Bangui, le 15 juin 20
De tout temps et surtout sous ces cieux, il n’y a rien qui ne finit par se faire savoir et se faire voir, quel que soient les précautions prises pour le dissimuler. La nouvelle est désormais connue et, de bouche à oreille, se propage comme une trainée de poudre. Des hauts responsables et certains cadres expatriés de la Minusca sont atteints du covid19 et sont internés dans le dispensaire de la Minusca pour des soins. Elle fait la bouche-bée autour de la question. Histoire de ne pas soulever des perplexités sur cette attitude.
Une source bien indiquée et proche de la haute sphère de la Minusca, par indiscrétion et sous l’effet d’une forte adrénaline, celle que produit la présence de jolies dames, devant ou à côté de qui aucun homme ne peut se retenir, a déclaré que le dispensaire de la Minusca a reçu et héberge présentement au moins 30 membres de son personnel expatrié, malades du covid19 qui y sont astreints pour des soins intensifs. Cette nouvelle ne peut avoir des doutes lorsqu’on sait quelles sont les attitudes du personnel expatrié de la Minusca qui, dans l’ombre, mettent tout en œuvre pour que la Centrafrique subisse tous les maux du monde dont elle est incapable de s’en relever.
Alors que le Gouvernement est en train de mener une lutte acharnée contre cette pandémie en édictant des mesures barrières qu’il faut appliquer, en isolant les cas avérés des malades pour des soins et surtout en informant de façon permanente la population sur l’évolution de la maladie dans le pays, comment la Minusca peut se permettre de voiler de mauvaises nouvelles qui touchent la sécurité sanitaire du peuple centrafricain ? Que cache cette attitude intolérable à un moment où la rétention des informations, surtout concernant la pandémie du covid19 doit être prohibée, où seule une bonne circulation d’informations fiables peut contribuer à des prises de décisions salutaires pour le pays ?
Non seulement la Minusca ne fait rien ou pas assez, aux yeux du peuple centrafricain, pour le retour véritable de la paix et de la sécurité en Centrafrique, elle va jusqu’à étendre ses forfaitures à des informations qui, pour l’heure, sont capitales pour la lutte à mener contre la pandémie du coronavirus comme cela se passe partout dans le monde entier qui est entièrement sous l’emprise de cette pandémie sans exception.
Si cela s’avère être une réalité, alors là, personne ne peut comprendre ni admettre quelles sont les véritables intentions de cette institution onusienne pourtant sensée assister la Centrafrique en tout ce qui concoure à rétablir la paix et la sécurité dans le pays et son relèvement socioéconomique.
Le gouvernement qui souvent, lorsqu’il s’agit de la Minusca, fait toujours la courbette et feint de ne rien savoir ni voir, doit prendre les précautions et les mesures qui s’imposent pour que les agents de la Minusca, les seuls à voyager à l’intérieur du pays, ne puissent pas servir de tremplin pour la contamination des populations de l’arrière-pays qui souffrent déjà trop et ceux qui sont malades soient rapatriés sans condition.
@John Kpogbotchi,
