CENTRAFRIQUE : LA DÉMOCRATIE MISE A CAUTION PAR LES POLITIQUES

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Bangui, le 21 avr. 22

Depuis le troisième avènement de la démocratie en République Centrafricaine, ce régime souffre de crise de croissance marquée par les mutineries et coups d’Etat, les rebellions, les mascarades d’élections.

La responsabilité du nanisme dont est victime la jeune démocratie centrafricaine incombe aux leaders politiques  qui souffrent d’un déficit de leadership et de cécité politique puis à la puissance occidentale qui a imposé ce régime à ses anciennes colonies.

S’agissant des leaders politiques Centrafricains, la gestion des affaires de l’Etat durant  presque trois décennies a mis en exergue les maux qui minent notre société et entrainent les conflits armés notamment la mal gouvernance, le népotisme, le clientélisme, le régionalisme, l’injustice  sociale.

Après chaque  farce électorale, l’équipe qui est installée se sert en pratiquant  une gestion familiale des biens et deniers publics, instaure une dictature pour s’éterniser, grâce aux fraudes électorales, au pouvoir.

Concernant l’extérieur, son ingérence dans les différents processus électoraux à travers des accords secrets  pour contrôler les richesses naturelles de notre pays ou pour faire bénéficier à ses entreprises des marchés et des facilités sur les plans fiscal et douanier etc. sont courants.

Depuis quelques années, non seulement on assiste à un changement des mentalités des compatriotes qui savent d’où viennent leurs malheurs mais  aussi et surtout les dirigeants ont accepté de diversifier les relations de coopération avec d’autres pays amis.

Par ailleurs, après l’invalidation par la Cour Constitutionnelle de certains candidatures aux présidentielle et législatives, certains candidats qui ont profité des carences de l’ancien code électoral  pour contraindre les électeurs à les conduire à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale, ceux qui tirent profit des mutineries, rebellions et coups d’Etat, ne cessent de faire du chantage.

Il y a ceux qui brandissent la reprise des  armes pour déclencher les hostilités afin de perturber les scrutins.

D’autres qui pensent à tort que l’inclusivité  des élections est destinée à cautionner les candidatures des criminels et délinquants,  multiplient les initiatives pour contraindre les autorités politiques à  les reconduire sur la liste des candidats.

Cette mauvaise compréhension de l’inclusivité des scrutins contrarie les dispositions de la Constitution et du Code électoral de la République Centrafricaine.

Notre pays a souffert et continue de souffrir à cause des dirigeants qui veulent le pouvoir pour le pouvoir, qui ne servent pas de référence à leurs concitoyens, qui usent et abusent des prorogations qui leurs sont dévolues par la constitution.

@JLG

 

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