Centrafrique : Quand l’affaire du criminel Djamous alias force lève un coin de voile sur le rôle macabre de la colonie Tchadienne en RCA

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Bangui, le 12 avr. 18

Il y’a lieu de s’interroger sur l’origine  exacte de ce criminel et mercenaire et terroriste de grande renommée Djamous Alias Force. Savez-vous  que Djamous ,alias force est tchadien de souche ? Si oui, alors on peut comprendre à sa juste valeur les tenants et les aboutissants de la rébellion de ce fauteur de trouble au km5.

Mieux vaut tard que jamais. Les musulmans centrafricains arrivent aujourd’hui à la conclusion que leurs pairs d’origines tchadienne sont des « faux frères ». Ces derniers jouent à la chauve-souris : En temps normal, ils sont centrafricains et prétendent à tous les privilèges dû aux citoyens centrafricains, mais en période de trouble, les mêmes pseudos-centrafricains se réclament de leur nationalité tchadienne.

Djamous fait partie de cette colonie, à la limite, mégalomane, au réflexe sahélien brutal et belliqueux qui a arraché la vedette à la communauté musulmane purement centrafricaine. Ces immigrés, abusant de la solidarité, de l’hospitalité pour ne pas dire de la  docilité des coreligionnaires nationaux, ils se sont arrogé le leadership à l’échelle communautaire. Ce positionnement relègue au second plan  les intérêts des musulmans centrafricains.  Les conséquences de cette imposture sont graves pour l’unité et la cohésion nationale.

Au plan identitaire

Les musulmans centrafricains ont du mal à s’affirmer. Certaines pratiques qui écornent l’image des musulmans et de l’islam sont du ressort de cette communauté.  Il n’y a pas longtemps, ces derniers ont voulu créer une association des arabes musulmans de Centrafrique, une façon de  fracturer la communauté musulmane de Centrafrique. En filigrane, le but recherché est d’ostraciser les centrafricains convertis à l’islam qu’ils ne considèrent pas comme musulmans. Du coup, ils entretiennent un clivage vrai – faux musulmans ; musulmans de souche – convertis…Tout cela se sent dans les rapports entre musulmans au sein  de la communauté. Dieu merci, le ministère de l’administration du territoire à transférer  la demande d’agrément de cette association pernicieuse et scélérate  au Conseil national islamique (CNI) organe suprême de régulation du culte musulman pour avis. Le CNI n’y a pas été favorable. Car, il est inacceptable de consacrer par la création de cette association l’existence de supers musulmans par rapport à d’autres qui  seraient quant à eux des musulmans de seconde zone.

Cette mentalité et cette position ambivalente a été à l’origine d’une division interne profonde à laquelle est venue se greffer la crise de la Séléka. Afin de réunifier les musulmans centrafricains, une Ong de défense des intérêts des musulmans a fait venir à Vienne en Autriche les leaders musulmans de Centrafrique. A l’issue de cette rencontre, il a été recommandé la tenue d’une assemblée générale de réconciliation de tous les musulmans de Centrafrique et, cette assemblée générale tarde malheureusement à venir.

En attendant, les leaders musulmans d’origine tchadienne tirent sur la ficelle de l’extrémisme via la Séléka et sa lutte armée exposant ainsi toute la communauté musulmane en danger,  ternissant du même coup l’image de l’islam et suscitant de la haine pour les musulmans. Pourtant, ces tchadiens centrafricains fréquent à l’ambassade du Tchad sont très suivis par le gouvernement de leur pays d’origine qui n’hésite pas à les rapatrier ou à intervenir militairement en leur faveur. C’est d’ailleurs pour ces faux-frères que le rêve de faire des rois en Centrafrique ne quitte pas le président Déby qui semble vouloir vassaliser la RCA.

Au plan culturel

La communauté tchadienne en Centrafrique a de la peine à s’intégrer dans la société centrafricaine. D’ailleurs, il s’agit plutôt d’un refus ou d’un mépris. Dans toutes les 71 sous-préfectures de la RCA, il existe des quartiers musulmans. Ces quartiers sont isolés s’ils sont tchadiens. Enfermées à l’intérieur des clôtures, les familles conservent leurs habitudes vestimentaires, alimentaires  et rituelles tchadiennes. Ils appellent les compatriotes : « camarades » et ont de la peine à diversifier leurs activités économiques. Pire, le commerce se pratique dans de vieux et petits bâtiments dans des lieux insalubres. Ils ne construisent jamais d’immeubles et se distinguent par la thésaurisation. Bref, ils ne contribuent pas significativement à l’économie nationale pour les raisons susmentionnées. D’ailleurs, le commerce se limite à des articles de peu de valeur et sans possibilité d’innovation et de modernisation (Friperie, cola, oignon, ail, arachide et de très petites choses.

Enfin, ils ont introduit la culture du couteau en Centrafrique. Or, en principe, la naturalisation suppose une adhésion volontaristes aux valeurs, symboles, manière d’agir, de penser et de sentir de la nouvelle patrie, ce qui n’a jamais été le cas des tchado-centrafricains. Ce n’est donc pas étonnant que les preuves de patriotisme de Djamous alias force soient attendues en vain.

Herman THEMONA,

 

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