Un adage bien connu dit ceci : « Quel que soit la longueur de la nuit, le jour finira par paraître ». Et c’est exactement cet adage très bien les agitations politiques dont fait preuve l’actuel Président de l’Assemblée Nationale(PAN) Abdou Karim MEKASSOUA, qui tient coûte que coûte nuire à tous ceux qui sont proches du régime du professeur Faustin Archange Touadéra et pour cause ce sulfureux homme politique vient de s’en prendre au député Bertin Béa de la majorité parlementaire.
En effet, MECKASSOUA qui digère très mal son cuisant échec au renouvellement du bureau de l’Assemblée où il tenait mordicus faire le plein par ses partisans afin de mettre en difficulté le Gouvernement, il a cru devoir penser que c’est à cause des députés KNK qui sont de la Majorité parlementaire que son plan machiavélique a échoué. C’est ainsi qu’en guise de revanche, le PAN vient de saisir le Président du Parlement panafricain pour demander la destitution du député Bertin Béa, qui siège à cette Institution au nom du Parlement centrafricain et ce, en inventant deux motifs. Le premier motif fantaisiste de de la demande de MECKASSOUA pour obtenir la destitution du député Béa, c’est ce dernier profite de ses déplacements en Afrique du Sud où se trouve le siège du Parlement Panafricain pour rencontrer l’ancien président François BOZIZE, fondateur et président du KNK. Le second motif imaginaire de MECKASSOUA est relatif à la désignation du député Béa au Comité de Pilotage du processus de mise en place de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation.
Insatisfait MECKASSOUA persiste et signe en mettant présentement tout en œuvre pour destituer la député Nadia Béa, qui est également membre la Majorité parlementaire, de son place au sein du Parlement de la Région des Grands Lacs.
De tout ce qui précède il est clairement convaincant pour ceux qui se doutaient encore des comportements de nuisance de MECKASSOUA que ce dernier reste et demeure l’homme politique très dangereux pour la République centrafricaine vu toutes ses agitations qui tendent à déstabiliser le régime en place. Voici ci-dessous un Communiqué de presse du Député Béa relatif aux agitations de MECKASSOUA.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Selon des informations dignes de foi en ma possession, l’Honorable Abdou Karim MECKASSOUA, Président de l’Assemblée Nationale, vient de saisir le Président du Parlement Panafricain l’Honorable Roger N’KODO NDANG, aux fins d’obtenir mon remplacement de cette institution continentale au sein de laquelle j’ai siégé de 2011 à 2013, puis de 2016 à ce jour.
Deux (2) arguments fallacieux sont invoqués par le Président de l’Assemblée Nationale pour justifier l’injustifiable :
- Ce dernier soutient que je profiterais de mes déplacements à Midrand (Siège du Parlement Panafricain) en Afrique du Sud pour être en contact avec l’Ancien Président François BOZIZE YANGOUVONDA, qui, lui réside à Kampala en OUGANDA dans le but de déstabiliser le régime du Président Faustin Archange TOUADERA, d’une part ;
- Le Président de l’Assemblée Nationale prétend que ma désignation au sein du Comité de Pilotage du processus de mise en place de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation par Décret n°18.071 du 08 Mars 2018 serait incompatible avec mes activités de Parlementaire Panafricain d’autre part.
Est-il besoin de rappeler que la durée de la mission du Comité de Pilotage de ladite Commission est de trois (3) mois alors que le mandat de Parlementaire Panafricain est de cinq (5) ans.
Par ailleurs, certaines indiscrétions font état de ce que le Président de l’Assemblée Nationale envisage sérieusement la mise à l’écart de mon épouse, l’Honorable Nadia Christine BEA, Député de Bimbo 4, du Parlement de la Région des Grands Lacs.
En vérité, la raison fondamentale qui sous-tend l’ire incompréhensible du Camp MECKASSOUA réside dans la cuisante défaite que la Majorité Parlementaire lui a infligé lors du dernier renouvellement du Bureau de l’Assemblée Nationale. D’où l’acharnement et le lynchage moral auxquels se livrent ouvertement le camp MECKASSOUA à l’endroit de notre couple, considéré comme l’artisan de cette défaite.
En affichant un tel comportement clivant, le Président de l’Assemblée Nationale achève de décrédibiliser cette haute institution dont il a la lourde responsabilité de diriger.
C’est pourquoi, il me parait indispensable de lui rappeler l’impérieuse nécessité de placer au cœur de ses actions les vertus cardinales de rassemblement, de consensus et d’inclusivité.
Tout en restant serein, je saisis cette opportunité pour soumettre à la haute méditation du Président de l’Assemblée Nationale cette formule du philosophe français Emile CHARTIER dit ALAIN : « S’il fallait n’admirer que ceux dont on partage les vues, quelle tristesse, quelle petitesse, quel ennui » fin de citation.
Fait à Bangui, le 05 Avril 2018
Honorable Bertin BEA,
Député de Boali,