Centrafrique : Le Mouvement ITA renvoie l’accesseur à l’opposition démocratique centrafricaine après la décision de la cour constitutionnelle portant proclamation des résultats définitifs du 1er tour des élections législatives du 27 décembre 2020

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Bangui, le  05 févr.-21

C’est dans un pays où l’opposition démocratique est en panne des repères pour convaincre les électeurs que le mouvement ITA avait essayé d’élaguer et proposer  des pistes pour affronter le candidat Touadéra très populaires dans la scène politique centrafricaine. Malheureusement, son appel a été mal interprété et analysé par les leaders d’opposions. Ainsi, ayant buté et tombé dans leur propre piège, ces opposants ne savent plus dans quel pied danser pour se retirer de la boue, histoire de s’en prendre à leur programme politique au lieu d’accuser les institutions républicaines. Voici ci-joint l’intégralité de la déclaration du Mouvement ITA suite à la décision de la cour constitutionnelle portant proclamation portant des résultats définitifs du 1er tour des élections législatives du 27 décembre 2020.

 DECLARATION DU MOUVEMENT ITA SUITE A LA DECISION DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE PORTANT PROCLAMATION DES RESULTATS DEFINITIFS DU 1er TOUR DES ELECTIONS LEGISLATIVES DU 27 DECEMBRE 2020

Avisé avant la convocation du corps électoral, et au vu de toutes les irrégularités qui entachaient le processus électoral, le Mouvement Initiatives pour une Transformation par l’Action ITA, a aussitôt tiré la sonnette d’alarme pour proposer  à toute l’opposition démocratique  de s’unir et choisir une candidature unique qui devrait affronter le Président sortant, TOUADERA. Incompris,  notre appel a été mal interprété et analysé maladroitement. Certains leaders de l’opposition démocratique nous ont traités d’amateurs, d’autres de nous affabuler de l’adjectif d’immatures politiques.

Oui ! Qu’est-ce qui  peut sortir  de bon des jeunes centrafricains ? Rien, hélas !

Cependant, soucieux d’une alternance politique apaisée dans notre pays, nous nous sommes tus et avons imploré la bonté de la nature pour que lesdits expérimentés et professionnels politiques aient raison de nous.

Malheureusement, faut – il aujourd’hui le reconnaître, l’unité si chère au feu Barthélémy BOGANDA n’a jamais été l’apanage des Centrafricains encore moins de son élite, qui met ses intérêts égoïstes et personnels devant toute scène.

Même au sein de certaines plateformes politiques où  des grandes valeurs et idéaux sont partagés en commun, il nous a été donné l’opportunité de constater que plusieurs candidats à la présidentielle du 27 Décembre passé ont été déclarés.

Pire, le matin, on déclare boycotter les élections, à midi, on est en caravane dans les rues, et le soir, on se retire du processus.

Tantôt on demande aux électeurs d’aller voter ;

Tantôt on  les empêche d’aller voter ;

Tantôt on refuse  les résultats ;

Tantôt on prend acte ;

Tantôt on félicite ;

Tantôt on demande l’annulation ;

Tantôt on ne reconnaît pas la légitimité ;

Tantôt on dit aucun leader n’a été élu au premier tour des législatives ;

Tantôt on rappelle qu’il n’y a qu’un seul leader de l’opposition admis au second tour des législatives.

Tantôt on s’en prend à la communauté internationale ;

Tantôt on s’en prend aux hautes instances judiciaires ;

A quand, la fin de la danse de ces hommes politiques gâtés qui ont tout eu grâce à ce pays et à son peuple privé de ses droits fondamentaux ?

Tout naturellement, au vu d’une telle attitude, à quels résultats pouvait-on s’attendre ?

Pourquoi prétendre défendre l’intérêt du peuple sans se soucier des atrocités et de l’injustice que celui-ci vit au quotidien ?

Cette supercherie doit cesser. Cela doit cesser ! Et ça doit cesser !

La réalité est là ! Le pays doit avancer. Et le peuple doit vivre.

En nous engageant en politique, par essence c’est pour le bien-être de ceux que nous voulons gouverner.

Et dans cette bataille si rude et si difficile, la démocratie reste un jeu du perdant et du vainqueur. Et c’est en cela que le peuple reconnait en nous la maturité politique et serait prêt à nous confier son destin dans la mesure du possible.

Fort de ce qui précède, la Cour Constitutionnelle a rendu sa décision susceptible d’aucun recours.

le Mouvement ITA, en tant que parti politique légaliste et républicain, en prend acte et appelle de vive voix tous les candidats, quelle que soit leur appartenance politique de rester dans le processus en cours. C’est l’unique voie de l’heure qui s’impose à toutes les forces vives de la nation.

Dans le même temps, nous exigeons de l’Autorité Nationale des Elections ANE plus de transparence, de crédibilité, de professionnalisme et d’efficacité    dans leurs missions techniques d’organisation de ces élections afin de nous permettre de faire économie des requêtes comme  nous l’avons connu à la suite des scrutins groupés du 27 Décembre.

Au gouvernement nous demandons vivement de tout mettre en œuvre afin de décrisper la tension militaro-politique actuelle dont seul le peuple est victime, et ce, par la convocation dans les meilleurs délais d’une concertation nationale où seuls les fils et filles de ce pays devront s’asseoir autour d’une table pour se parler, dans l’unité, la dignité, et la concorde nationale afin de rétablir l’ordre et la sécurité dans les localités sous contrôle des groupes armés et des mercenaires.

Ceci étant , n’oublions pas que  même si le vote reste et demeure un devoir citoyen, son exercice dépend tout naturellement de la libre circulation de nos populations, de leur liberté d’expression et de leur accès aux services sociaux de base. Et ceci doit être à la base de toute action politique.

Enfin, à la communauté internationale, représentée par la MINUSCA,  engagée à nous accompagner dans ce processus électoral  depuis le retour à l’ordre constitutionnel, le 30 Mars 2016, nous demandons la mise à jour totale du plan de sécurisation des élections dont l’inefficacité et l’inefficience ont été décriées par tous, lors du 1er tour.

Vive la démocratie, pour que vive la République.

 

                                                                     Fait à Bangui, le 04 Février 2020

                                                                    Le 1er Secrétaire du Mouvement ITA

                                                                              Dominique YANDOCKA

 

 

 

 

 

 

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