Centrafrique : La 7e législature en marche avec les premières auditions de certains membres du gouvernement Dondra

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Bangui, le 25 juil. 21

Dans son discours de l’installation officielle des députés de la 7e législature, le président de l’Assemblée Nationale Simplice-Mathieu SARANDJI avait déclaré qu’aucune chance ne sera accordée aux membres de l’Exécutif qui tenteraient de dérober à leurs missions. Autrement dit, le contrôle des actions gouvernementales pour l’intérêt national sera suivi strictement. C’est dans ce contexte que deux ministres doivent rendre compte ce 28 juillet 2021 devant la Chambre du Parlement.

Aussitôt après la mise en place du gouvernement que dirige le Premier ministre Henri-Marie DONDRA, quelques prémices des dérapages se font sentir au sein de certains départements ministériels, bien que les ministres nouvellement nommés n’ont pas encore procédé au mouvement de nomination au sein des départements qu’ils dirigent. C’est simple à comprendre ! Ils viennent d’arriver, ils sont en train de calculer les places des bavures. « L’oiseau qui se pointe sur une branche d’arbre observe d’abord avant d’hurler », dit-on dicton.

Revenons sur notre présent article pour indiquer que le sort de certains ministres du gouvernement de Dondra ne tardera à dégager une mauvaise odeur. Le premier incident gravissime qui fait couler d’encre et de salive, concerne l’attitude rétrograde de l’ambassadeur français en Centrafrique, Jean-Marc Grosgurin qui fait la tempête et l’ouragan comme bon lui semble.

Le comportement de ce diplomate baptisé « raciste » dans un millénaire qui se veut un monde planétaire, est à l’origine de la crise politico-diplomatique entre la République Centrafricaine et la France. La question de la suspension de l’aide budgétaire de la France, l’instrumentalisation du Conseil de sécurité pour le maintien de l’embargo sur les armes, le refus de délivrance des visas de voyage dans l’espace Schengen à certaines autorités centrafricaines et surtout les élus de la nation qui doivent voyager au nom d’un peuple souverain….tout tourne autour de cela. Suivez nos regards !

La responsabilité de la diplomatie centrafricaine…

Effectivement ! C’est sur ce dont nous devons éclairer la lanterne de nos lecteurs que la cheffe de la diplomatie centrafricaine a failli complètement à sa mission, aux dires des observateurs de la vie politique. Les diplomates accrédités en Centrafrique sont sous la responsabilité du Ministère centrafricain des Affaires Etrangères dans un pays qui se respecte et qui fait respecter ses lois à tous ceux qui y séjournent. C’est-à-dire qu’au cas où l’un de ses diplomates venait de commettre une exagération sur le terrain national voire vis-à-vis d’un Centrafricain, ce dernier doit être convoqué pour des explications claires. Dans le cas contraire, il doit être déclaré persona non grata et rapatrié dans son pays.

Or,  le silence de la Ministre centrafricaine est inquiétant. Ce n’est pas ce que le peuple centrafricain attend de son membre du gouvernement Sylvie BAIPO TEMON qui laisse trainer les choses au nez de tout le monde. La honte nationale ! Les Centrafricains gardent encore pour mémoire que suite à l’incident survenu entre les FACA et les soldats tchadiens au niveau de la frontière, la ministre BAIPO s’est rendue à Ndjamena pour défendre son pays. Malheureusement, elle s’est faite rabattue pour signer un communiqué conjoint entre les deux pays, dont elle-même n’a pas participé à sa rédaction, ni de s’approprier du contenu avant d’apposer sa signature au nom du gouvernement centrafricain. Bref ! Les carottes sont cuites.

Les députés de la 7e législature observent scrupuleusement ce qui se passe dans la défaillance diplomatique de notre pays et voilà que la cloche vient de sonner pour que des explications y soient apportées avant que le pire n’arrive. Dans nos précédents publications, lepotentielcdntrafricain.com a avait accentué la nécessité de la convocation de la ministre BAIPO TEMON par le bureau de l’Assemblée Nationale, au cas où cette dernière ne parvienne à convoquer l’Ambassadeur français pour ses marques d’humiliation commises ces derniers temps.

Selon les informations qui nous sont parvenues de source concordante, la ministre des Affaires Etrangères est convoquée pour le mercredi 27 juillet par le bureau de l’Assemblée nationale. Le motif de cette convocation d’audition tourne autour des dérapages susmentionnés dans ce présent article de presse. La cheffe de la diplomatie centrafricaine aura à dire avec exactitude les raisons pour lesquelles, elle n’assume pas son rôle comme il se doit et fait toujours son mea culpa à certains diplomates qui manquent du respect aux autorités centrafricaines. Ce que le peuple centrafricain  attend de cette audition, c’est la ténacité des membres du bureau de l’Assemblée qui doivent poser à la ministre BAÏPO la question savoir : Pourquoi protège-t-elle l’Ambassadeur Français ? Parce qu’elle a eu à passer un moment professionnel en France ? La réponse sera donnée d’ici le 28 juillet.

Dans ce même élan des auditions, un autre ministre est convoqué en la même date. Il s’agit bel et bien du ministre des Finances et du budget, Hervé NDOBA. Le motif de la convocation de ce dernier ne nous ait pas encore signalé car, aucune fuite d’information malgré notre demande d’avoir une idée de cette convocation.

Le moins qu’on puisse dire, les députés cette 7e législature sont déterminés à mener à bon port les missions qui leur sont confiées. Le laxisme de la ministre des Affaires étrangères face aux exubérances de certains diplomates, est à l’origine de tous les maux qui minent la diplomatie centrafricaine d’où la nécessité de la faire entendre son chef de Département pour des débroussaillages clairs. A suivre…

@Simon Gbokoché,

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