Bangui, le 25 janv. 22
La paralysie de l’administration centrafricaine a des origines lointaines. Depuis une bonne décennie, le népotisme, le clientélisme, le tribalisme et le régionalisme ont toujours caractérisé la déontologie administrative. C’est dans ce contexte que sont faites les affectations dans certains départements ministériels. Les conséquences sont énormes.
Selon une source digne de foi, plusieurs fonctionnaires et agents de l’Etat affectés en province tournent dans la capitale Bangui et perçoivent régulièrement leur salaire fruit du contribuable centrafricain.
On se souvient qu’il y a dans un passé proche, certains élus de la nation décriaient le manque d’enseignants qualifiés dans leurs circonscriptions électorales. Ce phénomène qui réduit le système éducatif centrafricain est totalement contradictoire à la vision du chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra qui veut faire de la jeunesse une pépinière pour la relève de ce pays.
Prenant l’exemple des enseignants, certains éléments des FSI et même des FACA traînent encore leurs pas dans la capitale comme s’ils sont formés uniquement pour rester dans la capitale. Pour preuve de nos jours la ville de Mingala ne dispose d’aucun service administratif (Police, Gendarmerie, Douane, école hôpital…)
La République centrafricaine est un pays qui a 623000km2 de superficie. Ceux qui dirigent ce pays doivent en tenir compte et faire une gestion équitable des ressources humaines : « Le problème centrafricain est le manque du patriotisme des uns et des autres. Ces fonctionnaires et agents de l’Etat qui refuse de rejoindre leurs postes d’affectation bénéficient de la couverture de certains dignitaires qui se disent qu’ils ont le gouvernement entre leurs mains. Or, en se comportant de la sorte, ils contribuent à la destruction du pays. C’est du moins ce que l’on devrait retenir dans ce manque de professionnalisme », a martelé une source politique.
Au moment où le pays sort progressivement de la misère, les Centrafricains devraient conjuguer leurs efforts pour soutenir la politique du gouvernement issu de la volonté du peuple. On se souvient que lorsque le président Touadéra prenait le pouvoir en 2016 après une longue période de transition politique, le pays était dans la route car, l’administration était paralysée avec la prise en otage des services publics par les groupes armés. C’était une désolation totale pour un pays dont le père fondateur était un religieux. L’avenir d’un pays n’est pas seulement l’affaire du président de la République ni du gouvernement. C’est chaque citoyen qui doit apporter sa pierre dans la construction de ce patrimoine commun qu’est la patrie.
Dans un Etat de droit, les services de contrôle devraient sanctionner sans complaisance tous ces fonctionnaires et agents de l’Etat qui pavanent dans la capitale et n’attendent que le moment des salaires pour se faire remarquer. C’est un manque à gagner pour le gouvernement qui ne fait que décaisser de l’argent pour ses ennemis qui ne sont que des simples budgétivores.
@JLG