Centrafrique : La féminisation de l’administration s’impose

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Bangui, le 14 mars 2022

Le bien de cette réforme n’est plus à démontrer en République centrafricaine lorsqu’on analyse de près le rôle que joue la femme centrafricaine même dans la résolution de la dernière crise qui ne fait que perdurer.

Une crise frappe le pays de Barthélémy Boganda. Cependant, les décideurs ne savent pas chercher les solutions qui peuvent apporter la paix dans ce pays. On se souvient que la femme centrafricaine a toujours été au four et au moulin dans la résolution des différends. Ce qui signifie que le régime de Bangui gagnerait mieux en intégrant les femmes dans certains postes clés de l’administration centrafricaine.

Le problème centrafricain est toujours en face de nos responsabilités. Les lois sont votées et parfois promulguées. Malheureusement le problème de l’applicabilité se pose énormément. Le cas le plus flagrant est celui de la loi de la parité qui n’est toujours prise en compte au sein de l’administration centrafricaine : « La femme de ce millénaire n’est plus celle qui est faite pour les champs, la cuisine et le lit. Notre monde ne peut changer sans aucune implication de la femme dans la sphère des prises des décisions car, derrière un homme fort se cache une femme sage. Ce qui signifie que pour avoir un Etat fort, il faut absolument les femmes. On ne doit plus considérer la femme qu’à base des préjugés c’est ne pas comprendre le sens du bonheur », a lâché une source diplomatique.

Aujourd’hui le pays se prépare pour les élections municipales et locales. Cependant les candidatures féminines sont souvent muselées par les hommes assoiffées du pouvoir pour le pouvoir font tout pour discréditer les femmes dans le milieu politique. On pouvait prendre les exemples des autres pays du monde où les Femmes ont fait leurs preuves dans la gestion de l’administration cela pourrait servir d’exemple à la République centrafricaine surtout en cette période préélectorale où on doit encourager les femmes à postuler car, sachant le rôle que la femme, elle peut apporter une contribution pour la stabilisation du pays : « Durant cette crise, la femme a joué un rôle important surtout dans la lutte pour la cohésion nationale. Avec son génie, elle pourrait encore être utile dans la rechercher de la valorisation de la jeune démocratie centrafricaine. La femme n’est une ennemie de l’homme. Elle ne rivalise pas l’homme mais elle a un sens élevé dans la prise des décisions surtout en matière de réconciliation »

Les Centrafricains doivent apprendre à vivre en symbiose et ceci en prenant en compte la parité car, même si la femme est considérée comme un être inférieur dans certaines sociétés à cause des traditions aveugles, il ne faut pas se perdre de vue, elle a son génie qu’il faudrait mettre en valeur surtout dans un pays qui sort d’une longue crise militaro-politique. Une crise frappe le pays et les Centrafricains ont une matière grise entre leurs mains sans savoir. La femme est une solution pour l’administration centrafricaine. Lorsqu’on fait le constat des détournements des deniers publics, les résultats affirment qu’en majorité ce sont les hommes qui sont à l’origine de cette destruction de la couche sociale. Et par conséquent, il faut trouver une solution salutaire qui puisse changer la donne. La femme est une source de prospérité pouvant règlementer la gestion de notre administration : « Il est temps de féminiser l’administration centrafricaine pour arrêter l’hémorragie des détournements et surtout de la mauvaise gestion de la chose publique. Ce n’est un secret pour personne ce pays a été dirigé par les femmes soit comme présidente de la République soit comme Premier ministre chef du gouvernement. Les résultats ont montré qu’elles ont gagné là où les hommes ont raté. Pour preuve, durant les temps sombres de la République centrafricaine, le régime de Bangui a confié des postes importants à des femmes à l’ANE et à la Cour constitutionnelle. Le travail remarquable de ces deux dames a donné des fruits escomptés et aujourd’hui, la démocratie centrafricaine est en marche. Ce que les hommes ne pouvaient pas faire. Ce n’est pas une guerre de leadership entre les hommes et les femmes mais, il s’agit de donner la chance aux deux sexes en valorisant la méritocratie au détriment des considérations erronées de nos traditions ».

Certes, l’Homme est un être social et sociable, mais il ne doit pas être un esclave de la tradition et des us et coutumes. La tradition est au service de l’homme et non le contraire. Cela a des conséquences sur l’éducation de la jeune fille centrafricaine qui est utilisée par les parents comme un simple objet alors que la femme est aussi capable de faire ce que les hommes font.

Il est temps de moraliser nos traditions ce qui peut s’ouvrir sur  une bonne gestion des ressources humaines au sein de notre administration qui souffre de la politisation par les ennemis de la patrie.

@JLG

 

 

 

 

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