Centrafrique : L’équipe de campagne de Catherine Samba-Panza répond à ‘’Le Potentiel’’

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Bangui, le 21 sept. 20

droit de reponse lettre samba panza

Suite à une série de publication de lepotentielcentrafricain.com sur l’ancienne présidente de la Transition, Catherine Samba-Panza, la Coordination nationale de sa campagne par le biais de Me Jerôme Lavou, a soumis un droit de réponse à sa Rédaction. Ci-dessous, l’intégralité du droit de réponse.

LA COORDINATION NATIONALE DE CAMPAGNE (CNC)

DE MADAME CATHERINE SAMBA- PANZA

 DROIT DE REPONSE

Dans votre parution du 4 septembre 2020, votre journal en ligne le potentielcentrafricain affirme dans un article rédigé par Monsieur Herve Binah et je le cite « Madame Catherine Samba-Panza s’apprête à dévoiler les noms des candidats percepteurs du don Angola Gate ».

Dans une autre publication parue cette fois le 7 septembre, le journaliste écrit à la une : Et je le cite encore « Angola Gate, Catherine Samba-Panza, la seule coupable qui doit rendre le compte au nom de ses complices. », Monsieur Binah s’enhardit et assène des contre-vérités alléguant que Madame Catherine Samba-Panza aurait « réceptionné les fonds dans un sac en banco » et que, « entourée des membres de sa famille et de ses parents de la même ethnie ngbanziri, elle distribuait l’argent à qui lui plaisait pour calmer les tensions de ceux qui voulaient son départ à la tête du pouvoir »

Sous sa plume, votre journal cite ainsi parmi les bénéficiaires, les Groupes Armés (Anti-Balaka et ex-Seleka) et des personnalités de la société civile, l’ancien Premier Ministre de l’époque Mahamat Kamoun qui avait pourtant donné des explications claires à l’Assemblée Nationale sur la question, à la demande de Présidente de Transition. Sans omettre, qu’elle-même s’était exprimée sur la question par voie de media estimant que les centrafricains étaient légitimes d’avoir des éclaircissements sur ce dossier, au nom des principes de transparence et de redevabilité.

En dépit de cela, sans aucune preuve Monsieur Binah, droit dans ses bottes, persiste et prétend que c’est avec les fonds du don angolais que Madame Samba-Panza compte payer sa caution pour participer à l’élection présidentielle et compte organiser sa campagne. Ces allégations viennent se greffer à celles de l’article du 4 septembre dans laquelle il insinue que l’ancien Chef d’Etat assume les malversations financières dans la gestion de ce Don ; que le Don angolais aurait fait l’objet d’une distribution, cette fois, entre acteurs politiques et collaborateurs de CSP de l’époque et même d’opposants politiques en course à la présidentielle.

Dans les deux articles, Monsieur Binah invite, non seulement la justice centrafricaine à se saisir du dossier afin que « les cambrioleurs de la République répondent de leurs actes », mais également l’ANE et la Cour Constitutionnelle à ne pas accepter « les dossiers de candidature (ainsi)…entachés des insanités passibles de peines lourdes.». Les   contre-vérités produites dans l’article indexé ne laissent aucun doute sur votre volonté manifeste de mésinterpréter les propos de Madame Samba-Panza diffusés dans la série d’interviews qu’elle a accordé à la presse nationale au lendemain de sa déclaration de candidature.

En réalité, dans ces échanges avec les médias, l’ancien chef d’Etat de Transition a rappelé la genèse du Don angolais, les modalités de son versement, sa gestion et sa régularisation dans les livres du trésor public, sous le contrôle du FMI. Mais, Monsieur Binah fait visiblement l’impasse sur ses vérités. Nous avons bien perçu ce qui se trame sous le couvert d’écrits nauséabonds et calomniateurs dont se repaît certains titres de la presse et des milices se réclamant d’une chapelle politique connue de tous. En fait, vous voulez ternir l’image d’une femme politique dont le courage est reconnu par tous les centrafricains de bonne volonté et la Communauté Internationale.

