Bangui, le 11 juin 21
Le second mandat du Président Faustin-Archange Touadera a commencé sur un chapeau de roue avec les difficultés auxquelles son gouvernement fait face. Nul besoin de rappeler que la tentative d’attaque de la capitale centrafricaine par les rebelles de la CPC menée par l’ancien Président François Bozizé n’avait un seul objectif qui est celui d’empêcher le gouvernement de tenir les élections dans le délai constitutionnel.
Le peuple centrafricain épris de paix, a bravé les menaces de cette horde des criminels pour se rendre aux urnes afin de choisir ses représentants pour les différentes élections. Et comme il fallait s’y attendre, le Président Touadera a été réélu avec brio dès le premier tour d’autant plus que le peuple centrafricain fatigué des troubles, veut tourner la page sombre de ce pays.
Malgré cette volonté exprimée par le peuple souverain, certaines forces centrifuges continuent de tirer sur les ficelles pour ramener le pays dans les abysses les plus profonds. Un quart de siècle de dépérissement politique et socio-économique continu voulu par la France, la mise en place d’un cadre politique et institutionnel permette à la RCA de tirer parti de ses atouts économiques exceptionnels.
Comme l’on pouvait le constater, c’est le patrimoine géologique de la Centrafrique qui lui attire l’envie, la jalousie et les coups bas de la métropole à la laisse coloniale tricentenaire. Mais il y manque toujours l’essentiel, une révolution de mentalité saine et patriotique.
L’histoire politique de la République centrafricaine depuis l’avènement du pluralisme après la chute de Mur de Berlin démontre que les seconds mandats n’ont pas été toujours un long fleuve tranquille. C’est le cas des régimes Patassé et Bozizé tous deux emportés par les rébellions militaires.
Les troubles provoqués par la CPC s’avèrent être les signes avant-cours des troubles auxquels le régime se confrontera. La décision de la France de suspendre sa coopération militaire avec la Centrafrique et celle de geler les aides budgétaires pour l’année en cours apparaissent à n’en pas douter comme un obstacle pour le second quinquennat de Touadera.
Etant donné que le gouvernement que dirige l’ancien Premier ministre Firmin Ngrebada est dès lors démissionnaire, le Président a intérêt à lancer des signaux forts qui pourraient rassurer les partenaires techniques internationaux en nommant des hommes capables qui pourraient faire confiance aux partenaires. Il est donc question du profil du futur Premier ministre qui pourrait rassurer les partenaires financiers. Notre pays est sur la braise, il nous faut des hommes compétents, capables de mener à bon port les programmes du gouvernement.
A l’issue du dialogue républicain, le Président a intérêt à faire table rase de ce qui l’oppose avec certains partenaires techniques financiers internationaux pour qu’ils reviennent à la raison afin d’amorcer un nouveau départ.
C’est une question d’intérêt général de la nation et le peuple centrafricain a les yeux rivés vers ce changement qui s’annonce capital pour la Centrafrique. Attendons de voir alors !
@Bienvenu ANDALLA,
Quels partenaires parlent on ici ? La Russie ou le bloc des tyrans et génocidaires occidentaux ?