Centrafrique : Propos divergents de Meckassoua et Ngrebada sur la délivrance des permis miniers centrafricains.

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Bangui, le 14 février 2020.

L’ancien Président de l’Assemblée Nationale, Abdou Karim Meckassoua et le Premier Ministre Firmin Ngrebada ont émis chacun, des propos divergents dans l’intervalle d’une semaine sur l’antenne de RFI par rapport à la délivrance des permis miniers en Centrafrique.

Ces propos interviennent alors que la Russie et la République Centrafricaine entretiennent des relations diplomatiques renforcées sur le plan sécuritaire. Le 20 août dernier, Abdou Karim Meckassoua a été l’invité de la rédaction de Radio France Internationale où il a pointé du doigt, les autorités centrafricaines d’avoir délivré plusieurs permis miniers qui par la suite ont causé des dégâts sur l’environnement. «Le forum de Bangui a fait de l’Assemblée Nationale, le garant de la souveraineté sur les richesses nationales. Aucun permis minier ou aucune convention financière ne peut être délivré sans l’autorisation préalable du Parlement. Après ma destitution, plusieurs permis miniers ont été délivrés et cela a causé des dégâts sur l’environnement et c’est un manque à gagner de l’Etat sur les mines », a apostrophé Abdou Karim Meckassoua.

Pour Firmin Ngrebada, Chef du Gouvernement centrafricain, plusieurs de ces permis miniers ont été délivrés à l’époque que Meckassoua fut Président de l’Assemblée Parlementaire.

Rappelant que la constitution centrafricaine du 30 mars 2016, prévoit que toute délivrance des permis miniers est soumise en plénière de l’Assemblée Nationale sur validation des députés. Mais force est de constater que plusieurs délivrances parallèles ont été faites. Ce qui a permis l’exportation par voix illégale des produits miniers centrafricains. Ce qui vient s’ajouter aux problèmes qu’a connus le pays pendant les conflits où plusieurs diamants, ors et autres produits miniers ont été exportés à l’étranger.

Il faut souligner que les produits miniers centrafricains ont longtemps été le théâtre  d’exploitations illégales, faute d’instabilité politique. Donc l’heure est maintenant à la réglementation de ces exploitations pour l’épanouissement de la population centrafricaine.

@Jacques KOGBADJA,

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