Bangui, le 16 mai 2021
L’on ne cessera jamais de le dire. Les événements se succèdent en République centrafricaine sous plusieurs formats sans que cela n’attire l’attention du gouvernement et certains partenaires du pays. Le plus comique est le mystère qui se cache derrière la pénurie du carburant dans la capitale centrafricaine.
Les conséquences de la guerre géostratégique et géopolitique continuent de peser sur les paisibles populations centrafricaines. Depuis une bonne période, la station TOTAL Centrafrique semble ne plus répondre aux besoins du peuple centrafricain sans que personne n’en parle avec vivacité. Faudrait-il toujours attendre la dernière seconde pour dénoncer ce qui est visible aux yeux du commun des mortels ?
En réalité rien ne semble justifier la pénurie du carburant dans les stations TOTAL Centrafrique qui est d’origine française. Lorsqu’on parcourt la capitale centrafricaine, on observe les rangs comme autrefois dans le phénomène des bidons jaunes : « Le problème centrafricain est lié à la communication. Les Centrafricains cherchent à comprendre ce qui se passe actuellement dans ce pays. Seule station TRADEX S.A. sert en plein temps de nos jours. Personne n’en parle. Pour aller au travail, il faut faire la queue malgré la panoplie des stations implantées dans la capitale », s’inquiète une source de la capitale.
La guerre géostatique qui est imposée dans ce pays doit ouvrir les yeux au gouvernement et à certains partenaires car, c’est pendant les temps de douleur que l’on reconnaît ses amis. Mais pourquoi cette pénurie uniquement dans une société de la mère patrie ? Cette question aussi banale qu’elle peut paraître, laisse des traces de réflexions qui nécessitent une vigilance de la part du gouvernement : « Il y a des signes qui ne trompent pas. Depuis l’entrée dans la scène politique de la Fédération de la Russie en Centrafrique, la France n’est pas dans ses draps. Or, elle reste et demeure une référence dans la vie politique centrafricaine et c’est elle qui devrait donner une vision pour sauver ce pays qui ne compte que sur elle de par l’histoire de la colonisation selon les clauses du Congrès de Berlin où le continent africain a été partagé comme un simple gâteau aux occidentaux. Une enquête doit être menée pour savoir ce qui se passe ou du moins ce qui est à la cause de la rupture du stock dans les Stations de service TOTAL », a proposé une source politique.
Certes, on sait tous que dans un passé récent, le corridor principal Bangui/Béloko était asphyxié suite aux agissements de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé créée après l’invalidation de sa candidature par la Cour constitutionnelle pour la course à la présidentielle.
Cependant, grâce à la montée en puissance des FACA et des forces alliées russe et rwandaise, ce corridor a été libéré. Cet exploit devrait permettre une libre circulation des personnes et des biens surtout en ce qui concerne les produits de première nécessité à destination de Centrafrique. On ne comprend pas comment justifier cette rupture de stock. Car, selon un adage connu du commun des Centrafricains gouverner, c’est prévoir. Ce qui signifie que sauf mauvaise foi de notre part, cette société qui dispose de l’appui de son pays d’origine devrait avoir des réserves pouvant permettre d’alimenter le territoire centrafricain sans inquiétude : « Le Centrafrique n’est pas une chasse gardée de qui que ce soit. Ce qui signifie que le terrain est encore vide pour tous ceux qui veulent investir pour le bien-être des paisibles populations qui continuent de tirer le diable par la queue » confirme un usager de la voie publique.
Au regard de ce qui se trame, il urge de prendre certaines mesures pour pallier à cette situation avant que le pire n’arrive dans ce pays. Le peuple centrafricain a besoin d’une franche collaboration et une coopération agissante car, le Centrafrique est dans le monde et a besoin de tous ses partenaires comme aimait le dire le Père fondateur, Malheur à l’homme seul. Cependant, il s’agit de s’entourer d’un monde à l’aveugle mais de vivre avec ceux qui ont souci du devenir du pays et du bien-être des populations.
@Hervé JACKO,
