Centrafrique : Quand la France tente par tous les moyens de bloquer le décollage du pays pour quel intérêt ?

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Bangui, le 30 juin 18

Aujourd’hui, il est difficile de savoir si la République centrafricaine avance, stagne ou recule.  Tandis que des avancées sont enregistrées dans certains domaines, les choses n’ont pas l’air de marcher du tout dans certains d’autres. La régression est par contre manifeste dans bien de domaines. Cependant, dans tous les cas, c’est le peuple qui se perd en conjecture et se questionne sans réponses apparentes sur un certain nombre de sujets.

D’abord, dans la vague diplomatique entre la RCA et la France, notamment la sortie tonitruante du ministre français des affaires étrangères Jean Yves Le Drian, les questions soulevées n’ont guère trouvé de réponses. Le Drian a exigé du président Touadéra le respect des engagements constitutionnels, électoraux et sécuritaires qui ont présidé à son élection. Là-dessus, le peuple qui ignore de quels engagements s’agit-il reste perplexe.

Dans le même registre de la France, le peuple se perd au lendemain de l’émission du mandat d’arrêt contre deux sujets français en lien avec les actes terroristes du km5 imputables à Djamous alias force et sa milice, à savoir Bernard Cousin et Christophe Rainéteau alias Alpha. Le peuple reste dubitatif quant à la bonne volonté de la France de coopérer à l’arrestation de ces mercenaires.

Ensuite, le peuple continue de s’étonner quant au refus  de la France, des Etats-Unis et du Royaume-Uni dans le cadre de la livraison des armes à la République centrafricaine par la Chine. Le peuple ne se fait par ailleurs aucune illusion quant à l’issue des 6 mois donnés à la Chine par ces trois membres permanents du conseil de sécurité aux fins de produire davantage d’explication sur cette livraison.

La levée de l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine décrété par le comité de sanction de l’ONU depuis le 5 décembre 2013 reste problématique. Le peuple désabusé n’arrive plus à comprendre pour quelle raison devrait-il mériter un tel acharnement.

Sur tout autre plan, le peuple retient son souffle face à un processus irréversible de dialogue entre gouvernement et groupes armés et dont il ignore les tenants et les aboutissants.

Enfin, les Forces armés centrafricaines (FACA) sont à Bangassou après Paoua et Sibut La grande inconnue reste le rythme de la formation des bataillons par l’EUTM qui inadapté aux pressions sécuritaires et humanitaires sur le terrain.

Bref, cela fait un peu trop de contingences pour un peuple laminé par 5 années de crise sanglante et dévastatrice.

Herman THEMONA,

 

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