Centrafrique : Les FACA radiés ne seraient-ils pas à l’origine des cas des braquages et tueries dans la capitale ces derniers jours ?

0

Bangui, le 09 juil.-21

Après le putsch manqué le 13 janvier 2021 alors que les Centrafricains n’avaient pas encore fini de savourer les délices du nouvel an, les ennemis de la paix ont décidé de mettre en berne la jeune démocratie centrafricaine. Les mesures ont été prises pour un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire national. Malheureusement,  les malins nagent dans les eaux troubles.

Que peut-on encore dire de la situation sécuritaire en pleine capitale où les cas de braquage deviennent monnaie courante ? Depuis une bonne période dans la ville de Bangui, il est difficile de circuler librement ou de dormir à son domicile sans entendre les détonations d’armes à feu. Cet engin qui tue est remis entre les mains des ennemis de la nation sans toutefois donner les leçons de morale à ces hors-la-loi.

Pour mémoire d’histoire, lorsque le président de la République  Archange Touadéra décide d’aller aux élections après une brouille survenue avec le KNK, ce dernier est conscient des enjeux sécuritaires et des conditions de vie de ses compatriotes.

Après sa brillante élection, il a tendu la main à tous les Centrafricains tant pour ceux qui sont restés au pays pendant cette période très sombre que pour ceux de la diaspora. Le but visé était de préserver la paix, condition sine qua none de tout développement.

Dans son amour pour la nation, il a fait du dialogue son cheval de batail et son parchemin. Au moment où la communauté internationale qui alimente les crises dans ce pays parlait de la guerre religieuse, le mathématicien de Boy-Rabe a opté pour une réconciliation nationale. Cette politique aboutira à un voyage pour Khartoum en février 2019 où une rencontre a été envisagée entre le gouvernement et les groupes en présence des garants et facilitateurs de ce grand rendez-vous.

Après plusieurs jours des débats houleux animés par des réactions de franche fraternité et résilience inouïe, un document sera paraphé dans la capitale soudanaise et finalement signé sous la haute vigilance des pères de cette nation qui se reposent en paix le 6 février 2019 entre le gouvernement et les groupes armés. C’était la première victoire du régime Touadéra pour son pays.

Mais comme un accord nécessite une prise en compte de certains points, le régime de Bangui a respecté jusqu’au bout les points saillants de ce document.

Tout semblait aller dans les meilleurs conditions jusqu’au moment où François Bozizé rentre dans le pays et décide de créer une rébellion meurtrière en associant les anciens mercenaires étrangers qui étaient présents dans le pays depuis le déclenchement de la crise en décembre 2012.

C’est dans ce contexte que certains hommes en tenue qui ont été à son service ont décidé de sacrifier l’intérêt national en acceptant rejoindre un groupe des  criminels.

Les services de renseignements ont déposé les rapports sur la table du gouvernement et une décision a été prise sanctionnant au passage certains militaires qui devraient quitter les rangs de l’armée alors qu’ils détenaient par devers eux les armes et minutions de guerre du peuple centrafricain.

Or, ce sont des parents et chefs de familles qui ont été dupés par François Bozizé et de nos jours, pour joindre les deux bouts, ils sont obligés de  se ranger du côtés des criminels pour gagner leur pain quotidien. Voilà ce qui est à l’origine des cas de braquages dans la ville de Bangui. Mais à qui la faute ?

Ils sont des détenteurs d’armes de la nation et n’ont rien à manger et aussi longtemps qu’ils seront dans la vie et connaissant le maniement d’arme, les populations de la capitale ne seront jamais en paix. Ce qui signifie qu’au lieu de faire des patrouilles inutiles, il serait judicieux de les traquer et de vite récupérer ces engins qui font du mal à la paisible population. 800 hommes formés dans la nature, c’est une vraie guerre et surtout que leurs compagnons d’armes et amis sont encore en service.

@Herman THEMONA, 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.