Centrafrique : La souveraineté du peuple centrafricain mise en cause par la communauté internationale

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Bangui, le 14 avr. 21

Le peuple centrafricain traverse un mouvement crucial de son histoire face à ce qui se trame contre la politique mise en place par un président démocratiquement élu.

L’histoire des crises et la pérennisation des coups d’Etat et des rébellions prouve de nos jours qu’une main invisible est cachée ou du moins c’est une forêt qui cache. On ne comprend pas comment avec plus de 12000 hommes, la force onusienne en République centrafricaine ne parvient pas stabiliser le pays. On ne fait que compter les corps par millier comme si le pays était devenu une jungle.

Or, si la communauté internationale jouait franc-jeu avec le gouvernement et le peuple centrafricain, une solution de la pacification serait déjà trouvée pour donner une recette d’apaisement pour laisser le peuple centrafricain vaquer librement à ses occupations quotidiennes.

Du nord au sud, et de l’est à l’ouest, on ne peut pas compter le nombre des Centrafricains tombé sous les coups des armes des criminels en rage de boire le sang des Centrafricains. Si de nos jours, un dialogue est envisagé, il faudrait reconnaître en cette politique du président Touadéra, une manière de tendre la main à tous ses compatriotes car, l’être humain est par excellence l’incarnation du dialogue. Même le plus grand tyran comme Jean-Bedel Bokassa lorsqu’il avait échoué à sa politique en imposant les tenues scolaires  aux élèves alors que les salaires n’était pas régulièrement payés, a perdu son trône à cause du soulèvement populaire pour manque de dialogue. Le problème centrafricain est toujours lié au sens que l’on accorde à un dialogue en République centrafricaine.

Pour mémoire, depuis le déclenchement de la dernière crise militaro-politique orchestrée par la formation de la coalition des criminels de la Séléka en majorité formée des sujets musulmans, dans le nord du pays en 2012, et surtout l’émergence des groupes d’autodéfense se réclamant des chrétiens, le pays compte déjà huit dialogues entre le gouvernement et les groupes armés. Malheureusement, à la sortie de la salle climatisée et après partage des postes ministériels, les mêmes causes reproduisent encore les mêmes effets. Et le lendemain, on reprend les pourparlers sans toutefois analyser les causes des différents soulèvements dans le pays.

Ceux qui veulent aider  le Centrafrique doivent d’abord chercher à trouver les racines de la crise avant sa résolution. Tout comme les diplomates qui sont accrédités dans ce pays doivent chercher à comprendre que le Centrafrique est un pays indépendant et que la souveraineté appartient au peuple et non dans les différents chancelleries occidentales. Ce qui signifie qu’il faut respecter la volonté du peuple souverain.

De nos jours, le peuple qui a élu le président Touadéra, lui a également confié ses pouvoirs et il ne peut travailler qu’en tenant compte de cela. Voilà pourquoi, il maintient la position d’un dialogue avec les Centrafricains de bonne moralité et non avec les sanguinaires qu’ils soient centrafricains ou et étrangers. C’est ce qui ressort en substance des recommandations du Forum de Bangui et de la constitution du 30 mars 2016.

Aucune puissance étrangère ni aucune organisation internationale ne doit s’inscrire en marge de la volonté de ce peuple qui ne fait que souffrir des affres des groupes armés. Le temps du laxisme doit céder la place à la justice pour mieux mettre en valeur la Rupture prônée par le locataire du Palais de la Renaissance.

@Thomson

 

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