Centrafrique : Le ministre de l’Education Moukadas est-il véritable bouche-trou ?

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Bangui, le 21 oct. 20

Le ministère de l’Education nationale qui devrait être une référence de par sa mission confiée pour la relève, n’est pas en odeur de sainteté suite à une incapacité notoire de faire des mouvements avant la rentrée scolaire.

Même si selon la thèse si chère de Victor Hugo : « Ouvrir une école c’est fermer une prison », cette assertion n’est pas mieux cernée au sein du Département ministériel que dirige Dr. Moukadas qui pourtant, a fait ses preuves dans le milieu universitaire. Cependant, depuis sa nomination à la tête de ce grand et important département, l’homme s’est illustré comme n’étant qu’un simple bouche-trou en ce qui concerne le placement de son personnel : « Avec le Ministre Moukadas, c’est un véritable jeu du hasard. Depuis son arrivée, ce dernier n’a jamais fait un mouvement général comme les autres membres du gouvernement. Les affectations se font sur la base des décès et des admissions à la retraite ou en complément d’effectif. Ce qui signifie que ceux qu’il avait trouvé en province sont encore dans leur misère et ils ne pourront quitter que s’ils décident d’eux-mêmes sans tenir compte des affectations surtout pour les proviseurs. Pour preuve, prenez le cas des proviseurs de la ville de Bangui, ces chanceux ne tournent que sur place. Actuellement allez dans les établissements où les proviseurs sont admis à la retraite comme le cas du Lycée scientifique Amat de Boy-Rabe, le poste est resté vacant depuis plus de 6 mois sans la réaction de la hiérarchie. Le lycée Barthélémy Boganda n’échappe pas à cette règle d’un pouvoir intérimaire. Ce ne sont que dans ces établissements où il y aura des affectations comme s’il oubliait que gouverner c’est prévoir »a affirmé une source du ministère.

Aujourd’hui, au moment où l’on parle de la rentrée scolaire, c’est une véritable insulte à la population centrafricaine, car les enseignants sont tous à Bangui et attendent les affectations comme s’ils oubliaient que le département n’est qu’un bouche-trou. Aucun mouvement général ne s’est effectué depuis l’arrivée Moukadas Nour. La question que l’on se pose de nos jours est de savoir s’il n’y a pas des techniciens pour préparer le terrain à ce digne Docteur ?

Le problème des Centrafricains c’est de toujours se souvenir des temps glorieux des années 70 où le pays attirait les appétits du monde. Comment de nos jours, l’exécutif de ce pays qui est formé des intellectuels qui ont fait les preuves dans le monde ne peut pas assurer une formation de qualité à nos enfants ? Combien de temps doit-on prendre pour faire un mouvement général dans un ministère ? Affaire à suivre…

@Herman THEMONA

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