Centrafrique : Le régime de Bangui ne doit pas perdre de vue sur l’agenda caché des groupes armés

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Bangui, le 24 nov. 21

Ce n’est un secret pour personne de nos jours malgré la décision très patriotique du président de la République Faustin Archange Touadéra de mettre le dialogue au-dessus de ses actions politiques en prenant en priorité le cessez-le-feu qui doit aboutir à l’apaisement du climat socio-politique. Cependant les groupes armés sont restés dans leur logique. Que doit-on faire ?

Que se passe-t-il en République centrafricaine au point où les populations des provinces font face  à une crise alimentaire suite à la présence des criminels dans les brousses ?

Effectivement le régime de Bangui est dans la logique de changer la donne. Cependant, on ne peut pas marcher avec les punaises aux pieds. Les Centrafricains du nord au sud et de l’est à l’ouest ont réellement exprimé leur volonté de mettre un terme à une longue période d’impunité qui est la cause des malheurs des Centrafricains et du retard du développement du pays.

Le président de la République, Faustin Touadéra, on sait, il est un homme de paix et un grand bâtisseur. Mais, les ennemis de la nation dans leur politique malsaine compromettent ses actions. On n’est dans une logique de ni paix et de ni guerre. Les groupes armés et singulièrement les mercenaires étrangers qui ne peuvent plus rentrer chez eux, et qui ne peuvent pas à se rendre à la justice afin qu’ils répondent de leurs actes ne sont que des caméléons. Ainsi, pour gagner leur pain quotidien, ils sont postés dans les brousses et n’attendent que l’occasion se présente pour qu’ils bondissent sur leurs gibiers qui ne sont que les paisibles populations.

Aujourd’hui, le mandat de la Minusca a été prolongé pour un an encore par le Conseil de sécurité des Nations-Unies. Cependant, c’est une occasion de rachat pour cette force qui doit changer de tactique en se mettant résolution au service de la population. Ce n’est pas une fatalité, mais une détermination qui fait défaut. Le président de la République a fait un premier pas. Les groupes armés doivent bénéficier de cette nouvelle main tendue pour se convertir avant que la colère du locataire du palais de la Renaissance ne dépasse les limites et qu’il ne déclare une nouvelle guerre contre les prochains ennemis du peuple.

Le monde évolue et les mentalités changent, mais les carnivores ne grandissent pas dans leur politique machiavélique. Comment comprendre de nos jours que dans un pays comme la République centrafricaine avec la diversité de sa faune et flore l’on puisse parler de crise alimentaire ? Justement parce que les politiques n’ont pas donné un chèque de paix et du vivre ensemble à la population. Tout se résume à la course au pouvoir par tous les moyens et non ceux dits démocratiques. Les mercenaires ne sont pas venus dans ce pays par leur propre volonté. Ce sont les ennemis communs qui sont à l’origine de cette implantation des criminels en Centrafrique.

Le problème clé qui est d’actualité est celui de la porosité des frontières surtout avec certains pays qui sont considérés comme des poudrières à ciel ouvert qui ne forment que des mercenaires à la gâchette facile. Ce sont eux qui sont à l’origine des souffrances des Centrafricains. Le régime de Bangui doit alors renforcer la sécurité au niveau de ces frontières pour éviter la capacité de nuisance des criminels et réduire au maximum, les entrées et sorties des mercenaires.

@Jacques KOGBADJA, 

 

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