Centrafrique : Le MCEC s’insurge contre la MINUSCA qui protège les foyers de tensions et crises dans le but de prolonger son mandat en RCA

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Bangui, le 18 janvier 21

Les intrigues de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) qui visent à perturber la quiétude des Centrafricains, sont au cœur des  préoccupations majeures du Mouvement Citoyen pour l’Eveil des Consciences (MCEC).  Dans cette optique, Dr KOÏ Euloge  Doctrouvé, porte-parole dudit mouvement à travers une déclaration rendue publique ce 18 Janvier 2021,  rejette en bloc et condamne sans réserve, le projet de la prise du pouvoir par les armes, et dénonce la complicité de la MINUSCA qui a toujours fait preuve de mauvaise foi dans la mise en œuvre de son mandat dit « robuste ».  Profitant de cette occasion, le MCEC salue le courage du peuple centrafricain de par sa décision courageuse à se rendre massivement aux urnes le 27 décembre 2020 pour réélire le président Touadéra. Nous vous publions la teneur de cette déclaration.

Appel à l’action de la Minusca face aux actes d’agression contre la RCA et son Peuple.

En date du 12 Janvier 2021 des criminels peulhs étrangers venus du Tchad, Soudan, Niger, Nigeria, Guinée Conakry et Cameroun, issus des groupes armés (UPC), MPC, 3R, Antibalaka aile Mokom etc) et associés à certains sujets Centrafricains doués de cécité et d’égarement, encouragés par des apprentis sorciers, partisans de l’obscurantisme, et du complotisme, ont tenté de replonger la République Centrafricaine dans un chaos sans précédent.

Suite à cette tentative d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat avortée grâce aux promptes réactions conjointes de nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité Intérieure, fortement appuyées par les forces rwandaises, russes et de certains contingents de la MINUSCA, nombreuses, sont les populations civiles qui ont dû quitter leurs domiciles pour s’abriter dans la brousse ou dans certains pays limitrophes.

Face aux pressions qui s’exercent sur l’ensemble du pays, les Centrafricains sont bien obligés de se rassembler, de chercher une orientation et de défendre, au prix de leur vie, les institutions républicaines.

C’est dans ce contexte qu’est né le Mouvement Citoyen pour l’Eveil des Consciences -MCEC- qui affirme son attachement inébranlable aux valeurs démocratiques et républicaines. Ce dernier doit dire la grande fierté qui est la sienne d’avoir noté que la MINUSCA est investie d’un mandat avec une posture robuste. Mais dans l’accomplissement de ce mandat, la MINUSCA fait preuve de laxisme, de faiblesse, à la limite de complotisme.

Nul n’ignore que les résolutions 2286 (2016) sur la protection des civils en conflit armé, 2387 (2017) sur la RCA adoptées sous le chapitre 7 de la Charte du Conseil de Sécurité des Nations Unies-CSNU- font obligation à la MINUSCA de mener des « Actions en cas de menace contre la paix, de rupture de paix et d’acte d’agressions ».

Le MCEC note avec amertume et inquiétude qu’en lieu et place de donner effet à ces résolutions, la MINUSCA « ne prend aucune mesure active pour anticiper, prévenir et répondre de manière efficace à l’agression contre les institutions nationales et aux menaces de violences physiques à l’égard des populations civiles » par les forces nuisibles venues d’ailleurs.

Les témoignages dont dispose le MCEC dévoilent les motivations subjectives et éclairent les comportements irresponsables de la MINUSCA.

Le MCEC note que la mission onusienne semble se soucier et se mobiliser avec empressement pour des enjeux superficiels comme protéger les chefs rebelles, assurer leur transport à bord des avions de la MINUSCA, que pour des enjeux fondamentaux tels le maintien de la paix, la protection des civiles, la sécurité ou la restauration de l’autorité de l’Etat.

Le MCEC est au regret de faire observer que la France refuse délibérément d’utiliser dans le cadre de l’accord bilatéral existant avec la RCA tous les moyens pour fournir un appui opérationnel aux éléments de la MINUSCA alors qu’elle en est autorisée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies  toujours à travers la résolution 2387 renouvelée, renforcée et hiérarchisée.

Le MCEC note que, contrairement à la volonté « d’établir un environnement protecteur pour générer une paix durable et pérenne » en RCA, la MINUSCA agit seulement dans le but d’entretenir des foyers de tension afin de justifier son éternelle présence en RCA.

Il y a lieu de croire qu’il n’y a pas meilleur moyen de bouter les criquets envahisseurs hors du territoire centrafricain que de procéder par une application intégrale et vigoureuse de la résolution 2387 du Conseil de Sécurité.

A défaut, ces résidus humains venus d’autres contrées ainsi que leurs soutiens tant nationaux qu’internationaux devraient redouter sans douter de devoir faire face à des Citoyens mobilisés, décidés et engagés, car ces derniers ne laisseront sûrement pas envahir la République  comme ils en ont l’intention.

A cet effet, le MCEC, mû par la conscience nationale et interpellé par l’intérêt majeur de la République :

  • Demande avec insistance à la MINUSCA, déployée sur la base des mandats définis par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, de respecter pleinement son mandat ;
  • Demande aux facilitateurs et garants de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine -APPR-RCA, du 06 février 2019, de déclarer que l’offensive du 12 janvier dernier menée par les groupes armés , pourtant signataires dudit accord viole ce dernier, et que par conséquent, il faudra activer les dispositions coercitives de ce même accord ;
  • Exige des pays dont les ressortissants sont mercenaires en RCA avec leur complicité le retrait sans délai de ceux-ci ;
  • Rejette et condamne sans réserve la prise de pouvoir par les armes ;
  • Demande à la MINUSCA et à la France de garantir et de sécuriser le processus électoral en cours ;
  • Condamne avec fermeté les agissements éhontés de la COD 2020 ;
  • Demande à la justice de prend re ses responsabilités en poursuivant les auteurs, co-auteurs et complices d’actes de violences, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité conformément aux lois et procédures en vigueur ;
  • Demande au gouvernement de traquer et de livrer à la justice internationale les sieurs Bozizé, Tiangaye, Meckassoua, Dologuélé, Nguendet et autres criminels politiques de grand chemin ;
  • Soutient les réformes courageuses et les actions de transformation indispensables en cours répondant à l’aspiration des Centrafricains, engagés par le Président de la République, Chef de l’Etat ;
  • Reconnait qu’on ne bâtit pas la République sur la haine de soi, la jalousie de l’autre, mais bien plus dans la juste compréhension de ce nous sommes et des défis auxquels nous sommes confrontés ;
  • Déclare que les fondamentaux de la première mandature du Président TOUADERA doivent être préservés, poursuivis et intensifiés ;
  • Reconnait enfin la décision du peuple centrafricain clairement exprimée dans les urnes le 27 décembre 2020.

Fait à Bangui, le 18 janvier 2020.

Pour le MCEC,

Dr KOÏ Euloge Doctrouvé

Rapporteur Général, Porte-parole

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