Centrafrique : Les opposants pourront-ils se soucier de la misère des populations en réintégrant le cadre de concertation pour la réussite du prochain dialogue ?

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Bangui, le 03 févr.-22

La paix est la condition sine qua none de tout développement. En République centrafricaine, les politiques ne veulent pas trouver un espace pour laver le linge sale et remettre le pays sur les rails du développement.

Lorsque le président Faustin Archange prend le pouvoir en 2016 après une longue période de transition politique marquée par les détournements, les massacres des populations, les déplacements internes et externes des populations, la guerre communautaire, les détournements des derniers…Il fallait sauver le pays.

Le mathématicien centrafricain va opter pour le dialogue d’abord avec les groupes armés car, l’armée n’existait que de nom et ne pouvait pas combattre contre les groupes armés mieux équipés et occupant plus de 80% du territoire national. Cette solution a été critiquée par ceux qui alimentent dans le noir les crises en Centrafrique.

Les Centrafricains furent transportés dans un avion comme des bœufs que l’on traine à l’abattoir sans connaître le format des discussions. Ainsi, après des longs débats houleux, un document sera paraphé dans la capitale soudanaise le 5 février 2019 et sera signé dans la capitale centrafricaine le 6 du même mois. Un pas devrait être franchi car, les signataires montraient le visage d’avoir le souci des populations civiles qui sont majoritairement formées des femmes et des enfants.

Malheureusement, les groupes armés juste après la sortie de la salle climatisée ont prouvé aux yeux du monde qu’ils ne jouent pas avec le gouvernement comme un enfant joue à la bille avec ses copains. Vite, ils ont repris les armes balayant au passage, les clauses de l’accord. Les conséquences sont nombreuses avec les massacres dans tout le pays malgré la bonne volonté du régime de Bangui qui a respecté tous ses engagements avec les nominations de leurs membres au sein des institutions républicaines, à la Présidence de la République et à la Primature.

Malgré tout, les opposants n’ont pas vu le danger de cette guerre asymétrique qui se livre dans ce pays depuis 2012 où les groupes armés sont surarmés alors que les FACA sont soumises à un embargo imaginaire pour maintenir le pays dans un climat d’insécurité.

Certes le communiqué du président de l’Assemblée Nationale est venu à un moment où le peuple attendait cette rencontre, mais quelques jours après, il a renoncé à cette décision en revenant à des bons sentiments.

Aujourd’hui, la justice est venue mettre de l’ordre dans la maison en déclarant non fondées les accusations portées contre ces élus de la nation. Ce qui signifie qu’il n’y a plus des poursuites judiciaires contre ses opposants. Et comme c’était l’une de leurs conditions, il est donc question que ces fils du pays reviennent aussi dans la case des discussions et sauver ce dialogue qui est une piste de sortie de crise. La patrie est ce qui est de commun à tous les Centrafricains et il faut la protéger à tous les prix.

Les ennemis du pays se réjouissent de cette position des divisions entre le gouvernement et l’opposition démocratique. Or, dans la vision du président Boganda, l’unité devrait être la chose la mieux partagée et une condition sine ne qua none de toute stabilité.

@Bienvenu ANDALLA, 

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