Centrafrique : Paul Josué SINGA dénonce le comportement extrémiste de certains jeunes manipulés contre le siège de l’ANECA

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Bangui, le 22 oct. 19

Paul Josué SINGA

Le président élu de l’Association Nationale des Etudiants Centrafricains (ANECA) a animé ce 18 octobre 2019, une conférence de presse. L’objet de ce tête-à-tête avec les professionnels des média, intervenu quelques semaines après l’élection du nouveau bureau de l’ANECA, a pour but de faire la lumière sur les graves dérives déconsidères et étranges ayant souillé le nom de l’ANECA après les évènements survenus dans la nuit du 08 au 09. Paul Josué SINGA, le président élu et contesté de l’ANECA, dans ses propos de circonstance, n’a pas passé par mille chemins pour dénoncer ce qu’il qualifie d’actes pyromanes et maraudages, perpétrés sur le siège de national de l’ANECA. Ci-dessous, l’intégralité de ses propos liminaires…

Propos liminaires

« …Permettez-moi d’abord de vous souhaiter la bienvenue dans cette enceinte universitaire pour prendre part à cette conférence de presse qui a pour but de faire la lumière sur les graves dégradations avilissantes et ahurissantes ayant émasculé la nuit du 08 au 09 octobre dont a été victime le siège national de l’ANECA.

Je voudrais également vous remercier pour l’accueil chaleureux et patriotique que vous mer réservez en cette circonstance exceptionnelle, circonstance sans précédent dans l’histoire de notre Association, après notre éclatante victoire lors de cette séquence démocratique ou vous avez mécaniquement fait de moi le pilote nécessaire capable de conduire à bon port le navire ANECA.

Depuis quelques jours, l’étudiant centrafricain est en transe. Il est mis à prix à coups de funestes histoires d’essence incendiaire, alimentées par des mercenaires au visage non découvert dans le siège National, qui réapprend à ramener le débat estudiantin plutôt dans les amphithéâtres que dans la rue, semant la terreur. A ce titre, je ne voudrais pas m’attarder à prendre position contre l’infondée de la démarche des candidats malheureux aux récentes élections, irrationnellement anti démocratique ayant pris une arme pour se tirer dessus croyant atteindre leur challenger.

Comme vous le constatez, la semaine qui s’achève aura été particulièrement éprouvante pour l’ANECA, abîmée en proie aux affres de la panique et à l’humiliation, se justifiant par la réduction à néant des archives de notre Association après 49 ans d’existence. Il faut le rappeler que dans la nuit de 25 au 26 février vers 3 heures du matin, une caste sans distinction d’intrus et d’étudiants recalés par la rigueur des textes statutaires dans course électorale, intoxiqués à outrance par une propagande mensongère, haineuse, œuvre de mes challengers à l’époque prétendants candidats à la présidence, héros tapis dans l’ombre ont déboulé sur le campus universitaires comme une espèce de pei-grièche ou d’une harpie. Ces jeunes manipulés à souhait avaient littéralement maraudé le siège national des étudiants centrafricains. Les rechutes sont virulentes, le désamour est croissant et la violence est ahurissante voire avilissante. Si je ne devais retenir un souvenir, je dirais qu’ils sont des criminels falsificateurs de l’histoire de l’histoire et génocidaires de la lutte syndicale mais surtout récidivistes.

La tenue de cette conférence de presse m’offre l’opportunité de parler avec gravité de notre Association en tant que président ayant reçu votre nouveau bail. Je suis pour l’expression démocratique ancrée dans la constitution, c’est pourquoi nous avons cet impératif majeur de faire preuve de tempérance dans nos divergences et nos contradictions dont se nourrit la démocratie.

L’ANECA est une expression géographique, historique, et culturelle qui fonde une communauté universitaire à partir d’une communauté de destin qui sert de ciment dans la défense passionnée de l’intérêt suprême des étudiants centrafricains et chaque étudiant doit concourir à l’exercice apaisé du jeu démocratique malheureusement la diplomatie sans ambition et l’absence criante de vision de mes challengers ont multiplié les foyers de tension sur le campus université et ne nous donnant aucun répit dans cette tragédie.

L’histoire chargée de notre ANECA cette dernière semaine est pour nous à la fois une clameur de déception et une source d’instruction : sachons que nos pourfendeurs d’aujourd’hui, ceux qui nous offensent à longueur de journée, obligés qu’ils se croient de justifier leur becquée seront les tombeurs de murs républicains de demain. L’objet de notre conférence aujourd’hui est d’importance névralgique compte tenu du contexte extraordinaire dans lequel vit notre ANECA.