Et pour cause, elle a su, au rythme des faits et des actes, exécuter la feuille de route que lui avait transmise la CEAAC et le peuple Centrafricain en dépit de vents opposés qui n’ont cessé de souffler à cette époque sur la RCA. Les faits sont têtus qui témoignent des efforts colossaux fournis par CSP, la main ferme sur le gouvernail du bateau Centrafrique afin de maintenir la proue en direction du port d’accostage, qu’elle a franchi non sans élégance. Elle qui a procédé à la dévolution du pouvoir avec son successeur sans tenter d’y demeurer. Il n’est pas inutile de rappeler que le comble de l’indécence civile et journalistique (et pour ainsi dire l’hérésie) est atteinte ici lorsqu’on peut ainsi s’attaquer à une personnalité politique ayant incarné la magistrature suprême de l’Etat avec brio.

Car le forum de Brazzaville, les consultations à la base, le referendum constitutionnel et les Elections Générales de 2016 portent bien l’estampille du magistère de celle que ses sympathisants appellent CSP, pour ne citer que ces actes républicains parmi tant d’autres. Un autre fait et pas des moindre à mettre au crédit de CSP, ce sont les Sept (7) milliard de francs CFA laissés dans les caisses du trésor à la fin de la transition. Nul besoin ici de mettre en exergue un quelconque bilan de la Transition, un exercice auquel les Autorités de l’époque se sont prêtées avec responsabilité, nous voulons simplement rappeler qu’un train de réformes menées avaient permis de poser les fondements d’un relèvement du pays en matière de bonne gouvernance, de restauration de la sécurité et de consolidation de la paix, de relance économique et d’assistance humanitaire.

C’est bien parce que vous savez qu’il n’existe aucune accusation formelle instrumentalisée contre CSP, ni par le Président de la République, ni par le Président de l’Assemblée Nationale, ni par la Cour des Comptes « gendarme » de la bonne exécution de la loi des finances, que vous essayez de manipuler l’opinion pour la transformer en tribunal dans la perspective des prochains scrutins. La candidature de CSP n’est pourtant entachée d’aucun marqueur négatif pouvant conduire à son éventuelle invalidité. La seule enquête formellement diligentée sur le Don angolais portant sur la gestion du Directeur National du trésor au titre des six (6) premiers mois de l’année 2014. CSP n’ayant été auditionné par la Cour des comptes que dans ce cadre et uniquement dans celui-ci.

La candidature de l’ancienne Présidente de la Transition gêne certains acteurs dans le landerneau politique national pour au moins de trois (3) raisons.

  1. Comme nous l’avons rappelé plus haut, CSP a tenu le pari de l’engagement du respect du mandat reçu par les chefs de l’Etat de la CEEAC.
  2. Elle a déjà été chef d’Etat avec des états de service reconnus par le centrafricains et la communauté internationale. Compte tenu de son bilan à la tête de la transition et de son engagement multiforme pour de nombreuses causes, Catherine Samba-Panza bénéficie au plan national et international du soutien de ses concitoyens et des personnalité diverse : jeune, femmes, la diaspora, des personnalités internationales etc.
  3. Elle est la seule personnalité politique centrafricaine membre de plus d’une vingtaine (20) d’organisation internationales Irriguées par son expérience au plan politique et de son action multiforme dans la société civile. Ce qui lui confère une image positive à l’international. Elle est, que cela plaise ou pas, une étoile de la politique centrafricaine.

Les soutiens autour de sa candidature sont le gage d’une aspiration légitime de la majorité des centrafricaines pour le changement que CSP incarne mieux que tous ses autres challengers. L’entreprise machiavélique consistant à vouloir ternir coûte que coûte l’image d’une femme courageuse, n’aura pas d’effet et n’est en réalité qu’une péripétie au regard des grands enjeux nationaux à venir. Car nous ne comptons pas vous laisser tromper le peuple centrafricain, lui qui attend et espère avant tout de ses leaders qu’ils tracent un chemin d’avenir pour le pays.

On s’était vite réjoui de l’absence des femmes sur un « territoire réservé » prétendument aux hommes, celui de la présidentielle. C’était sans compter avec le fait que CSP est une femme de devoir qui ne pouvait rester éternellement indifférente à l’appel de son peuple qui lui a demandé de se porter candidate. Après des décennies de gouvernance par embuscade par les hommes, il est temps que les femmes prennent le pouvoir pour Gouverner Autrement.

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