Bangui, le 17 févr. 21
Ce n’est un secret pour personne que la crise militaro-politique imposée par la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé juste avant les élections groupées du 27 Décembre 2020 jusqu’à ce jour a paralysé l’économie Centrafricaine. La question la plus importante est celle de savoir si avec la libération de l’axe Bangui/Garoua-Boulai, principale voie de ravitaillement du pays, pourrait vite relancer l’économie centrafricaine?
Il est connu de tous que l’Etat Centrafricain supporte ses charges grâce aux recettes fiscale et Douanière, les deux principales sources de revenue Centrafricaines car, la RCA n’a pas d’ouverture directe sur la mer, vu son enclavement. François Bozizé étant un ancien Président, dans le but de réaliser son plan machiavélique a opté expressément pour le blocus de cet axe de ravitaillement afin de paralyser le régime de Bangui. Pour ce putschiste de renommée internationale, c’est en agissant de la sorte que le Président Touadéra et son gouvernement seraient contraints de négocier avec lui. «Ceux qui l’accusaient même quand il était encore aux affaires de putschiste, de dictateur, de sanguinaire ont parfaitement raison. Ses modes opératoires prouvent à suffisance qu’il est auteur et responsable des crimes de guerre, crime contre l’humanité commis par les éléments de la CPC sur le front. La seule et meilleure solution pour mettre un terme à cette crise qui perdure c’est d’arrêter sans condition le criminel François Bozizé et le traduire devant les juridictions compétentes afin qu’il puisse répondre du sang des Centrafricains qui ont coulé innocemment», a lâché un diplomate accrédité en RCA. A l’allure où vont les choses, Bozizé est loin de remédier à son plan de déstabilisation du pays établit grâce à la complicité de certains traitres et hypocrites qui entourent le Président Touadéra.
N’eut été l’avènement de cette nébuleuse coalition armée de Bozizé avec la bénédiction de la COD-20, la République centrafricaine serait déjà sur la voie de l’émergence avec toutes les réformes et surtout la politique de la rupture du Président Touadéra. Les pays les plus puissants au monde sont des pays économiquement et militairement autonomes et forts. C’est l’élan sur lequel se trouve le pays pour que malheureusement l’éternel destructeur de la RCA, François Bozizé puisse revenir au galop pour tout ramener à la case du départ.
Il est important de préciser que durant ces deux derniers mois où les éléments de la CPC, sous l’ordre de leur chef Bozizé ont rendu impraticable cet axe, l’Etat Centrafricain a beaucoup perdu et cela est en train d’impacter négativement sur l’économie du pays. Pour la gouverne du citoyen Centrafricain, c’est avec les recettes douanières et fiscales que l’Etat Centrafricain procède au payement de ses fonctionnaires et agents, des retraités, de la bourse des Etudiants et bien d’autres charges. A en croire une source douanière rien que pour ces deux mois que l’axe Bangui/Garoua-boulai est bloqué, c’est des milliards que l’Etat centrafricain a perdu. «La véritable interrogation que nous nous posons est celle de savoir comment faire pour rattraper toutes ces sommes énormes qui sont parties en fumée alors que l’Etat doit maintenir la logique de son budget annuel déjà arrêté ?» S’interroge un expert financier.
Tout porte à croire que, le régime en place a encore du pain sur la planche en dépit des efforts déjà fournis. La libération de ce principal axe de ravitaillement n’est qu’un début de solution. L’arrestation immédiate du chef rebelle François Bozizé s’impose et urge pour que la sécurité et la libre circulation du peuple Centrafricain soient garanties sur toute l’étendue du territoire national.
@Bienvenu ANDALLA,
