Bangui, le 07 octobre 20
Depuis une bonne période, la ville de Bangui surtout, le fleuve Oubangui qui faisait jadis la fierté de la capitale, devient brusquement, le mouroir de ces pauvres Centrafricains. Les mobiles de ces actes occultes ne sont pas encore déterminés.
La République Centrafricaine autrefois berceau des civilisations et de la moralité est en perte de repère par une tranche de personnes assoiffées du sang des compatriotes. Dans ces lots de malheurs, on retrouve au premier plan le phénomène des corps sans vie qui nagent sur le fleuve. Pourquoi ce revirement de la situation dans un pays qui sort d’une longue crise et qui cherche à se reconstruire sur ses propres cendres ?
Depuis la semaine dernière, les corps sans vie ne font que nager sur le fleuve sans raison valable : « Nous nous sommes des pauvres pécheurs du fleuve Oubangui et ce qui se passe de nos jours, est un mystère car, difficile à donner des explications. Pour le cas de cette jeune fille que nous venons de retrouver sans vie nageant sur le fleuve, on a interpellé nos forces navales qui brusquement, nous ont fait comprendre qu’elles ne disposaient pas du carburant pour aller retirer le corps sans vie de notre compatriote. Mais dans notre élan de solidarité avec les populations on a tout fait pour retirer cette jeune fille qui meurt à fleur de l’âge. Les autorités doivent tout faire pour mener les enquêtes sur cette pratique qui devient inquiétante même pour nous les pécheurs car, la semaine dernière on a totalisé 4 corps sans vie et certains emballés dans les sacs et jetés dans l’eau » a affirmé un pécheur de l’Oubangui.
Décidément avec cette situation, on peut facilement affirmer que la raison a quitté les Centrafricains. Comment comprendre que la vie humaine soit banalisée de la sorte ? Après les affres des groupes armés, vient maintenant ce phénomène de corps sans vie dans les rivières du pays. Ainsi, on peut donner raison à cet observateur de la vie politique centrafricaine qui affirme que le Centrafricain est le carrefour de tous les malheurs et de la misère humaine : « Depuis le déclenchement de la dernière crise, les Centrafricains ont perdu la raison dans leur agir. L’être humain reste et demeure une histoire sacrée que l’on doit préserver si on a la crainte de Dieu. Comment un pays qui était longtemps considéré comme un havre de la paix et du vire ensemble est en perte de repère avec des assassinats du genre ? La justice centrafricaine doit se mettre au travail pour traquer les acteurs, coauteurs et complices de ces actes odieux dans ce pays » a affirmé un jeune centrafricain sous anonymat.
@Bienvenu ANDALLA,
