Bangui, le 08 mai 21
La Centrafrique retient son souffle après la mise en place l’investiture des députés de la 7è législature et la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale. Ce dernier exercice a permis d’élire l’ancien Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji au perchoir de l’Assemblée nationale et les autres députés devant siéger à ses côtés dans ce bureau. Et comme dans la tradition, un nouveau gouvernement devra sûrement voir le jour aussitôt après cette étape qui est franchie.
Seulement le prochain qui verra le jour bientôt doit marquer ce deuxième quinquennat puisque c’est une équipe qui a une mission à accomplir. Si pour le premier mandat du Président Touadera, la nature a voulu que certains membres de ses gouvernements successifs venus de divers horizons fassent piètre figure. Ça ne doit pas être le cas pour ce second mandat. C’est normal qu’à la différence du second où le Président aura à faire avec ses hommes qu’il a la responsabilité de nommer en toute liberté, conformément aux critères qui lui sont propres, son équipe gouvernementale du premier mandat n’est pas le fruit de son libre choix. Normal puisque que le Président Touadera ne pouvait pas limoger certaines brebis galeuses qui posaient des actes qui n’honorent pas leurs fonctions.
En rappel, lors de ce premier quinquennat, le Président a tenu compte du soutien de ses nombreux alliés, ceux qui l’avaient aidé à remporter les élections au second tour. Ce qui fait que certains ministres sont issus d’autres en dépit de leurs mauvaises conduites.
A tel enseigne que certains ministres sous le premier mandat excellaient dans les détournements et autres forfaitures, tel que le faux et usage de faux. Les Centrafricains ont encore le souvenir l’histoire des fonds destinés aux Fauves de football décaissés par le trésor public mais qui malheureusement ont été soutirés par le ministre de la Jeunesse et des Sports. Tout comme son collègue ministre délégué aux Affaires étrangères, auteur de Faux et usage de faux.
Tout cela découle du fait que le choix de ces ministres n’a pas été opéré par le Président de la République mais ils lui ont été proposés par certains de ses alliés. La responsabilité est donc partagée pour ce cas de figure. Aujourd’hui avec sa réélection à la magistrature suprême de l’Etat, il doit agir avec fermeté surtout sur le choix des personnalités devant figurer dans le prochain gouvernement.
C’est une option capitale surtout que c’est un gouvernement qui va donner le ton de la gouvernance du second quinquennat. Le Président a donc intérêt à mettre les hommes qu’il faut d’après le principe de « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». Les défis sont immenses avec la relation conflictuelle entre ces deux grandes puissances qui sont toutes nos partenaires. Du coup la Centrafrique subissent les conséquences de ce conflit entre ces puissances.
Et pour cela, le Premier ministre qui sera nommé par le Président de la République doit être un fin bosseur, un diplomate qui a un riche carnet d’adresses, qui maîtrise les rouages de la diplomatie et qui dispose des réseaux dans les milieux financiers internationaux. Une personnalité qui sera le chef d’orchestre du gouvernement et qui sait pousser ses ministres sur le bon chemin à remplir convenablement leur feuille de route.
Il en est de même pour les membres du gouvernement doivent être des personnalités expérimentées qui ont eu à faire leurs preuves. Comme c’est le cas de certains membres du gouvernement actuel. Ces derniers peuvent être reconduits pour achever l’œuvre qu’ils ont commencé à réaliser. Notre rédaction reviendra dans un prochain article pour montrer les forces de certaines ministres actuels susceptibles d’être reconduits par le Président Touadera.
@HERVE BINAH,