Centrafrique : L’Armée nationale retrouve ses lettres de noblesse avec sa restructuration

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Bangui, le 04 avril 22

Suite à la crise militaro-politique de 2013 qui a mis le pays dans le chaos total, l’Armée nationale a connu un déséquilibre total avec la destruction des équipements voire le manque et il est question de tout recommencer pour bien assurer la protection du peuple et la défense du territoire national.

Depuis son accession à la magistrature suprême de l’Etat centrafricain le 30 Mars 2016, le Président TOUADERA ne ménage aucun effort pour redonner aux Forces Armées Centrafricaines ses lettres de noblesse. Doter la République Centrafricaine d’une armée républicaine, pluriethnique, apolitique, professionnelle, bien formée et bien équipée, telle est la mission que le Président TOUADERA s’est assignée depuis 6 ans à la tête du pays.

En effet, les crises militaro-politiques à répétition que la République Centrafricaine a connues depuis plusieurs années n’a pas été sans conséquence pour les Forces de Défense et de Sécurité qui n’existaient que de nom. Principal outil de défense des institutions républicaines et de protection des populations et de leurs biens, les Forces Armées souveraines constituent le symbole de la souveraineté de la République Centrafricaine.

Conscient des enjeux géopolitiques et géostratégiques de l’heure au niveau international, régional, sous régional et national où chaque Etat cherche à  se doter  d’une armée forte, capable de faire face à toute velléité d’où qu’elle vienne, la République Centrafricaine ne peut rester exempte face à cette dynamique surtout dans un monde globalisant.

La guerre contre le terrorisme, la protection des frontières, la défense des institutions de la République contre toute forme de déstabilisation sont autant de raisons qui motivent la vision du Président Touadéra, celle de renforcer la capacité humaine et logistique de l’armée centrafricaine.

A ce jour, les FACA qui autrefois étaient désorganisées, politisées, ethnicisées semblent renaitre de leurs cendres suite aux nombreuses reformes enclenchées par le Président Touadéra. Le recrutement chaque année des milliers des jeunes Centrafricains sur l’ensemble du territoire national conformément au Plan National de Défense a permis à l’augmentation de l’effectif de l’armée centrafricaine. De 7000 il y a quelques années, l’armée nationale est aujourd’hui estimée à plus de 16000 hommes. Cette augmentation de l’effectif vise à garantir la défense du territoire national contre la récurrence des manœuvres de déstabilisation des institutions républicaines par les groupes armés.

A travers les multiples recrutements des jeunes centrafricains dans les rangs des FACA, le Président Touadéra veut aussi rendre effective sa vision de l’armée de garnison ; celle d’une armée proche de la population et prête à faire face à toute forme de menaces. Le  déploiement de plusieurs bataillons dans les régions militaires à l’intérieur du pays consacre la matérialisation de cette vision.

La récente cérémonie de présentation au drapeau de 13OO jeunes soldats de l’armée centrafricaine, formés au centre d’instruction de Bouar et de Kassaï témoigne de la volonté effrénée du Président TOUADERA à poursuivre les efforts visant la reconstruction des FACA à travers le renforcement de sa capacité numérique mais aussi de son rajeunissement.

La crise militaro-politique de 2013 avec ses conséquences sur le développement socio-économique de la République Centrafricaine a fait naitre un sentiment de patriotisme et suscité un engouement chez nombreux jeunes centrafricaines, témoins de leur propre histoire à s’engager dans l’armée aux fins  de défendre leur patrie.

La démonstration en force des Forces Armées Centrafricaines, soutenues par les partenaires bilatéraux dans la guerre contre la nébuleuse Coalition pour le Changement (CPC) de l’ancien Président François Bozizé consacre la montée en puissance de l’armée nationale.

En dépit de l’embargo imposé injustement sur les armes à destination de la RCA, les FACA ont prouvé aux yeux du monde entier et aux puissances étrangères qui tirent les ficelles de la crise qu’avec peu de moyens leur détermination à libérer le pays sous l’occupation de ces groupes armés et mercenaires étrangers qui, régnaient en maitres sur le sol centrafricain n’est plus à démontrer.

Aujourd’hui, les actions menées ayant conduit à la libération  des villes du pays, jadis  sous l’emprise des groupes armés sont en partie à mettre à l’actif du Président Touadéra qui, s’est montré en véritable Chef suprême des Armées.

Au demeurant, soucieux de voir son pays se doter d’une armée forte à l’exemple des autres pays de la sous-région, le Président Touadéra entend poursuivre les actions en faveur de sa restructuration. Pour ce faire, le numéro Un centrafricain ne compte pas en arrêter là avec le recrutement des jeunes dans les Forces Armées Centrafricaines. C’est dans cette visée que l’Etat-major des armées continue de recruter chaque 3 mois sur l’ensemble du territoire national des jeunes dans les FACA.

Ainsi, tout porte à croire que d’ici 2026, l’effectif des FACA pourrait atteindre 25000. Toutefois, la levée de l’embargo qui pèse encore sur les armes apparait comme une impérative aux fins de permettre aux Forces Armées Centrafricaines d’avoir les moyens nécessaires à l’accomplissement de leur mission régalienne. Au-delà de cette volonté de faire de nos FACA, une armée de garnison, le président TOUADERA offre de l’emploi en réduisant le chômage en Centrafrique.

LE PROCESSUS DDRR EN MARCHE

La machine du Désarmement Démobilisation Réconciliation Rapatriement(DDRR) désormais bien huilée est en train de prendre sa vitesse de croisière sous l’impulsion du Président de la République. De nombreuses initiatives ont permis de rassurer les acteurs concernés qui sont de plus en plus engagés. Le DDRR fait partie des mécanismes sur lesquels le Président de la République s’appuie, pour ramener la paix dans son pays. Au premier quinquennat, toutes les bases de ce processus ont été posées.

Réélu dès le premier tour de la présidentielle de décembre 2021, le Président TOUADERA a aussitôt lancé un appel à tous les acteurs impliqués dans le processus DDRR. Le 30 mars 2021 à l’occasion de l’investiture de son deuxième quinquennat, le Numéro Un centrafricain a demandé à ces derniers de faire un sursaut patriotique afin de procéder à la pacification du pays à travers ce mécanisme.

Cet appel a été entendu. Le Président Touadéra a créé au sein du Gouvernement un département dédié au DDRR aux aurores de son deuxième mandat. Ce choix est un signal fort et une marque de volonté politique pour la pacification définitive de la RCA.

L’engagement du gouvernement est resté ferme dans son appui à ce processus. Le Président de la République et le gouvernement ont multiplié les plaidoyers en faveur du DDRR ce qui a rassuré les partenaires qui n’ont cessé d’apporter leur soutien. Plusieurs milliers de jeunes  hommes volontaires ayant remis les armes, ont été formés et dotés en matériels pour leur réinsertion dans la vie active.

Sur fonds propres, l’Etat centrafricain continue de prendre en charge les ex combattants cantonnés sur des sites à l’intérieur du pays conformément aux exigences de l’accord du 06 févier. L’accompagnement régulier et l’attention que le gouvernement porte au processus ont rassuré les combattants rebelles signataires de l’APPR ce qui explique le désarmement volontaire, synonyme du retour de la paix dans plusieurs régions jadis perturbées par les agitations des hommes en armes. Doucement mais surement, le Président de la République Faustin Archange Touadéra réussit là où ses prédécesseurs ont échoué.

@Bienvenu ANDALLA, 

 

 

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