Alors que le pays retenait son souffle lors de la séquence des pourparlers de Khartoum, voilà que des énergumènes, censés d’être éclairés du fait de leur nature d’étudiant viennent semer l’apocalypse. Sachez que dans la nuit du 08 au 09 octobre vers 3 heures du matin au lendemain de ma brillante victoire, mes challengers sanctionnés par le verdict inattaquable des urnes se sont donnés pour obscure mission d’incendier le siège national de l’ANEC croyant que la démocratie universitaire pouvait se régler par rapport à leur caprice inacceptable. Ils ont créé un mal de vivre, ils ont abîme une pratique ancestrale, ils ont provoqué une réaction angoissante, mais les étudiants centrafricains ont résisté à la tentation de tomber, car il revient à chacun de nous d’être des gardiens jaloux de notre démocratie et elle peut craquer si elle cède à la peur. Entendons fort, écoutons vite, et retenons solide :

« Le seul combat qui vaille pour notre Université est celui de savoir »

Quand on se bat pour affirmer son existence, on a tendance à recourir à des figures de style binaires et fixes, à des raccourcis peut être mobilisateurs mais sans doute un peu courts sur la longue durée, en particulier M. Beldo et M. Bengaï, tous deux, mes adversaires idéologiques et battus démocratiquement souhaitent sortir de l’histoire en se nuant en adversaires déraisonnables voire pire en ce ennemi déraisonnés. Pendant que nous cherchons à ramener le débat estudiantin dans les amphithéâtres et les salles de cours, en faisant de l’ANECA un grand centre de mobilisation intellectuelle et non un lieu de troubles, un lieu de fierté et de ralliement national, un instrument du développement culturel pouvant contribuer à la création et à la consolidation de la jeune national africaine et du nouvel état centrafricain.

Deux compatriotes, candidats malheureux aux élections au parcours académique universitaire chaotique, dénués de tout sens moral, d’ailleurs des traitres professionnels ayant sacrifié leur prochain, incapables qu’ils soient de gagner une élection démocratique, ont enfourché le cheval blanc de l’innocent redresseur de tort face à leurs mercenaires qui ont prétendument détruit l’ANECA. A titre d’information, je suis porteur d’une vision d’excellence académique au cœur de l’Afrique avec la seule idéologie du rassemblement des étudiants centrafricains.

Aussi est-il comme certains cauchemars reviennent à nuit fixe, la perspective de l’excellence académique que le rassemblement estudiantin entend instaurer et qui devra sonner le glas des escogriffes de tout acabit ne peut que faire trembler Beldo et Bengaï, qui n’ont qu’à la bouche le mot de la rupture. On allait pouvoir enfin s’atteler à la construction d’une ANECA ou chaque étudiant vivrait librement sans être jugé selon sa région d’origine. Hélas dès la proclamation des résultats provisoires, des nuages annonciateurs d’orages vinrent obscurcir le ciel estudiantin. La toute première réaction de mes challengers indique que cette rupture serait marquée de la voyoucratie, de la médiocrité et de la faillite morale.

Voyoucratie parce que le recrutement des mercenaires pour ériger des barricades sur l’axe des martyrs est devenu la réaction privilégiée, médiocratie parce que, au lieu d’introduire un recours ils ont préféré déranger la tranquillité du campus universitaire dans une incroyable et surprenante haine de l’intelligence. Faillite morale parce que la promotion du vandalisme, du maraudage ont couvert la voie à tous les excès, voire à la dégradation incendiaire du siège national, n’en étant pas la moindre.

Certes, on ne peut aller acheter une vision et un charisme dans un supermarché, mais on peut compenser ce déficit par l’implication des intelligences fussent-elles de son propre bord. Je suis le président de tous les étudiants centrafricains et l’ANECA appartient à tous les étudiants centrafricains, elle n’est pas la propriété d’aucun groupuscule, d’aucune ethnie, d’aucune race. Ces considérations déshonorantes n’ont pas leur place sur le campus universitaire et quiconque s’en fait le porte-voix se discrédite et ne mérite que la moindre des sanctions morales. Par ma voix, les étudiants centrafricains condamnent avec la plus grande véhémence ces abominables actes d’horreur et demandons solennellement aux coupables, aux commanditaires intellectuels de cette tentative d’extrémisme violent, du radicalisme et du mouvement néo-paganisme terroriste contre le siège de l’ANECA, de confesser leur crime et de présenter leurs plus plates excuses aux étudiants centrafricains pour tout le drame infligé à notre patrimoine commun.

Je serai intraitable et impardonnable sur ces points-ci car c’est uniquement à ce prix-là que s’installera le nouveau Bureau Exécutif élu de l’ANECA comme convenu le calendrier électoral. En leader syndicaliste pétri de principes républicains, j’appelle les étudiants à la vigilance, tout en restant calme, ayant nécessairement besoin d’une nouvelle espèce de leaders, inspirés par les grandes démocratiques, pétris par un esprit formateur, acharnés par les exercices de la République, disciplinés par la rigueur dans le travail et l’esprit d’équipe. Voilà l’économie de mes propos liminaires ayant pour vocation de tenir informé l’opinion publique l’évènement extrémistes contre le patrimoine national des étudiants centrafricains.

@propos recueillis par Dawa Sinté Pkawi,

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