Centrafrique/ SYNERGIE des élections : Les contentieux électoraux doivent respecter la procédure constitutionnelle

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Bangui, le 05 janv.-21

La République centrafricaine a fait preuve de maturité démocratique en allant  massivement aux urnes le 27 décembre 2020 ce, malgré les menaces et intimidations de la part des ennemis de la paix. Cette prise de conscience collective doit s’étendre à l’acceptation des résultats issus de ces élections ou dans le cas échéant,  recourir à des voix constitutionnelles pour régler les différends.

La Cour constitutionnelle est la voie légale pour contester les résultats des élections  en République centrafricaine selon le code électoral et la constitution centrafricaine du 30 mars 2016. On se souvient dans sa capacité de résilience que le premier tour des élections groupées s’est déroulé dans un contexte très agité marqué par plusieurs attaques perpétrées par la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) dont se trouve à sa tête François Bozizé, ancien chef de l’Etat. Cette situation a impacté négativement sur la participation totale des électeurs sur toute l’étendue du territoire national dans la mesure où plus de 40% des bureaux de vote n’ont pas ouvert leurs portes pour permettre aux populations d’accomplir leur devoir civique reconnu par la Constitution.

Cependant, en dépit de ce climat délétère, les électeurs de Bangui et de certaines localités du pays se sont rendus massivement dans les bureaux de vote pour remplir leur devoir citoyen. C’est une victoire remportée par l’ensemble des populations qui veulent tourner définitivement la sombre page des recettes alarmantes  qui ne font que crucifier le pays et retarder son développement. Or, pendant que les autres pays évoluent, les Centrafricains de mauvaise foi utilisent leur énergie pour faire entrer les mercenaires dans le pays en vue de déstabiliser les institutions républicaines.

Dans ce pays des grands paradoxes, alors que le gouvernement se félicite de la réussite de cette opération, les opposants regroupés dans la plateforme COD-2020 crient aux fraudes et exigent l’annulation de ces élections. Il sied de rappeler que la démocratie consiste aussi de faire confiance aux institutions de son pays même si la perfection n’est pas de ce monde. Cependant, le législateur a prévu les articles dans le cadre de la règlementation des différends en cas de mécontentement. Ainsi selon l’article

Pour éviter à la RCA de basculer à nouveau dans une crise postélectorale aux conséquences imprévisibles, il est souhaitable que les candidats et partis politiques engagés dans la compétition fassent montre de maturité politique en respectant les procédures de règlement des contentieux électoraux fixés par le Code électoral de la République Centrafricaine.  C’est dans ce sens que nous disons en nous appuyant sur la Loi  N°19‐0011     DU 20 AOUT 2019  PORTANT CODE ELECTORAL DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE : « La Cour Constitutionnelle est  seule compétente pour statuer sur les réclamations relatives à l’éligibilité des candidats aux opérations électorales et aux référendaires, confortement aux dispositions de l’article 78 alinéa 3 de la Loi organique relative à la Cour Constitutionnelle », article 99.

Ainsi pour les démocrates qui veulent la paix dans ce pays condition sine qua none pour son développement durable, il est important de faire confiance à la Cour Constitution car « Tout candidat ou mandataire dûment habilité, tout parti politique, toute organisation, tout groupement de partis politiques légalement constitué ayant présenté un candidat à l’élection présidentielle, peut saisir la Cour Constitutionnelle d’une requête tendant au redressement des résultats provisoires ou à l’annulation des opérations électorales », art. 120 du Code Electoral

Signalons au passage qu’en lisant ledit Code, on constate que « Les constations sont déposées dans un délai de trois jours après la publication des résultats provisoires par le greffe de la Cour constitutionnelle, contre récépissé. Si aucune contestation n’est enregistrée dans ce délai, la Cour Constitutionnelle procède immédiatement à la proclamation des résultats définitifs » art. 121.

Les Centrafricains doivent chercher à entrer davantage dans l’histoire en préservant les acquis de la démocratie comme dans les autres pays du globe qui veulent le développement. Etre patriote, c’est être Centrafricain en respectant les institutions de son pays et sa constitution. En Centrafrique, il y a un Code électoral et les problèmes doivent se résoudre sur la base des textes

Les candidats et les partis politiques doivent faire confiance à l’actuelle Cour constitutionnelle qui a déjà fait un travail très apprécié par la population  (donnez des exemples).  Il y va de l’image de la République Centrafricaine et de l’avenir de ce pays.  Que les opposants à la décision de l’ANE ne se trompent pas car « A  peine d’irrecevabilité,     les       réclamations   sont     présentées sous            forme   de        requête            écrite,  motivée           et         comportant      les nom(s) et prénom(s)    et         l’adresse,        ainsi    que      la         signature         des      requérants et doivent        être      accompagnées            de        la         photocopie      de        la         carte            d’électeur.

A peine            également       d’irrecevabilité,           lesdites           requêtes          comportent un exposé sommaire des faits et l’argumentation qui soutiennent les demandes. Les pièces utiles et au soutien des moyens sont annexées à la requête», Art. 122 du code électoral.

Les candidats et les partis politiques doivent faire confiance à l’actuelle Cour constitutionnelle qui a déjà fait un travail très apprécié par la population. Il y va de l’image de la République Centrafricaine et de l’avenir de ce pays.  On se souvient que cette haute cour de justice a pris une décision raisonnable pour ces élections en invalidant sans peur les candidatures des traites et des délinquant de notre pays afin d’assainir nos institutions des personnalités à la moralité douteuse. Aujourd’hui, tous Les Centrafricains doivent saluer le bon travail abattu par cette institution qui veut respectable.

@Jean Mbringa, 

 

 

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