Centrafrique : La septième législature pourra-t-elle redorer l’image de cette institution

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Bangui, le 06 mai 21

La République centrafricaine depuis une bonne décennie est victime d’une crise de bonne gouvernance tant au sein des institutions républicaines et au sein des associations. La deuxième institution républicaine qui est l’Assemblée Nationale a été durant la 6e législature, une fourberie d’escroquerie et une bande des prédateurs économiques.

N’ayons pourtant pas peur lorsqu’il faut dénoncer les tares qui minent ce pays. Depuis une bonne période, on ne parle que des criminels politiques et mettant de côtés les crimes économiques qui font obstacle au développement de ce pays.

La 6e législature qui commence avec l’entrée en scène des hommes à la moralité douteuse car, étant membres des groupes armés. Ces élus du peuple étaient en majorité des candidats à faire valoir leurs droits à la Cour pénale internationale (CPI) ou à la Cour pénale spéciale (CPS).

Or, puisqu’en cette période, les juges constitutionnels n’avaient une protection pour permettre qu’ils disent le droit rien que le droit au nom du peuple, tous les dossiers ont été validés surtout ces hommes de la loi ont fermé leurs yeux sur les contentieux liés à certains rebelles qui avaient utilisé les armes pour se faire élire. La vie étant un don sacré, les juges avaient préféré se protéger pour ne pas dire le droit.

Cette situation dramatique commence lorsqu’il fallait élire le président de cette institution républicaine qui est la deuxième personnalité du pays. Et comme tout bon flatteur trouve sa joie auprès de celui qui l’écoute, le milliardaire du km5 de Bangui Abdou Karim Méckassoua un adepte des récits de l’écrivant français Lafontaine va opter à la duplicité vis-à-vis de ses pairs en leur promettant des voitures en cas de son élection au perchoir de cette maison du peuple. Et comme les Centrafricains peuvent vendre leur patrie au prix des billets de banque, les choses vont se dérouler à sa faveur. La doctrine du koudoufaraïme sera alors respectée à la grande désolation des populations.

Cette 6e législature va pousser son sadisme au loin. Les détournements seront le bien-fondé de la présence des hommes au sein de cette institution. C’est ce qui sera l’une des causes de la chute de Méckassoua et certains députés.

Pour preuve, le député de la circonscription de Bamingui, a été contraint de prendre sa retraite politique suite à l’affaire d’escroquerie des Chinois et dont son immunité parlementaire a été levée pour que la justice fasse son travail.

Les dossiers de cette 6e législature sont si brulant au point où le pistologue de M’Baïki a prouvé au sein de l’hémicycle de l’Assemblée Nationale que l’arme est l’unique instrument des règlements des différends des élus de la nation. Que de gangsters dans cette maison de la nation ! Pour humiliant encore, le ministère de la Justice par le canal du Parquet de Bangui a demandé la levée de l’immunité parlementaire de certains députés soupçonnés d’être de mèche avec la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé. Avec toutes les conséquences des attaques de cette bande de criminels, on peut alors imaginer ce que les élus de cette 6e législature étaient pour ce pays si ces accusations s’avéraient fondées.

La 7e législature est donc face à des défis qui doivent redonner confiance au peuple centrafricain. On ne peut pas comprendre que ceux qui sont des représentants du peuple déshonorent leur honorabilité par des actes condamnés par la loi.

Les Centrafricains ont beaucoup souffert et doivent avoir un espoir pour vivre dans la quiétude. La seule manière de se refaire est d’être à la page de la démocratie et du patriotisme pour vaincre sur les ennemis du mal. C’est dans cette gouvernance que l’équipe dirigée par Simplice Mathieu Sarandji pourra donner espoir.

@JACKO, 

 

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