Centrafrique : Que fera-t-on des groupes armés dont les leaders sont restés fidèles à l’APPR-RCA ?

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Bangui, le 11 mai 21

On se souvient dans un passé proche que le président Touadéra dès sa prise de pouvoir en 2016, a tendu la main à toute sa population et même aux groupes armés afin de donner une recette d’apaisement après plusieurs années de crise militaro-politique. Cette politique a donné naissance à un Accord de dernière chance. Malheureusement, certains groupes armés ont tordu cette main tendue pendant que d’autres y sont restés fidèles.

Lorsque le président Touadéra décide d’aller aux élections, le mathématicien centrafricain était conscient des enjeux de son mandat. Et pour mieux exécuter son projet de société dans un climat très tendu, ce dernier va opter pour la paix comme condition sine qua non de tout relèvement.

C’est dans ce contexte que ce mathématicien a trouvé la solution à l’équation difficile pour le cessez-le-feu. C’est en cela que les autorités Centrafricaines ont le génie d’accorder le principe d’un dialogue sous l’égide de l’Union Africaine Khartoum en vue de négocier un apaisement dans le pays.

Après plusieurs jours des débats houleux, un document sera paraphé dans cette capitale soudanaise et sera finalement signé à Bangui capitale centrafricaine le 6 février 2016 entre le gouvernement et les quatorze groupes armés qui sévissaient dans le pays.

Les Centrafricains n’auront que des larmes comme lot de consolation du moment où du Forum National de Bangui à la Constitution du 30 mars 2016, ils ont clairement exprimé leur volonté qui consiste à mettre un terme à l’impunité. Cependant comme la paix n’a pas de prix, le gouvernement va opter pour le respect des clauses de cet accord conséquence de la mauvaise gestion des affaires publiques du général d’opérette François Bozizé.

Certains membres de ces groupes armés seront ainsi nommés au sein du gouvernement comme des ministres surtout dans des départements « juteux » d’autres à la Primature au sein des institutions républicaines, où ils sont payés sur le sang des Centrafricains.

Et dans cette foulée, certains groupes armés ont compris les enjeux de la paix et du vivre ensemble. Ils sont restés fidèles dans l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA). On peut le constater avec la bonne prestation eu sein du gouvernement de certains ministres membres de ces groupes armés à l’instar de Gontran Djono Haba qui se donne jour comme nuit dans l’exécution de sa Feuille de route remise par sa hiérarchie pour accompagner la politique du président Touadéra ou encore les ministres Djoubaye Abazene, Gilbert Toumou Deya et autres  qui ont donné du tonus à leur Département ministériel grâce à leur génie créateur.

Cependant le nouveau mandat du président Toudéra qui doit mettre un terme avec les groupes armés doit aussi tenir compte de ces fils du pays qui ont fait la fierté de son premier quinquennat. Puisque certains sont des membres du gouvernement, des Conseillers tant à la Présidence qu’à la Primature sans oublier ceux qui ont été nommés des préfets et sous-préfets qui sont mêmes des exemples de nos jours.

Mais comme le président Touadéra est conscient que cet accord est la porte de sortie, il prendra surement en compte cette catégorie de personnes car, plusieurs raisons fondées ont poussé certains fils du pays à prendre les armes surtout avec le régime tribaliste et régionaliste de François Bozizé.

De l’avis de la majorité des Centrafricains qui ont vu à l’œuvre cette catégorie de ces personnalités qui ont fait leur preuve dans ce gouvernement et à différents postes de responsabilité, le Président a intérêt à s’appuyer sur elles pour la réussite de son quinquennat.

@JLG, 

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