Centrafrique : L’esclavagisme refait surface en ce 21e siècle à l’Ambassade équato-guinéenne contre les employés

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Bangui, le 02 avril 21

Au secours ! Rien ne va plus à l’Ambassade de la Guinée-Equatoriale à Bangui. Cris de détresse, lamentations et autres pratiques inhumaines qui démontrent clairement que l’esclavagisme refait surface en ce 21e siècle au sein de l’Ambassade équato-guinéenne en Centrafrique. Pour les travailleurs, la plupart, des Centrafricains, les quatre murs de cette Ambassade, ressemblent à une prison. Les employés qui y travaillent parlent de conditions de travail proches de l’esclavage : des horaires de travail interminables, des heures supplémentaires non payées et des salaires misérables et non-payés depuis quatre mois. Les insultes à leur égard par leurs chefs équato-guinéens, la non-déclaration de leur situation à la CNSS…C’est une situation que les centrales syndicales des travailleurs en RCA et autres personnes, notamment l’inspection du travail, dénoncent.

Selon une source proche du dossier « J’ai un salaire comme si j’étais au chômage. Je commence mon travail à 07h30, je finis à 22h et mes heures supplémentaires ne sont pas payées », déclare Mlle Evancia-Miraculeuse Igouma, employée au sein de ladite Ambassade.

Un autre employé de se plaindre qu’ « Après 4 ans de travail, il gagne un salaire d’environ 25000F ». Selon lui, ce n’est même pas suffisant pour couvrir ses besoins basiques et il doit dépendre des autres membres de sa famille pour se nourrir, payer sa maison de location et s’occuper de sa petite famille vers Miskine. Désespéré, il a contacté notre Rédaction après leur manifestation du 30 mars dernier pour exhiber ses lamentations.

Des témoignages comme le sien, il y en a des centaines; certains sont pires encore suite à notre enquête au sein de l’Ambassade de la Guinée-Equatoriale. Les employés de nationalité centrafricaine par exemple, ne sont plus payés depuis 3 mois. A en croire une source judiciaire, les dispositions sont déjà prises en commun accord avec l’inspection de travail et le Ministère des Affaires Etrangères pour une action soit intentée dans les jours à venir au niveau des hautes autorités équato-guinéennes.

Si les autres ne parlent pas c’est parce qu’ils ont peur: « Ils ont peur d’être renvoyés par faute de boulot et leurs situations sociales » explique François-Chérubin Bissékoin. « Ce sont des pères de famille. Moi je n’ai pas peur. Je n’ai pas peur du tout, parce que j’en ai marre de vivre dans la misère. Les gens pensent que nous sommes mieux traités ici alors que c’est l’enfer ».

En accédant à la magistrature suprême de l’Etat, le Président Touadéra a pris l’engagement de se battre pour le bien-être de ses compatriotes, même dans le cadre du travail. Si les autorités centrafricaines veillaient pour l’amélioration de la situation salariale et sociale des travailleurs centrafricains… Si les réformes aboutissaient progressivement, Les Représentations diplomatiques, les ONG internationales et autres établissements de commerce tenus par le libanais, yéménites, camerounais…œuvrent toujours dans l’esclavagisme contre les employés centrafricains.

Dès son investiture pour son second mandat, le Président Touadéra, attentif à la situation des employés centrafricains, a indiqué qu’il va poursuivre la mise en œuvre de la politique de régularisation salariale et sociale, pour répondre aux préoccupations des travailleurs. Mais que fait donc l’Ambassade de la Guinée Equatoriale dont l’un des responsables a affirmé que : « Ici, nous nous sommes rendus compte qu’on  paie bien les Centrafricains. On fait la même chose. C’est l’argent de notre pays, celui qui ne veut pas se soumettre à nos exigences, il démissionne et on peut trouver d’autres employés qui seront traités de la même sorte. » . Ah bon !

Les employés de cette Représentation diplomatique s’inquiètent à l’heure actuelle. « Je suis sans salaire depuis trois mois, j’ai quatre enfants à ma charge dont leur père m’a abandonné dans la maison avec eux, je sais comment faire, » se lamente Catherine Trongué. En attendant une solution, l’incertitude et le peur font partie du travail quotidien au sein de l’Ambassade de la Guinée Equatoriale en Centrafrique.

@Hervé BINAH,

1 COMMENTAIRE

  1. Erreur provient du Ministre des affaires étrangères de notre pays, car ces diplomates surtout ceux issus des ambassades africains maltraitent beaucoup les employés.

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