Bangui, le 23 oct. 20
Ne dit-on pas souvent que chaque chose a son temps ? C’est dans ce contexte que la course du jeune Dieudonné Kossingou, Anti-Balaka âgé de 23 ans qui serait proche du président Bozizé et habitant au pk13 sortie nord de la capitale Bangui, a pris fin tôt ce matin du 23 octobre 2020, suite à la montée en puissance des FSI et singulièrement les gendarmes.
Ce n’est un secret pour personne ni même un secret des dieux que la crise lavée qui s’annonce en Centrafrique n’est que le fruit de la machination audacieuse de certains dignitaires politiques de ce pays qui cherchent à tout prix reprendre le pouvoir par les armes.
Ce jeune de 23 ans proches des Anti-Balaka achetés pour déstabiliser le régime en place a été stoppé dans sa course ce matin par une patrouille de la Gendarmerie avec une arme marque AK 47, trois chargeurs de 103 munitions et un pistolet de fabrication locale, une machette bien limée et des gris-gris de protection comme fut lors de leur incursion en 2014 à Bangui.
Dans sa version des faits, ce criminel qui bénéficie encore de la présomption d’innocence, a avoué à notre rédaction qu-il est Anti-Balaka « Et comme on a annoncé le DDRR, moi n’ayant pas d’arme, à chaque fois que je dépose mon dossier, il est rejeté car, le processus ne prend pas en compte les machettes. C’est ainsi que certains soldats qui sont dans mon quartier m’ont fait comprendre que je dois tout faire pour m’adapter dans mon métier de conducteur de moto. Cependant, certains Anti-Balaka m’ont fait comprendre que je devrais trouver une autre solution pour me greffer sur ce processus. C’est ainsi que j’ai acheté une arme auprès des vendeurs en provenance des provinces pour me faire enregistrer au processus », a affirmé le mis en cause.
Malheureusement, dans sa déclaration, ce dernier se contredit en disant qu’il n’était pas au courant du Désarmement volontaire lancé dans la ville de Bangui par le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra. Comment ne pas être au courant et acheter une arme pour participer à une situation inconnue ? Telle est la question posée par notre rédaction.
Il nous souvient qu’il y a exactement 72 heures, notre rédaction mettait à copie le gouvernement et la Minusca sur l’insécurité qui règne dans ce secteur de la Commune de Bégoua, où les revanchards du pouvoir veulent mettre les peaux de banane sur les roues du président Touadéra par un coup d’Etat. Dans la version des faits d’un témoin sur les lieux d’arrestation de ce criminel patenté, il en ressort que ce jeune homme est proche de l’ex-président François Bozizé: « Nous savons tout ce qui se passe dans cette zone depuis que le président du KNK est rentré clandestinement de son exile. Le secteur nord est victime des agressions de tout genre. Les réunions nocturnes se font dans les secteurs et certains Anti-Balaka qui sont identifiés sont les proches de Bozizé. Ce n’est qu’une réalité si un Anti-Balaka est attrapé avec une arme et les gris-gris ce qui nous rappel leur entrée en décembre 2014 à Bangui. Il faut qu’une enquête soit minutieusement menée sur ce premier élément car, ils sont légion et cherchent à perturber le processus électoral si rien n’est fait au préalable. Nous vivons les cauchemars depuis une bonne période et cela va encore prendre une autre tournure lors de la disqualification de sa candidature par l’ANE ou par la Cour Constitutionnelle. Aujourd’hui, les journalistes proches du pouvoir sont menacés ainsi que certains hauts fonctionnaires de la police et de la gendarmerie. Si ce secteur est mis en coupe réglée par les FACA et les FSI, beaucoup des Anti-Balaka venus à Bangui pour une mission diaboliques seront détectés », a lâché une source locale durant l’arrestation de ce criminel.
Pour mémoire, il nous souvient qu’il y environ cinq mois, les Anti-Baka et certains GP proches de Bozizé avaient été traqués par les FACA et FSI lors d’une mission conjointe dans la localité de VOUDAMBALA (Pk 12 derrière la colline) et de nos jours, ils sont des semeurs de troubles à travers des actes de kidnapping, des enlèvements et d’autres actes de violations des droits de l’homme et de droit international humanitaire. C’est pour dire combien cette menace est à prendre au sérieux pour le salut des populations riveraines et celle de la capitale en général. L’oracle a parlé pour les saints Thomas.
@Herman THEMONA,