Centrafrique : L’opposition sauvage n’a plus droit de cité

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Bangui, le 05 févr.-24

Le monde est en perpétuel mouvement pour ne pas dire changement. De ce fait, certaines habitudes ou comportements doivent suivre cette métamorphose. Malheureusement en Centrafrique, les vieux démons de l’égoïsme et de l’égocentrisme font que le pays de Boganda est toujours à la traine. Tous les voyants sont au rouge parce nous n’aimons pas notre pays. En cause, un nombrilisme accentué des uns et des autres.

L’opposition démocratique en politique est un mouvement dynamique qui a pour but d’animer la vie politique d’un pays. Elle a pour mission de formuler des critiques devant permettre à ceux qui dirigent un pays, de rectifier leur tir, de s’auto-juger, de faire de propositions tendant à améliorer le quotidien des administrés et de contribuer au développement du pays. Confortablement installée dans ce rôle, une opposition démocratique a voix au chapitre dans tous les pays qui se réclament de la démocratie. Dans les classements quels soient économique, sécuritaire ou de développement, notre beau et cher pays est toujours « dernayo » comme aimait bien le dire l’un des gouvernants de ce pays. Cette situation nous interpelle tous. Décideurs, jeunes, hommes, femmes, travailleurs, chômeurs, commerçants etc.

Après plus de 50 ans d’indépendance, la République centrafricaine fait du sur place parce que nous ne voulons pas nous séparer des vieilles habitudes qui appauvrissent plus le bas peuple et enrichissent un groupuscule d’individus qui se réclament toujours et toujours de l’opposition politique ou de la majorité. Comme l’a chanté un grand musicien contemporain africain, « tout change, tout évolue, seuls les imbéciles ne changent pas ». Oui, c’est le cas des politiciens centrafricains quand bien même nous ne croyons pas  qu’ils sont des imbéciles. Dès qu’il y a un changement en Centrafrique, ceux qui ne sont pas du même bord que le nouveau-homme fort, deviennent de facto, des opposants au régime. Soit mais là où le bât blesse, c’est le fait que ces opposants ne critiquent que pour critiquer sans pour autant proposer des solutions pour contribuer au bien-être de leurs compatriotes.

Cette mauvaise foi, cette haine de l’autre n’est guère bénéfique pour la population qui continue de croupir dans la misère la plus absolue. Dans ce pays, il y a des opposants politiques à vie. Et, l’opposition sauvage, celle-là qui ne fait pas de propositions ni de compromis est devenu leur fonds de commerce. Ceux qui font partie de cette frange de l’opposition, s’inscrivent toujours en faux contre le développement du pays. Ils voient tout en noir et ne font que critiquer pour critiquer alors que tout autour de nous, les choses bougent. On ne peut pas faire de l’opposition pendant un demi-siècle sans pour autant s’allier avec un seul régime. C’est simplement être de mauvaise foi. Quelques soient les tendances, les idéologies, un homme politique d’opposition peut toutefois être de même bord que celui qui est au pouvoir et reconnaitre ce rapprochement même s’il n’est pas sollicité.

Nous avons des dirigeants dignes de ce nom se sacrifier pour leur peuple sous d’autres cieux. Des farouches opposants revoir leur position et faire des alliances pour le développement de leur pays. En Centrafrique, c’est le « moi » qui est mis en avant. Si ce n’est pas moi, cela ne doit plus être l’autre. Cette opposition sauvage doit cesser pour que la République centrafricaine aspire à des jours les meilleurs. A ce rythme, même si c’est l’un des actuels opposants qui accèdent au pouvoir, il sera naturellement combattu par ses pairs. Mais, que veulent nos opposants politiques ? Ils ont eu tout grâce à leur prise de position qui ne milite pas pour le bonheur des Centrafricains mais ne fait que contribuer aux intérêts des occidentaux. Que vivement nos prétendus politiciens de l’opposition reviennent à la raison pour l’intérêt de la nation.

@Mark Dalingombé          

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