Bangui, le 07 sept.-18
Dans cette affaire qui oppose Madame Agnès Dékono à l’Assemblée Nationale, tous les observateurs sont unanimes de dire que les Juges et autres Accesseurs du Tribunal Administratif viennent de démontrer par la formule A+B la justice centrafricaine est indépendante vis-à-vis des autres institutions de l’Etat et elle demeure le dernier rempart de tous les fils et filles de ce pays.
En effet, c’est le mercredi dernier 5 août 2018 que le Tribunal Administratif a vidé son délibéré dans l’Affaire qui oppose Mme Agnès Dékono à l’Assemblée Nationale. L’on retiendra du verdict de cette rocambolesque affaire qui fait LA UNE de l’actualité nationale et du monde entier via les réseaux sociaux, la décision de l’annulation pure et simple de l’arrêté n°017/AN/P/DIRCAB.18 du 30 juillet signé du Président de l’Assemblée Nationale Abdou Karim Meckassoua et relevant de son poste de Chargée de Mission madame Agnès DEKONO.
Cette même décision de justice ordonne le rétablissement de cette dernière dans ses précédentes fonctions de Chargée de Mission à l’Assemblée Nationale. Un véritable affront que la justice vient de réserver à Meckassoua qui se prend comme le plus puissant de toutes les personnalités nationales et l’intouchable alors que celui-ci est petit nullard dans le domaine administratif.
« Pour preuve, ces vallées de Meckassoua en l’occurrence, Laurent Gomina Pampali (DIRCAB), un certain AKANDJI, super Juriste, Lydie Nzengou Conseillère en Communication, Mme BITOUNGA et consorts ont lamentablement précipité leur patron Meckassoua aux enfers car, avec cette décision de justice qui met à nue les errements et les gravissimes manquements de ce dernier, il ne fait aucun doute que les jours de règne dictatorial et partisan de cet encombrant député du 3ème arrondissement et assoiffé du pouvoir sont comptés« .
De mémoire, cette affaire est née du paiement du reliquat de la facture des kits des élus du peuple d’une somme de cent vingt deux millions CFA (122.000.000CFA) livrés par une société dont appartient Mme Agnès Dékono.
Ce paiement qui était autorisé régulièrement par le Premier Vice-président de l’Assemblée Nationale en lieu et place du Président qui se trouvait à l’extérieur avait suscité une virulente colère de ce dernier qui aussitôt rentré au pays avait organisé une pompeuse rencontre avec les professionnels des médias pour dénoncer ce qu’il a trouvé de détournement orchestré par son 1er Vice-président 1er Symphorien Mapenzi. Dans la même foulée Meckassoua dans sa folie de grandeur et animé d’une méchanceté en vers tous ceux qui ne sont pas du cercle de ses vallées, va relever de son poste de Chargée de Mission à l’Assemblée Nationale, madame Agnès Dékono et ce, en violation de toutes les procédures élémentaires.
C’est ainsi que cette dernière n’hésitera pas à crier à l’arbitraire et saisira le 3 août 2018, la juridiction compétente qui est le Tribunal Administratif qui a donné raison à dame Dékono en condamnant l’Assemblée Nationale en lui ordonnant de rétablissement de Mme Agnès Dékono dans ses fonctions de Chargée de Mission.
Cependant, ce dossier judiciaire n’est arrivée qu’à sa première phase car, à entendre les avocats de dame Dékono, la justice sera appelée à se prononcer sur la 2ème phase qui porte sur la réparation des préjudices subit par leur cliente. Et c’est le lourd marteau qui pèse sur la tête de l’Assemblée Nationale qui court déjà le risque d’être condamnée à verser une importante somme d’argent dans le cadre des réparations de ces préjudices. Et puisque l’Assemblée nationale est une institution de l’Etat, seul Meckassoua sera responsable de la réparation des préjudices pour le simple fait que c’est par son acte que cette affaire est née pour finir par des décisions de justice que l’Etat ne doit être tenu responsable.
Dossier à suivre…
Herman THEMONA,