Centrafrique : Le président Touadéra se rend-il compte de la défaillance de service de renseignement qui risquerait écourter son mandat?

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Bangui, le 30 aout 21

La République Centrafricaine fait face à des crises militaro-politiques à chaque décennie. Ces crises impactent négativement sur le quotidien des Centrafricains qui en ont marre de ces soubresauts politiques qui ne sont que l’intérêt politique de leurs auteurs. Selon les analyses de notre Rédaction, tout est partie de l’époque du feu empereur Bokassa qui, au moment où son pouvoir vacillait, ses services de renseignement ne tenaient plus le coup et c’est ce qui a valu la reprise du pouvoir par David Dacko à travers l’opération barracuda.

En effet, le problème des services de renseignement que fait face chaque régime, n’est que la résultante de la négligence, l’incompétence, le recrutement du personnel sur la base du régionalisme, du clientélisme, du régionalisme et surtout le manque de moyens adéquats pour le travail et la fausseté de certains agents qui font des fausses fiches, juste, pour avoir de l’argent pour faire leur kermesse dans la ville de Bangui et qui parfois sont des traitres qui trahissent les secrets à leurs mentors voulant le beurre et l’argent. Et dans tous les régimes, ce sont les mêmes griots qui élisent leurs bureaux dans les bars. Comment quelqu’un peut se dire du régime alors qu’il nage pour l’opposition ? Les mêmes qui étaient qui étaient avec Bozizé peuvent-ils trahir leur compagnon d’hier ? L’attaque de Fatima n’a jamais eu une réponse favorable puisque ce sont les dignitaires qui sont encore dans la mangeoire.

Les services de renseignement militaires, de la police et de la gendarmerie…ne tiennent plus route en Centrafrique depuis très longtemps. C’est la défaillance de ces services qui ne n’existent que de nom avec les traites du pays qui sont payés sur le dos du contribuable centrafricain, qui ont occasionné le départ précipité du feu président Patassé et c’est indemne pour son tombeur le général d’opérette François Bozizé qui a fait les frais avec les sanguinaires de la séléka qui l’ont chassé comme un malpropre.

Aujourd’hui avec le président Faustin-Archange Touadéra, le problème semble être en perpétuel répétition. C’est-à-dire, ceux qui sont à l’origine de la défaillance des services de renseignement et qui font tomber les régimes, sont là et bouffent tranquillement alors qu’ils donnent des faux renseignements pour faire trembler les cœurs.

Pour preuve, ces agents de renseignement ont voulu plonger le pays dans le chao avec les faux renseignements sur la situation sécuritaire avec le JMA à Bambari. L’attaque de Fatima…

Le plus comique c’ est l’entrée clandestine du général d’opérette à Bangui alors que les leaders de KNK disaient à qui voulaient les entendre dire que le cadeau offert à la population pour les fêtes de fin d’année, c’est son arrivée. Effectivement, il s’est retrouvé dans la ville sans que personne ne s’en rende compte.

Encore une autre scène l’entrée de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé devant les portes de la capitale n’est qu’une illustration que nul ne saurait mettre en cause. Qui peut ignorer que la responsabilité de la fuite par la porte arrière de Méckassoua le véritable argentier de la CPC engage tous les services de renseignement de la RCA qui, sous d’autres cieux devraient répondre devant la justice. Malheureusement, le président Touadéra est entouré des criminels économiques qui ne pensent qu’aux billets de la BEAC et non à l’intérêt du pays. A qui donc la faute ?

C’est ici l’occasion d’évoquer cet aspect qui fait problème dans le pays. A Bangui, tout le monde est agent de renseignement et chacun fait ses « fiches » à sa manière et avec ses caprices pour présenter aux hautes autorités afin de tirer profit d’une rémunération pour son ventre qui n’est autre l’avancement dans le tableau à titre exceptionnel alors que sur le terrain, les Centrafricains meurent comme des mouches. D’ailleurs, le pays ne dispose même pas d’une structure digne pour la formation en renseignement militaire. Même si on tente d’envoyer des militaires à l’étranger pour ladite formation, le résultat n’apporte rien dans le pays en ce qui est du travail de travail de renseignement qui est une spécialité à part entière puisque ceux qui sont envoyés ne répondent pas aux critères mais avec le népotisme et la corruption, on avance même si le pays va droit à sa propre destruction. A qui la faute ?

A présent, les services de renseignement vont d’une structure militaire à l’autre. Au niveau de l’Etat-major, Présidence de la République, la Gendarmerie, la Police…toutes ces structures disposent chacune, d’un service de renseignement qui malheureusement, ne traduit pas dans les faits la mission qui est la leur. Il suffit de sillonner quelques coins de la capitale pour vous rendre de ce dont nous mettons à l’évidence. Ceux qui se disent agents de renseignement s’affichent partout et bombent leurs muscles afin de se faire reconnaitre autour des bières. Or, sous d’autres cieux, il est difficile de reconnaitre quelqu’un qui fait du renseignement.

Nous finissons par comprendre que ceux qui se disent agent de renseignement, veulent s’enrichir tout simplement voire ceux qui présentent des fausses fiches pour régler les comptes des autres dans le quartier, au lieu de travailler et de forcer le port de nouveaux galons, on se livre aux accusations sans fondement et comme tout bon flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute, ils se taillent une place comme conseiller et garantir sa retraite apaisée. En tout cas, nous pensons que c’est le contraire et cela doit changer pour que la RCA ne se confronte plus à des crises qui ne font que retarder son développement.     @Hervé BINAH, 

 

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