Bangui, le 28 mai 21
S’il est vrai que la rébellion de la CPC menée par l’ancien Président, le Général putschiste François Bozizé qui a été à l’origine de l’attaque sur la capitale centrafricaine est en train d’être combattue par les faca avec l’appui de leurs alliés, il n’en demeure pas moins qu’elle est totalement anéantie. Cette coalition rebelle dispose encore des tentacules dans le pays et qui peuvent constituer une menace pour le régime de Bangui.
Quelle que soit la durée de la nuit, le soleil finira par apparaître, dit-on. C’est ce que les Centrafricains constatent ces derniers temps avec les révélations au sujet de certaines complicités à la rébellion CPC. L’on dirait même que les langues ont commencé à se délier quant à l’implication de certaines personnalités qui feignent d’être du côté du régime actuel mais, roulent pour la rébellion CPC.
Ils sont nombreux tapis dans l’ombre, ceux-là qui soutiennent la rébellion CPC et manœuvrent en sourdine pour faire tomber le régime en place par un coup de force. La naissance de cette rébellion est le fruit d’un complot ourdi par certains opposants politiques par la complicité de certaines personnalités importantes bien placées au sommet du pouvoir en place. Au rang de ces personnalités, il y a certains ministres membres du gouvernement, certains membres du cabinet de la Présidence, de la primature, de l’Assemblée nationale, certains Directeurs Généraux des sociétés de la place.
Et comme l’on ne peut jamais cacher la vérité qui va toujours finir par jaillir, l’implication de certaines personnalités de la place sont en train d’être révélée avec l’accélération des évènements. C’est ce qui s’est passé avec les aveux d’un certain EZE, militaire de son état et aide de camp du Directeur Général de l’hôtel Ledger Plaza, le Libyen ZEYAD dont l’implication dans cette rébellion ne souffre d’aucune ambigüité tant le récit fait par l’un de ses proches semble le confirmer.
En rappel, EZE est un militaire détaché auprès de cet opérateur économique, DG de la chaine hôtelière dénommée Ledger Plaza, propriété du groupe Laïco en raison de son rang et de ses fonctions. Chose qui est d’ailleurs normale puisqu’il exerce dans un pays en proie à l’insécurité du fait de la crise. Malheureusement ce sujet Libyen qui est pourtant bien adopté par les Centrafricains veut utiliser sa position pour jouer le trouble-fête en soutenant les rebelles qui veulent renverser les institutions républicaines. Les rebondissements de ce complot après la tentative avortée de l’attaque de la capitale centrafricaine ont permis la mise aux arrêts de l’aide de camp du DG ZEYAD qui est l’un des complices des combattants de la CPC.
Se considérant comme une victime, EZE a décidé de faire de graves révélations au sujet de l’implication de son patron qui est le DG de Legder Plaza et certaines têtes pensantes de cette rébellion ayant favorisé l’attaque de la capitale. C’est dire qu’à l’allure des choses, plusieurs personnalités seraient éclaboussées si jamais une enquête venait à être diligentée.
Pour cause, dans le récit dont notre rédaction a reçu une copie, EZE a essayé de démontrer que ZEYAD serait l’un des financiers de la CPC. D’après ce militaire, en aucun cas il a été associé à la CPC pour déstabiliser le pays, encore moins à Dazoumi YALO qui est l’un des leaders de cette rébellion.
Pour éclairer la lanterne du public centrafricain, EZE a rappelé que dès l’arrivée de l’Ex-président François BOZIZÉ, un clan a été formé au sein de l’hôtel Ledger Plazza. Ce clan se réclame de BOZIZÉ. Il s’agit bel et bien de Dazoumi YALO, AMIGO et de son patron ZEYAD, qui a accepté d’être le financier tout en voulant rester discret et continuer à fréquenter les autorités de notre pays.
C’est ainsi que dès la création de la CPC, plusieurs réunions téléphoniques ont eu lieu entre Dazoumi YALO, ZEYAD et BOZIZÉ, concernant la question des financements.
Se prenant pour un malin, et pour faire un double jeu, ZEYAD s’est précipité pour donner l’information au DG de la police, comme quoi BOZIZÉ lui aurait demandé un financement et qu’il aurait refusé de parler à BOZIZÉ au téléphone. Chose que EZE dit être fausse. L’objectif était d’avoir un pied chez les autorités au cas où l’histoire de Dazoumi YALO ne marche pas.
Seulement, pendant que les autorités croient à la sincérité de ZEYAD, celui-ci passe outre pour financer toutes les actions menées par Dazoumi YALO et les membres de la CPC à partir de la capitale. De par sa position, ce flibustier recevait en temps réel les informations sur les avancées de la CPC et a rassuré ses frères de Benghazi, qu’ils auront bel et bien le contrôle total de la RCA. Il n y’aura pas d’élections car le Président va tomber. D’où la présence, des ex militaires anti-balaka dans l’hôtel Ledger Plazza devenu la base arrière de la CPC avec Dazoumi YALO comme le commandant en chef.
La logistique militaire composé des armes au niveau du Ledger Plazza était sous le contrôle de AMIGO, un ancien enfant de la rue devenu le chauffeur personnel de ZYAD et cachées au troisième étage dans le plafond, les sorties d’air. L’argent était envoyé par AMIGO depuis un poste orange money de Lakouanga.
Pour finir EZE d’avouer que plusieurs autorités et personnalités étaient dans un piège sans le savoir. Mais la question est celle de savoir, pourquoi EZE qui a été l’aide de camp de ZEYAD était où pour dénoncer le complot au plus fort de la crise ? Il va sans dire que EZE est bel et bien complice de ces ennemis de la République qui ont fomenté le coup. A entendre EZE, plusieurs personnalités sont bien impliquées dans la rébellion CPC et attendent que la réussite pour montrer leurs visages.
De sources concordantes, Amigo serait celui qui recrutait surplace les militaires grâce aux fortes sommes d’argent que son patron ZEYAD lui remettait de fortes sommes d’argent pour cette sale besogne et tenait régulièrement des rencontres avec eux vers Sica 2 et Lakouanga.
Ce sont des informations qui sont du moins surtout qu’elles proviennent d’une voix autorisée de la CPC. Le Président de la République qui est certainement au parfum de l’implication des complices et co-auteurs qui sont jusque-là libres, doit demander à la justice de faire la lumière sur cette affaire d’Etat.
@Jacques KOSINGOU,
