance. Si on se permet de se poser certaines questions comme le bilan de la France en République Centrafricaine après plus de 50 ans de coopérations, la place qu’occupe le pays sur le plan régional pour ne pas dire continentale, la stabilité que nos institutions ont acquis pour que nous puissions penser au processus de développement.

Toutes les réponses à ces questions seront que négatives avec un constat de regret pour un peuple qui mérite mieux.  Cet ancien pays colonisateur s’est toujours trouvé dans une posture ou tisser une relation avec d’autres pays sans son aval serait attiser la malédiction et tous les problèmes de ce monde.

A elle seule, la France a fait et défait plusieurs de nos Chefs d’État. Elle a, à plusieurs reprises entretenue des situations de crises pour lui permettre d’asseoir sa vieille politique et sa puissance dominatrice. Avec l’élan que prend la République centrafricaine mais surtout la vision politique des autorités de rompre avec la politique du passé en s’inscrivant dans un partenariat gagnant-gagnant, ce pays ami est à la croisée du chemin. Il cherche par tous les moyens en utilisant même certains fils du pays pour y parvenir. Elle est sortie par la grande porte, qu’elle revienne par le chemin qu’elle a emprunté. Le président Touadéra doit comprendre que ceux qui l’entourent ne sont pas tous avec lui et ne travaillent pas tous pour le relèvement et le développement de ce pays.

Pour peu que la coopération soit diversifiée, le peuple note des changements. Le territoire qui était occupé à 90% par les groupes armés et que certains se plaisent à le dire haut n’est plus. Les forces de défense et de sécurité sont formées et équipées. L’armée est devenue aujourd’hui professionnelle. Tout ce travail est rendu possible grâce à la diversification de notre partenariat que la France n’en a jamais voulu entendre.

Des investisseurs se réengagent en faveurs du développement du pays grâce à la stabilité qui prévaut. Le peuple centrafricain n’est pas né de la dernière pluie encore moins ces dirigeants. C’est cette leçon que cette piètre maîtresse doit comprendre et elle doit se mettre à l’idée que les relations avec la République Centrafricaine sont désormais gagnant-gagnant.

La vieille politique de France-Afrique à laquelle les dirigeants français s’y attèlent n’est plus acceptée par cette nouvelle génération qui se veut réaliste. L’ouverture à tout le monde dont parle le président Touadéra se fait en tenant compte des aspirations du peuple centrafricain. Que les dirigeants de ce pays ami changent de fusil d’épaule.

@JACKO,     

 

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