Centrafrique : Que disent les autorités suite aux braquages à main armée qui s’intensifient à Bangui et ses environs?

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Bangui, le 16 juin 21

Malgré que l’Etat d’urgence soit instauré par les autorités du pays, nous assistons à une montée en puissance des actes criminels dans la ville de Bangui et ses environs. Ces exactions perpétrées par les rebelles de la CPC qui s’infiltrent à nouveau dans les périphéries de Bangui, sont enregistrées quotidiennement à des heures tardives dans certains quartiers de la capitale. Ces quartiers sont entre autres, Miskine, Benz-vi, Malimaka, Walingba, Yassimandji, Ngouciment, Föndö, Km5, Galabadja, Combattant, Damala, PK10, 11 et 13.

Dans ces quartiers cités ci-haut, il ne se passe plus un seul moment où l’on assiste aux barbaries commises par ces criminels qui tuent, au cas ils n’arrivent pas à obtenir des biens précieux auprès de leurs victimes. A en croire une source et autres témoignages dans la capitale centrafricaine, ces criminels sillonnent avec des motos à des heures tardives pour commettre leurs crimes. Ces derniers s’habillent en tenue militaire, portent des armes automatiques, des machettes et autres armes blanches qui facilitent leurs opérations : « Ils sont venus à bord des motos et ont cassé ma porte. Je ne savais quoi faire, car mon conjoint était absent de la maison. Il était à son lieu de travail comme gardien de nuit. Ils ont fouillé la maison, ils n’ont rien trouvé. Ils m’ont violé avec mes deux filles », A témoigné une victime de quartier Malot dans le 5e arrondissement de Bangui.

A quelques distances de là, vers le Rond-point Benz-vi-Miskine appelé communément Tiringoulou, un agent de l’Etat qui rentrait chez lui dans les environs de 20 heures après avoir acheté des médicaments pour son enfant à la pharmacie Notre-Dame, a été agressé non loin de sa maison. Ce dernier a été dépouillé de son argent, ses téléphones et poignardé au niveau de son rein.

A Galabadja, Combattant et Damala dans le 8e arrondissement, c’est le même cri de détresse. Même si les heures de couvre-feu commencent à partir de 22 heures, les gens s’enferment déjà dans leurs maisons à partir de 19 heures par peur d’être agressés par les criminels qui circulent au vu et au su des forces de l’ordre. Au niveau de l’Eglise ANEB Gobongo pour descendre vers PK10 (chez papy), c’est l’enfer que subissent les habitants dudit secteur. Un vendeur grossiste de cigarette nommé Guianga, en est également été une victime des criminels dans la nuit du 13 juin à 21 heures.

« Ils ont raté de me braquer à trois reprises chez moi. Après les courses de la livraison de mes marchandises à mes clients, je suis rentré chez moi à 18 heures. Dès que je voulais me reposer à partir de 20 heures, j’ai entendu des bruits des gens qui escaladaient les murs de ma concession. Ils ont cassé les grilles de ma porte avant de rentrer dans la chambre. Ma femme et les enfants étaient paniqués. Ils ont pris une grande somme sur moi et emporte ma moto…je demande aux autorités de nous créer un poste des militaires au niveau de Sato-Café…on n’est en insécurité totale ici dans notre localité », a laissé entendre Guianga.

Au PK11 vers Golf, à Kagamangoulou et Pindao, c’est le même son cloche des habitants. Au PK13 au niveau du marché à bétail, c’est la peur qui gagne les ventres. Les informations parlent également de la présence des rebelles de la CPC qui sillonnent vers le quartier Nzacko, en accomplissant leurs forfaits sur l’axe qui mène vers Damala et derrière l’aéroport (marché tournant).

@Hervé BINAH,  

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