Bangui, le 29 déc. 20
Bien que le pays est sous tension, la réalité a prouvé que les centrafricains aiment leur pays. La situation sécuritaire, très menaçante n’a pas empêché les électeurs à remplir leur devoir de citoyen ce qui prouve la capacité de résilience de ce peuple.
Dimanche 27 décembre 2020, une date, un histoire qui s’effectue sur toute l’étendue du territoire centrafricain, où les bureaux de votes ont été ouverts tôt le matin pour fermer le soir tout en respectant la durée de dix heures telle que prévue par le Code électoral de la République centrafricaine de la Loi N0 19.0012 du 20 août 2019. Devant les bureaux de vote, les Centrafricains font la queue pour entrer en tour de rôle avec fierté malgré les rumeurs de report de ces scrutins.
Les forces de l’ordre ainsi que la force de Sécurité des Nations-Unies (MINUSCA) se sont mobilisées pour assurer la sécurité des électeurs car après l’invalidation de certains dossiers de candidature par la Cour Constitutionnelle suite aux procédures judiciaires, le pays est tombé dans une psychose totale avec comme crainte le boycottage des élections à la date précise et les massacres de vie. Cependant, la Minusca dans ses promesses avaient rassuré la sécurité des ces élections. Malgré quelques localités qui sont sous contrôle des groupes armés et singulièrement ceux du nouveau groupe formé par l’ex-président François Bozizé.
Il est à croire que la mobilisation est faite en masse, Firmin Danga, « c’est fait, je viens de voter pour accomplir mon devoir civique ici je suis chez moi, je suis vraiment chez moi et par conséquent, je dois respecter la constitution et les institutions de mon pays. Pour dire que le peuple centrafricain veut la paix, le peuple a besoin de bien vivre, place à la démocratie et non à la guerre. C’est cette raison qui m’a poussé de venir voter ».
Sandrine de quartier Fatima ne craint pas l’insécurité ; car le gouvernement ne peut ni se tromper ni tromper ses populations : « nous savons qu’ici nous sommes proche du KM5 mais cela ne nous empêche pas de venir massivement nous pointer là devant le bureau de vote du lycée Fatima pour remplir notre devoir de citoyen. Ce n’est pas en restant à la maison que les choses vont changer par un coup de baguette magique. Croyez moi, les Centrafricains ne sont pas stupides nous sommes éclairés et nous ne voulons plus revenir en arrière. La MINUSCA et la Forces nationales sont à nos côtés et on doit voter jusqu’à la fermeture des bureaux de votes ».
En provinces malgré la psychose, certaines villes ont vu leurs citoyens participé à cet exercice démocratique. Seulement certaines villes comme Alindao, où le mercenaire nigérien Ali Darass a interdit à tout le monde de voter. A Bouar, là ou la population s’attendait à voter massivement, les groupes armés ont envahi la ville très tôt le matin, ces situations n’ont pas impacté sur la population mais tout porte à croire que dans les jours à venir, la Cour Constitutionnelle va délibérer le résultat du vote.
Le peuple centrafricain vient de marquer un point de plus sur les ennemis de la République avec cette forte mobilisation. La Communauté internationale ainsi que les partenaires ont financé ces élections dans le but de soutenir le processus électoral en Centrafrique. Aujourd’hui avec cette forte participation des Centrafricains à ce scrutin tant dans le pays que dans les bureaux de vote de la diaspora, ont cru à la détermination du peuple centrafricain. Toute fois, il faut que les Centrafricains soient unanimes et forts pour aider à la reconstruction du pays. La crise centrafricaine n’est pas une malédiction mais, un manque de vision commune.
@Hermen THEMONA,
