Centrafrique : le régime de Bangui pourra-t-il briser le mythe des rebellions pour cette nouvelle année ?

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Bangui, le 09 janv.-22

Depuis une bonne décennie,  la République centrafricaine traverse une sombre période de son histoire toujours marquée par  les rebellions et les coups d’Etat qui impactent négativement sur son tissu socioéconomique. Cependant comme cette crise n’est pas une fatalité, les yeux sont tournés vers le locataire du palais de la Renaissance avec toute l’équipe gouvernementale que dirige Henri-Marie Dondra pour un apaisement total.

Point de développement véritable sans processus de paix et sans prise en compte du social des populations. Or, depuis une bonne décennie, les Centrafricains ne se connaissent que par le langage des armes et les détonations d’armes comme si le pays n’était qu’une boucherie humaine.

Même si depuis l’indépendance de ce pays, tout n’a pas été en odeur de sainteté, la descente aux enfers reste marquée par la création de la nébuleuse coalition Séléka dont les branches dissidentes continuent de commettre des exactions sur toute l’étendue du territoire national.

Les observateurs de la vie politique de ce pays affirment à tort ou à raison que la Séléka est la crise par excellence de la République centrafricaine avec des conséquences énormes : pillage des ressources naturelles, viols des femmes et des jeunes filles, massacres des populations, incendies des maisons et des villages entiers et braquages sur les principaux axes de ravitaillement du pays… Bref le tableau panoramique était triste avec l’avènement Touadéra.

Une année s’achève alors que celle dite de dernière chance s’annonce à grande pompe. Les Centrafricains épis de la paix ne demandent que la paix et du vivre ensemble afin de vaquer librement à leurs occupations.

Certes, les démons de la guerre sont encore actifs et cherchent maintenir le pays dans un climat de ni paix et de ni guerre. Mais la vigilance du gouvernement et ses partenaires doit être une priorité.

Lorsque le président Touadéra prend les commandes du pays en un moment où le pays allait frôler son génocide, il va opter pour le rajeunissement de son armée, sa formation par les partenaires qui ont fait leurs preuves dans la lutte contre le grand terrorisme qui menace le monde.

C’est dans cette optique que le putsch de la CPC a échoué en janvier 2021 quand tout avait été bien planifié par les ennemis de la paix. Aujourd’hui, la victoire est assurée car, avec la montée en puissance des forces armées centrafricaines, la peur a changé de camp. Les ennemis de la paix ne savent plus quoi faire face à la politique de ratissage amorcée par le gouvernement depuis les dernières attaques dans la capitale.

Le monde évolue et les mentalités doivent changer. On ne peut toujours pas faire parler de ce pays négativement alors qu’il dispose des potentialités pouvant permettre  son redressement.

Le mal centrafricain est connu de tous. Il s’agit de l’impunité source de tous les malheurs qui minent son développement et l’épanouissement de ses populations. Pourtant, du Forum National de Bangui jusqu’à la Constitution du 30 mars 2016, les Centrafricains ont clairement exprimé leur volonté de mettre un terme à l’impunité.

Si cela était pris en compte par les différents régimes qui se sont succédé depuis lors, on n’assisterait pas à la création de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de l’ancien président François Bozizé.

Ainsi, avec les promesses faites à la nation par le chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra  lors de son message à la nation le 31 décembre dernier, il a annoncé que 2022 était une année d’espérance. La question posée est de savoir comment espérer si les groupes armés sont actifs sur le terrain ?

Pour banale que puisse paraître cette question, elle est pourtant salutaire dans la mesure où les Centrafricains veulent vivre dans la quiétude et changer de donne pour entrer dans le concert des grandes nations développées. Le régime de Bangui doit donc poursuivre le ratissage des groupes armés condition sine qua none pour la stabilité du pays.

@Bienvenu ANDALLA, 

 

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