Centrafrique : Le Gouvernement table sur la stratégie de sécurisation du pays et le bon déroulement des élections

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Bangui, le 09 octobre 20

Depuis le déclenchement de la dernière crise militaro-politique en décembre 2012 dans la partie septentrionale du pays avec la formation de la coalition Séléka, le pays était tombé dans une sphère des violences sans pareil au point où le tableau politique était peint des actes de pillage, des massacres à grande échelle, des incendies des maisons et des villages entiers, des enlèvements, des viols et occupations illicites des édifices publics et privés. Dans le souci de donner un gâteau de bonheur à ses populations, le gouvernement centrafricain sort de sommeil, et se lance dans la recherche des stratégies pour pacifier le pays.

En Centrafrique cette « colonie onusienne », est depuis une bonne décennie, en proie à des actes de violence sans pareil. La situation sécuritaire qui devrait effectivement être une préoccupation de tout le monde est devenue, une affaire du régime en place alors que les vies entières sont menacées. Certes, tous les  chargements de  régime les révolutions et toutes les libérations qui ont été propices aux jugements passionnés et aux condamnations hâtives que ceux qui les profèrent sont parfois les résistants de la vingt-cinquième heure. L’admirable slogan de « zo kwe zo » qui a débouché sur l’effondrement du pays de Barthélémy Boganda suite à la présence continue des criminels armés  dans le pays. Cette crise militaro-politique sous le couvert de guerre de religion entre Séléka et les Anti-balaka nécessite une imposition rapide du respect de la loi constitutionnelle de Centrafrique. C’est ce qui est au centre des préoccupations des nouvelles autorités de Centrafrique avec la mise en application des recommandations du président Faustin Archange Touadéra qui milite pour la justice condition sine qua none de la rupture avec les anciennes recettes qui ont plongé ce pays dans un chao. S’imposer à tout prix est une solution pour le retour au calme. Il est donc normal que le président Faustin Archange Touadéra puisse imposer le respect de l’autorité de l’Etat à tous ceux qui séjournent dans son pays. Bien vrai qu’une autorité réduite à une position de force ne peut plus être ressentie comme menaçant cette dernière sinon comme l’opprimant. Cependant, dans le cas où l’insécurité prend un envol inquiétant en Centrafrique, la reconnaissance d’une autorité de l’Etat n’exclut plus la liberté, au contraire d’après la conception classique, cet événement de la liberté comportant responsabilité et reconnaissance est le véritable auto-accomplissement de l’homme : sa praxis.

La puissance du président dans ce cadre, telle qu’on la constate dans l’histoire, est essentiellement ambivalente. Elle peut servir à designer les rapports légitimes de domination. Mais, elle peut aussi au sens de la définition de M. Weber, signifier « cette chance, au sein d’un rapport social, de faire prévaloir son vouloir propre même contre une résistance peu importe sur quoi repose cette chance ». Cependant, on ne doit pas se tromper sur les concepts. C’est là où puissance et force sont identifiées, qu’un sentiment d’injustice se trouve au premier plan. Par contre, le pouvoir en tant que cas particulier de la puissance est considéré comme la chance, pour un ordre, d’un contenu déterminé d’obtenir obéissance chez les personnes qu’on peut designer. De là en fait, se pose les questions de la légitimation. Or, en République centrafricaine, depuis le début de la crise, les miliciens tutoient tout le monde, y compris les autorités en place. L’heure n’est plus à la transition. Les Etats-Unis n’avaient pas négociés avec Ben Laden ni  l’Etat Hébreu n’entre pas dans des pourparlers pour indexer la Palestine suite à des actes terroristes commis dans son territoire.

Aujourd’hui, l’ONU refuse de comprendre les malheurs de ce peuple. Le Conseil de Sécurité exerce une vraie tyrannie sur les populations centrafricaines en l’abandonnant entre les mains des criminels armés. Voilà, pourquoi depuis le début de l’embargo sur les armes centrafricaines, le peuple était devenu esclave des dualistes musulmans, qui exercent leurs sales besognes sur toute l’étendue du territoire centrafricain parfois sous les couleurs des casques bleus que ces derniers exercent leurs crimes. Un Etat sans défense peut-il être identifié à une nation libre et indépendante ? A quand la fin de l’embargo ? Le Centrafrique est doublement tyrannisé : d’une part par les Nations-Unies avec son embargo et d’autre part avec les chefs de guerre qui imposent la loi de la jungle à la population. Où est alors la place de l’autorité de l’Etat.

Or, l’autorité est une catégorique historique centrale, qui signifie « dépendance acceptée » cela, le peuple centrafricain l’avait accepté en allant massivement aux urnes afin de placer entre les mains et la conscience de son président, chef de l’Etat Centrafricain, le destin commun d’une nation victime des erreurs des autres et que lui, aujourd’hui doit payer les pots cassés. Cette autorité que le peuple réclame à son prince, est une condition au progrès, conforme aux intérêts des personnes concernées, devenus fausses depuis longtemps et, qui veut à l’encontre des véritables intérêts de la communauté. Une soumission aveugle mais servile est nécessaire. C’est cette dernière que le peuple a besoin afin d’éradiquer le fameux mythe de cohésion nationale. Malgré cette misère, le peuple est conscient sur un point d’intérêt commun : la raison et l’autorité ne doivent pas être considérées à tort comme un couple de contraires. L’acceptation de l’autorité implique essentiellement un acte de raison, car, il n’y a pas d’acceptation normale, libre, de l’autorité sans reconnaissance de la supériorité du jugement d’autrui. Cependant, même si le nouveau président de la vie République doit exercer son autorité pour sauver son peuple, il ne faut pas qu’il arrive à la dégradation de l’exercice de l’autorité, lorsqu’il est déterminé par les intérêts égoïstes. Le peuple réclame le retour à l’ordre constitutionnel.

@Hervé BINAH, 

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