Bangui, le 23 févr. 22
Le président, Faustin-Archange TOUADERA, dans ses messages à la nation, a promis, entre autres, la lutte contre la corruption à travers une « opération mains propres ». Cette noble mission ne doit matérialiser dans les faits la rupture tant prônée depuis sa prise de pouvoir en 2016 car, cela est un moyen idoine pour faire entrer ce pays dans le concert des grandes nations.
Selon une source de l’organisation de la société civile, cette politique de rupture offre l’opportunité de mettre un terme à des comportements peu recommandables. Il faut en finir avec les pratiques malsaines que l’on constate dans la gestion des biens publics dans la mesure où certains semblent en disposer comme d’un legs familial. Certains compatriotes estiment que l’Etat n’est qu’un simple prolongement de la vie privée de ceux qui ont une partie du pouvoir à gérer.
Et il suffit de parcourir les rapports de la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance (HABG), la Cour des Comptes… pour s’en rendre compte du grand danger que cela comporte pour la survie de l’Etat. Les corrompus et les corrupteurs sont légion dans ce pays. Mais nous faisons le constat qu’après plusieurs discours de TOUADERA, trop de temps s’est écoulé sans que, concrètement, l’on ne voie bouger les lignes. Les criminels économiques ont pris ce pays en otage.
Nous n’avons rien contre quelqu’un mais nous souhaitons que tous ceux qui ont eu à tremper la main dans le cambouis, rendent des comptes. C’est à ce prix seulement que l’on pourrait aller vers cette gouvernance vertueuse dont rêvent tant les Centrafricains et ce, depuis l’accession de TOUADERA au pouvoir après la fin au régime vermoulu de « crimes » de François BOZIZE.
Ce n’est pas impossible pour autant que TOUADERA fasse montre de volonté politique. S’il réussit ce combat durant son règne à la tête du pays, nous avouons qu’il entrera dans l’histoire par la grande porte puisque tout le monde retiendra que c’est lui qui aura ouvert la porte à la bonne gouvernance dans le pays qui, depuis quelques années, il faut avoir le courage de le dire, est frappé d’une crise de bonne gouvernance.
Mais nous croyons réellement que TOUADERA va réussir le combat contre la corruption et les détournements de deniers publics. C’est sûr, mais nous doutons surtout des gens qui sont appelés à l’accompagner dans cette lourde tache, il y a des filous qui n’hésitent pas, s’ils ont l’occasion, à se « servir » comme on dit. Et ça, ce n’est pas notre Rédaction qui le dit. Les structures de contrôle de l’Etat en parlent presque chaque jour que Dieu fait.
Pour nous, si certaines dérives continuent quelque part, c’est à cause de certaines choses que nous dénonçons tous. Nous le disons par ce que si un tel prend des libertés avec les deniers publics sans être sanctionné, cela ne peut qu’encourager d’autres. Et là, les choses ne feront qu’aller de mal en pis.
Pour l’émergence de la République centrafricaine, Il y a nécessité de siffler la fin de la récréation dans le pillage de nos ressources, étant donné que notre pays fait partie des plus pauvres de la planète. Prenons exemple sur le Rwanda, par exemple, qui est parti du néant mais qui, aujourd’hui, fait partie des pays les plus développés du continent et cela, en dépit de ses maigres ressources.
@JLG