Bangui, le 24 juillet 19
En Centrafrique, les leçons du passé ne servent à rien à ceux qui pensent que le pays doit évoluer qu’à leur propre rythme. Le processus du Désarmement Démobilisation Réinsertion et Rapatriement (DDRR) en cours semble donner un mauvais goût et risque de plonger le pays dans une nouvelle crise sur celle qui est en cours de gestion par le régime en place.
A titre de rappel, la dernière crise que le pays que vient de traverser découle de la mauvaise gestion du processus DDR de l’année 2007 sous le régime du président Bozizé où un certain Cyriaque Gonda et ses acolytes ont été désigné pour gérer l’affaire. Malheureusement, pour l’intérêt égoïste et l’enrichissement facile dont font preuve ces derniers, le processus a été complètement biaisé, car les fonds destinés pour cette tâche ont pris une autre destination, disant ces fonds vont directement dans le tube digestif de ces personnalités qui sont là encore.
C’est là où le projet de déstabilisation de la RCA a commencé avec la naissance des plusieurs rébellions dans l’arrière-pays, entre autres, l’APRD, l’UFDR, l’UFR, le MLCJ qui, en fin de compte, ces rébellions se sont coalisées contre le régime de l’époque avec la naissance de la séléka. Le résultat : la RCA est mise par terre et se retrouve dans cet état.
Avec le retour à l’ordre constitutionnel qui a porté le président Touadéra à la tête du pays, celui-ci a mouillé suffisamment le maillot pour que le pays soit à ce niveau bien apprécié avec ce que nous constatons en ce moment. Mais, à l’allure où vont les choses actuellement, le processus du DDRR en cours qui fait de gros bruits sans impact, risque de nous conduire dans une situation très difficile et cela pourra encore enfoncer le clou davantage dans les années à venir.
A en croire des sources bien concordantes, les fonds destinés pour le DDRR seraient sur le point de prendre une autre destination. Les fonds injectés par les partenaires extérieurs pour la pacification du pays et la stabilisation, sont sur le point de prendre une autre « avenue ».
Allô allô ! Messieurs les gouvernants et les partenaires extérieurs, le processus DDRR tend vers une chute libre, car ceux qui sont appelés à le gérer, s’emploient dans la construction des villas, l’achat de véhicules de luxe et autres affaires commerciales. Il y’a risque que ce programme bien que soutenu par la communauté internationale, nous donne un résultat comme cela été le cas sous le régime de Bozizé. L’alerte est lancée à qui veut la stabilité du pays.
@Bienvenu ANDALLA,