Centrafrique : Qui parle de dictature ?

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Le titre II  de la Constitution centrafricaine du 30 mars 2016 relatif à la forme de l’Etat, a défini le régime du gouvernement centrafricain. L’article 24 de cette même Loi fondamentale dispose « la forme de l’Etat est la République ». La République est différente de l’Empire et il en va de même que la dictature n’est pas la démocratie. Vue la logique voir la politique du Président Touadera via son gouvernement dans le processus de restauration de l’autorité de l’Etat, certains patriotes qualifient cette  politique de délivrance comme de la dictature. Comment peut-on appréhender l’actuel régime centrafricain ?

La République centrafricaine est un Etat de droit qui fonctionne suivant les dispositions de la Loi fondamentale qui n’est rien d’autre que la Constitution. C’est cette loi mère qui définit les orientations politiques, en d’autres termes la vision politique dans un Etat de droit comme la République centrafricaine, s’oriente suivant le chemin tracé au préalable par la Constitution. Et c’est de là qu’on voit la manifestation de la démocratie car, les droits de l’homme sont garantis, la liberté de la presse et bien d’autres droits sont garantis et protégés.

La dictature quant à elle, se caractérise entre autres par le monopartisme, par la violation des droits humains, par l’absence de la séparation du pouvoir c’est-à-dire qu’un régime dictatorial ne dispose que d’un seul pouvoir. Les décisions concernant la vie de la nation sont prises très souvent de manière unilatérale. Pour comprendre le régime que pratiquent Touadéra et son gouvernement, il suffit de voir les caractéristiques de la dictature et de la démocratie cités ci-haut.

Un régime dictatorial ne peut pas initier les contre-signatures par exemple car c’est une manifestation de la démocratie. Un régime pratiquant de la dictature ne tolère jamais l’insulte, les manifestions pacifiques comme c’est le cas en République centrafricaine.

Personne ne peut ignorer la situation chaotique que traverse le pays notamment la tension de trésorerie découlant de la suspension des aides budgétaires, la hausse des prix des produits de premier nécessité, les détournements des deniers publics et surtout l’insécurité qui sévit dans le pays en dépit des efforts consentis par le gouvernement. C’est pourquoi, le Président Touadéra a voulu mettre de la rigueur dans sa politique. La transparence n’est pas une des caractéristiques de la dictature

Dans un passé récent, l’appellation « République » n’avait pas de sens en République centrafricaine. Quand on parle de  la République, on doit faire allusion aux biens communs, à la chose commune. Mais hélas, avant l’accession du Président Touadéra à la magistrature suprême de l’Etat, la République malgré qu’il est écrit dans la Constitution, s’est transformée en tribalisme. Les Centrafricains ne se sentaient pas dans une République. La République ne se limitait à l’époque qu’au niveau d’un clan voire dans la famille présidentielle .Mais d’où vient cette qualification ?

Le mobile de cette qualification émane de la manière que le Président Touadéra et ses amis de lutte gouvernent ce pays. Avec la philosophie de « TOUT ZO A TE YE » du Président Touadera, la place des criminels financiers, des bandits et des traitres est à la prison pour que tous les Centrafricains puissent bénéficier des biens publics ; ce faisant, les ennemis de la paix et surtout les opposants, le qualifient comme faisant de la dictature.

La République centrafricaine n’est plus un empire comme à l’époque du défunt Jean Bedel Bokassa pour que l’on puisse qualifier la rigueur du Président Touadéra comme de la dictature. N’ayez pas peur chers opposants, il n’y a pas de la dictature en Centrafrique, il suffit que vous fassiez la politique du développement pour pouvoir vivre dans votre pays avec quiétude.

En passant, les autorités centrafricaines doivent faire preuve de vigilance car on assiste à une forme de la dictature qui n’émane pas du gouvernement mais de certains porteurs de tenue qui, pour des besoins égoïstes, font de l’arbitrage dans des quartiers. L’armée c’est la discipline et c’est pour dire que la place des indisciplinés n’est pas dans l’armée. La grande muette ne vit que du sacrifice du peuple centrafricain qui achète des armes, des tenues sans oublier les moyens roulants pour leur permettre de bien faire leur travail. Cela ne concerne que certains policiers, gendarmes et FACA qui portent les armes par nécessité. A bon entendeur, salut !!!

@jacko

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