CENTRAFRIQUE : L’HOTEL LEDGER PLAZA UNE FOIS DE PLUS AU CŒUR D’UNE MAFIA POLITICO-JUDICIAIRE

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Bangui, le 16 févr. 22

Le combat pour le contrôle de l’hôtel Ledger Plaza continue de défrayer la chronique en Centrafrique depuis un certain temps. C’est un secret pour personne que l’hôtel cinq étoiles Ledger Plaza, propriété du groupe Laïco suscite la convoitise de certains individus qui veulent profiter de l’imbroglio en Libye pour tirer profit des intérêts que génère cet hôtel.

Autant dire que l’hôtel Ledger Plaza est devenu un terrain privilégié des tractations tous azimuts. A chaque fois qu’une équipe est installée pour le diriger, il y a un rebondissement qui surgit au grand dam du personnel dudit hôtel.

C’est ce qui a fait l’objet d’un point de presse tenu ce mercredi, 16 février 2022 par Me Albert Panda et Me Eric Patrick Gaba, tous avocats de la société Bé Africa,  société qui dirige depuis un certain temps cet hôtel suite à un contrat signé  avec les responsables du groupe Laïco.

Comme il fallait s’y attendre,  il y a deux jours un Huissier de justice et le Premier substitut Spécialisé du Procureur de la République s’étaient présentés pour installer de force une nouvelle équipe de direction de l’hôtel en lieu et place de la société Be Africa à la surprise générale après une procédure qualifiée par les observateurs d’irrégulière.

Pour rappel, après les moments difficiles que traverse Ledger Plaza, la société Bé Africa, de droit centrafricain a été retenue pour prendre la direction de cet hôtel après l’annonce d’offre de mise en location gérance publiée dans les journaux. La société a signé un contrat de location gérance régulièrement signé par  un acte notarié. La signature est intervenue après vérification des documents présentés par l’émissaire libyen venu pour la cause en présence.

Aussitôt, les responsables ont rempli les formalités en la matière à savoir l’enregistrement de la société au domaine et à la conservation foncière tout en s’acquittant des droits inhérents d’une importante somme d’argent.

C’est ainsi qu’un RCCM a été délivré par un greffier rattaché au tribunal de commerce à la société Bé Africa dont le nom a été mentionné comme la société devant faire la location gérance de l’hôtel Ledger Plaza. Par ricochet c’est Bé Africa qui est porté sur tous les titres fonciers des immeubles de Laïco.

Ainsi selon les termes du contrat, Bè Africa devrait commencer ses activités dès le 1er Janvier 2022. Il se trouve malheureusement qu’elle s’est butée à toute sorte d’entrave. C’est même le cas de l’ouverture de son compte bancaire où il a connu toute sorte de blocage. Bè Africa a éprouvé d’énormes difficultés pour bien mener ses activités.

Cerise sur gâteau après toutes ces tractations, l’on vient de faire débarquer à la surprise générale un groupe dénommé HAREM composé des Tunisiens qui se font désormais passer pour la nouvelle équipe dirigeante de l’hôtel Ledger Plaza avec la complicité du même Danfour.

Ces individus insinuent que c’est le même responsable de Laïco Tripoli du nom de Danfour, celui qui avait entretemps, autorisé l’émissaire de passer le contrat avec Bè Africa, qui aurait ensuite fait un revirement spectaculaire en faisant une promesse à ce groupe tunisien afin qu’il reprenne la gestion de tous les hôtels Laïco d’Afrique. Pour justifier ce revirement, ce dernier aurait prétexté que les documents qui avaient été présentés pour la signature du contrat avec Bè Africa seraient des faux documents. La question posée par les avocats de la société Bè Africa est de présenter les preuves et accepter une audience contradictoire.

Le groupe HAREM par quelle alchimie l’on saurait dire, est arrivé à modifier le RCCM de manière non orthodoxe sans respecter le principe contradictoire en se basant sur une promesse de requête qui pourrait être fallacieuse. Autant dire que toutes ces gymnastiques relèvent d’une tricherie digne des mafieux. C’est à  se demander que le groupe HAREM est soutenu par les autorités  centrafricaines pour se permettre une telle forfaiture qui est en train de prospérer ?

Voyant que cette affaire est en train de prendre une autre tournure et craignant de tout perdre, la société Bè Africa a demandé la rétractation ou la modification de la décision de justice. Mais force est de constater que la requête est déclarée irrecevable. Et le comble est que le groupe HAREM  et ses complices ont procédé de manière irrégulière à l’expulsion de l’équipe Bè Africa sans aucune forme de procès.

Selon les avocats de la société Bè Africa, à défaut que l’Assemblée nationale centrafricaine puisse se saisir de ce dossier qui empeste l’air pour un arrangement, elle se réserve le droit d’attaquer la décision devant l’OHADA selon les termes de contrat entre l’Etat centrafricain et l’Etat libyen.

Aux dernières nouvelles, toutes ces manigances pour récupérer la gestion de l’hôtel entre les mains de la société Bè Africa est l’œuvre d’une certaine Delphine Pathétif qui se fait passer tantôt pour Conseillère du Chef de l’Etat, tantôt pour celle du ministre d’Etat en charge de la justice et pour chuter comme Conseillère technique du groupe Harem de la Tunisie où se trouve actuellement le semeur de trouble.

A suivre!!!

@Jacques KOSSINGOU, 

 

 

 

 

 

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