Bangui, le 04 septembre 21
Depuis le Forum de Bangui et le retour à l’ordre constitutionnel, un gouvernement légitime a été mis en place avec toutes les institutions républicaine. Ce qui donne la valeur à un Etat qui se respecte et qui respecte sa population. Or, depuis une bonne décennie, le pays est frappé d’une crise de bonne gouvernance. Les institutions en charge de lutter contre ces tares qui minent notre société font un bon travail et remettent les rapports à qui de droit malheureusement, au finish, c’est le silence de cimetière qui se fait ressentir.
Deux grandes Institutions sont à l’œuvre l’Inspection Générale d’Etat (IGE) et la Haute Autorité chargé de la Bonne Gouvernance (HABG) qui sont institutions de la République qui ayant pour mission la collecte des données sur les « voleurs » du pays afin que la justice s’occupe de leur sort. Depuis que ces deux institutions travaillent d’arrache-pied, plusieurs enquêtes ont été diligentées dans les administrations publiques sur toute l’étendue du territoire national. Au niveau de la HABG, les placards sont remplis des rapports d’enquêtes qui, malheureusement, ne sont pas exécutés bien que ceux-ci soient envoyés à qui de droit, notamment au président de la République. Est-ce c’est la justice qui traine les pas pour traquer les auteurs de ces faits ou c’est la protection des « princes » qui prime dans cette affaire ?
Bien que les commissaires de la HABG mouillent le maillot pour accomplir leur mission sous la supervision du président Eugène Demba, mais les rapports trainent comme des papiers simples, les cafards et les souris s’en occupent dans les armoires et les auteurs et complices sont là tranquillement en pillant davantage les biens de la République.
Des Ministères des travaux publics, Elevage, Eaux et Forêts en passant par la Mairie de Bimbo, les sociétés parapubliques, les Mairies des provinces, les préfectures et les sous-préfectures, plusieurs enquêtes démontrent clairement que les biens de l’Etat ont été volés, pillés, confisqués et…par certaines personnalités malintentionnées et très véreuses dans la gestion de la chose publique.
Les dispositions de fonctionnement de la HABG sont claires. Les rapports d’enquêtes sont envoyés directement au président de la République qui à son tour, doit instruire et marquer son accord pour que les acteurs judicaires avec l’appui des forces de l’ordre, s’occupent du reste. Aujourd’hui, c’est avec amertume que les Centrafricains constatent qu’aucun dossier de la HABG n’est traduit dans les faits. Disons, les auteurs et complices de ces vols et détournements des biens ne sont pas du tout inquiétés. Ils sont là tranquillement, ils sont toujours aux affaires et gardent leurs postes de responsabilité.
D’après les enquêtes de lepotentielcentrafricain.com, la majorité de ceux qui « tuent » les biens du pays, se disent proches du pouvoir en place. Ils clament le nom du parti MCU dont ils font partie pour enfoncer le pays dans « l’enfer », de freiner son développement pour leurs propres intérêts égoïstes.
Il vous souviendra que dans sa profession de foi et surtout sa vision politique, le président Touadéra prône la RUPTURE, la lutte sans relâche contre les « voleurs » de la République. Nous comprenons par-là que le président Touadéra veut marquer son passage à la tête du pays par des bonnes actions de gouvernance. Mais, il y a des gens qui à chaque régime, font le « griotisme » au nom du président au pouvoir pour s’enrichir et détruire l’Etat. « Je suis l’un des militants influents du parti MCU et où je travaille, personne n’a le droit de me contrôler ni de me chasser de poste de travail. De toutes les façons, je suis un militant actif du MCU et vos rapports de la HABG ne nous engage pas », A déclaré un préfet que nous taisons son nom. A l’allure où vont les choses, Touadéra a intérêt à accompagner la carotte et le bâton. Sinon, le rôle de la HABG et celui de l’IGE n’ont aucun sens. A suivre…
@NGBA NDOUROU,
