Bangui, le 14 nov. 18
Depuis que Jean Emmanuel Gazanguinza trône à la tête de la Mairie de Bégoua, la commune s’est rapidement transformée en une déchetterie, un dépotoir, un entrepôt de détritus, un urinoir. Il suffit juste de sillonner les principaux axes menant à Damara et à Boali pour confirmer l’authenticité de nos propos. Sans doute, des tonnes d’immondices jonchent toujours le sol de l’entrée de la capitale à la sortie nord juste avant la barrière, s’entassent dans des ruelles, s’entreposent dans des croisements au point de rendre la circulation difficile aux usagers de la route ; et les odeurs puantes des pissotières improvisées voire celles des matières fécales empestent l’air dans cette bourgade.
La pluie de ces temps-ci, a tellement arrosé les détritus qu’il se dégage une odeur désagréable un peu partout. Ce qui est écœurant, la vente des denrées alimentaires s’effectue en plein milieu des ordures et cela ne semble gêner aucune personnalité de la délégation spéciale de la commune de Bégoua.
En dépit de nombreux cris d’alarme des usagers et les habitants de ce secteur çà et là, rien n’a changé. Selon les informations de sources concordantes, tout ceci serait de la faute du Maire de la commune de Begoua qui a organisé ce désordre.
D’après ces informations, après l’ouverture de l’ancien marché à bétail par la défunte députée de la circonscription de Bimbo 2, Honorable Nadia Bea, le Maire a fait sorti un arrêté municipal demandant aux vendeurs qui bondent les abords des artères de regagner le marché. Chose qu’ils ont obtempéré surtout pour favoriser la salubrité au niveau du carrefour juste à l’entrée de la capitale.
Mais peu après le même maire est passé outre pour demander aux vendeurs de revenir à leurs places habituelles aux alentours du pont bascule pour installer leurs marchandises. Pour la simple raison que leur présence auxdits endroits lui génère de l’argent via les taxes communaux. Un manque à gagner pour car cela lui échappera si les vendeurs sont restés sur le nouveau marché.
Malheureusement c’est avec leur présence que l’insalubrité a gagné du terrain provoquant ainsi un délabrement avancé. Tous les vendeurs déposent aisément leurs ordures en public juste à côté des routes nationales. Et même les habitants du quartier viennent déverser nuitamment leurs ordures sur cette poubelle improvisée. En dépit des mini-recettes et les taxes communaux que génèrent la mairie de cette commune, rien n’est fait par l’équipe municipale pour lutter contre insalubrité. Autant dire que le maire, Jean Emmanuel Gazanguinza n’en a cure des attentes des habitants de sa localité.
La sortie nord de la capitale représente une zone importante pour la Centrafrique surtout qu’elle démontre à première vue l’image même du pays. C’est à partir de cette porte d’entrée que les étrangers nouvellement arrivés en Centrafrique se font une idée de la capitale centrafricaine. Les images désolantes que s’offre cette bourgade n’honore pas la Centrafrique et ne peut que décourager les étrangers qui rêvent d’y vivre. Il est temps que le Premier ministre et le ministre de l’Administration du territoire puisse trouver une solution au cas du maire Jean Emmanuel Gazanguinza afin que cette commune puisse redorer son blason d’antan.
A suivre!!!
Herman THEMONA,
