Centrafrique : Les journalistes s’indignent et pointent du doigt la responsabilité des hautes autorités du pays

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Bangui, le 07 septembre 21

Le climat de travail des professionnels des médias devient de plus en plus inquiétant ces derniers temps où certaines personnes malintentionnées, notamment les protocoles détachés dans des structures d’Etat voire les agents de sécurité qui foulent au pied le devoir des journalistes, allant jusqu’à vociférer verbalement sur eux, les traitant des malpropres et chassés comme des « chiens » dans des cérémonies officielles sans même tenir compte de leur diplôme universitaire.

En tout cas, la République Centrafricaine risque d’être taxée d’un pays où la liberté d’expression, disons, la liberté de travail des journalistes n’existe aucunement pas. Suite à un scandale dont une agente de protocole de la Présidence avec l’appui des militaires ont affligé aux journalistes lors d’une cérémonie à l’Assemblée Nationale, notre Rédaction n’a pas attendu un seul  instant pour décrier cela tout  en interpellant les hautes autorités à dire clairement si les journalistes ne sont plus les bienvenus dans les cérémonies officielles ou ne sont plus autorisés à participer aux activités dont ils sont conviés pour la couverture médiatique ou ne sont plus du 4e pouvoir.

« Nous sommes sollicités pour travailler. Malgré les efforts déployés pour informer la population, nous sommes insultés et humiliés. C’est un manque de respect et de considération à l’égard des journalistes dans ces derniers temps. Des grossièretés, des préméditations en provenance des protocoles et les agents de sécurité  qui se disent les détenteurs du titre foncier centrafricain sans aucune formation au préalable», A laissé entendre un journaliste victime d’une brutalité lors d’une cérémonie où le président Touadéra y a pris part.

A vrai dire, les journalistes n’ont pas des armes, ni des grenades pour vous affronter si ce n’est pas leurs micros, dictaphones ou cameras qu’ils trainent dans un Etat dit démocratique. Avec cette situation que nous sommes en train de vivre actuellement, les hautes autorités du pays doivent prendre toutes les dispositions pour que les journalistes ne soient pas gênés dans l’exercice de leur métier.  D’ailleurs, les journalistes n’ont pas de protection et sont exposés à des comportements malveillants dont font preuve des protocoles ramassés et agents de sécurité qui chassent des journalistes et les bousculent comme des malpropres dans des lieux de cérémonies officielles. Mais il y a une chose que les confrères journalistes doivent savoir et mettre en application: le silence est une grande force aussi. Courage à nous qui sommes menacés et humiliés  ces derniers temps. Nous serons toujours présents et partout pour servir la population qui a besoin d’être bien informée jusqu’au dernier souffle.

@Blaise DANGOTE,

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