Centrafrique : La capitale infiltrée par les éléments de la CPC

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Bangui, le 12 juil.-21

Quand le diable s’installe, l’humain perd sa raison. C’est cette scène apocalyptique qui se joue ces derniers jours en République centrafricaine où les rebelles profitant de la complicité de certains insensés se retrouvent devant les portes de la capitale ce, malgré les fouilles qui se font ces derniers jours afin de pacifier la capitale Bangui la coquette.

Que veulent effectivement les groupes armés ? Lorsque les Centrafricains ont été convoqués au Soudan et principalement à Khartoum en 2016, il était question de mettre un terme aux groupes armés en République centrafricaine. La pertinence des débats a accouché la signature d’un document dans la capitale centrafricaine le 6 février de la même année sur le nom de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) le but étant de donner une recette d’apaisement à une population qui a souffert les affres de cette guerre dite religieuse.

Le gouvernement a fait un pas qui a été salué par la communauté nationale et internationale en nommant les membres de ces mouvements au sein des institutions républicaines ce, malgré la rigidité de la constitution qui rejette en bloc la présence des ennemis dans le gouvernement. Mais comme la paix n’a pas de prix, le régime de Bangui qui voulait la paix a fermé les yeux sur les recommandations du Forum de Bangui et de la constitution qui est la loi fondamentale du pays.

La victoire à la Pyrrhus qui a été remportée par ces hors-la-loi donne de nos jours les ailes des anges aux autres hommes qui veulent se cacher derrière le pouvoir et partager la manne centrafricaine. C’est d’ailleurs la raison principale des agissements de la Coalition des Patriotes pour le Changement CPC de François Bozizé qui a toujours cru que le Palais de la Renaissance est sa chasse gardée. Pour preuve, on peut compter le nombre des coups d’Etat qu’il a déjà organisé en quelques décennies.

Le régime de Bangui qui a décidé de respecter scrupuleusement la constitution, a laissé rentrer dans son pays, l’ancien chef de l’Etat après plusieurs années d’exil. Comme il y a un temps pour la guerre et un temps pour la paix, Bangui croyait que le retour du président fondateur du KNK devrait être une occasion pour celui qui a tout reçu de ce pays d’œuvrer à la consolidation de la paix mise en cause depuis la chute de son régime en 2013 par la coalition Séléka de Michel Djotodia.

Malheureusement, son souhait n’est pas celui de se voir simplement honoré avec un simple statut d’ancien chef d’Etat, mais d’être glorifié en qualité de locataire principal du Palais de la Renaissance.

Ainsi, après l’invalidation de sa candidature par la Cour constitutionnelle, il s’est retiré dans sa région natale pour coordonner la création d’un mouvement armé plus robuste avec les anciens leaders armés qui se trouvaient dans le pays depuis des décennies et le nom de Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) fut donné à cette nouvelle rébellion qui fait couler la salive de nos jours aux Centrafricains.

Pourchassés par les FACA et les forces alliées russe et rwandaise, ces criminels ont changé de mode opérationnel en devenant des braqueurs sur les principaux axes du pays et singulièrement dans les zones minières avec toujours pour intention de reconquérir le pouvoir par les armes.

De nos jours avec la complicité de certains Centrafricains restés fidèles à l’ancien régime de Bozizé, ces hommes armés sont signalés derrière Boeing et ses environs, sur les collines de l’Oubangui malgré les fouilles qui se font chaque nuit dans la capitale. Mais puisque les 800 hommes en tenue radiés par le régime de Bangui ont leurs complices au sein des FACA et des parents au sein des FSI, ils trahissent les mouvements de cette opération. Voilà pourquoi seuls les petits poissons sont pris dans les filets de cette fouille.

Le gouvernement doit alors trouver une nouvelle stratégie et doubler de vigilance sur cette présence des éléments de la CPC dans la capitale afin de ne pas tomber dans les erreurs de 2013 lorsqu’on signalait la présence des hommes armés et surtout la multiplication des groupes armés dans le pays. Ce dernier avait totalement fait confiance aux forces armées d’Afrique du Sud qui, d’ailleurs étaient en nombre très insuffisant pour mener une opération de grande envergure sur toute l’étendue du territoire national. Bangui était donc très vite tombée entre les mains des ennemis sans aucun combat.

Mais comme il n’y a pas un sans deux, la peur gagne les cœurs des Centrafricains qui voient en cette présence une menace de déstabilisation des institutions républicaines. Les FACA et les forces alliées doivent donc être en état d’éveil, car, l’ennemi ne dort pas.

A bon entendeur, salut !

@Herman THEMONA, 

 

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